Blanc. Tout était blanc autour de lui. Pourquoi ? Est-ce qu'il était mort ? Il lui semblait bien que non, pourtant. Quoiqu'il avait toujours su que les piqûres pouvaient être dangereuses. Les médecins et les infirmières qu'il avait côtoyé ne le savaient que trop bien. Les vaccins, les prises de sang, tout ça devenait une guerre quand il faisait partie de l'équation. Piqûres plus Liam donnaient guerre. Inévitablement. Il se demanda d'ailleurs comment ceux qui devaient se taper la tâche fastidieuse étaient choisis. Il soupçonnait la courte paille. Ou bien même un pierre-feuille-ciseau, qui savait ? Dans tous les cas, le regard noir de sa future victime lui montrait bien que ça ne lui faisait pas très plaisir d'être face à lui.
Petit à petit, les yeux du garçon commençaient à s'habituer à la lumière et à cette couleur qu'il ne pensait pas si agressive pour la rétine. Au moins, la migraine qui faisait son apparition lui faisait bien comprendre qu'il n'était pas mort, c'était déjà ça, d'une certaine manière.
La pièce dans laquelle il se trouvait était vraiment entièrement blanche, des murs au plafond, de ses draps au lit dans lequel il était allongé. Il n'y avait aucune décoration et aucune fenêtre non plus. À part la porte qui se trouvait face à lui, il n'y avait rien. Il décida de se lever pour la rejoindre, mais à peine avait-il réussi à s'asseoir dans le lit qu'il fut pris de vertiges. Il se recoucha précipitamment et les vertiges cessèrent la seconde suivante. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire pour se sortir de là.
Soudain, la porte s'ouvrit sur un homme, un médecin à première vue. Ses cheveux blancs étaient assortis à sa blouse blanche, à son pantalon blanc et à ses chaussures blanches. Liam commençait sincèrement à détester cette couleur.
– Bonjour Liam, sourit-il en s'approchant du garçon aux cheveux noirs.
Ce dernier ne répondit pas. Pas parce qu'il n'en avait pas envie, ah ça non, mais quand il ouvrit la bouche pour répondre quelque chose qui n'allait certainement pas plaire à son interlocuteur, aucun son n'en sorti. Rien. Ses yeux s'écarquillèrent, complètement paniqué. Que devait-il faire ? Le médecin vit sûrement son malaise car il lâcha :
– Ne t'en fais pas, c'est parfaitement normal. Tu vas retrouver la parole d'ici un moment.
Liam n'avait qu'une envie : poser des questions. Chose impossible en raison de ce problème imprévu. Par miracle, l'homme sembla comprendre qu'il voulait lui dire quelque chose et lui tendit une feuille et un crayon. Le garçon lui prit sèchement des mains et écrivit : « Combien de temps ? ». Il lui rendit ensuite la feuille que le médecin lut avec beaucoup de mal. Son écriture n'était pas très lisible, et alors ? Il le regarda finalement avec un air désolé et expliqua :
– Je ne sais pas. Ça dépend des personnes. La moyenne est de trois jours à partir du moment où le sujet a subi l'injection.
Liam le regarda méchamment, réclama d'un signe de la main la feuille que l'homme lui rendit. Cette fois, il n'allait pas avoir de mal à lire ce qui était écrit car le garçon lui montra exactement la même phrase.
– Oh ! Ça fait quatre jours que tu dors.
L'alité respira profondément pour tenter de rester zen le plus longtemps possible. Il n'y avait aucune raison de s'énerver et encore moins de s'inquiéter, il n'avait jamais été dans la moyenne après tout.
L'homme tourna les talons et se dirigea vers la sortie, surprenant le garçon qui se redressa précipitamment dans son lit en faisant de grands gestes pour tenter de le retenir. Il n'y avait que deux possibilités : ou l'homme ne le voyait vraiment pas ou bien il l'ignorait mais quelle que soit la réponse, Liam se retrouva seul une nouvelle fois.
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Le Fils des Héritiers - Partie 1 (Réécriture en cours de publication)
خارق للطبيعةLiam a douze ans. Liam est orphelin aussi. Il n'a pas beaucoup d'amis mais par contre, les ennuis, il les attire comme des aimants. Ou alors il va les chercher, aussi. Comme quand un type qu'il ne connaît pas vient essayer de l'enlever et que la mag...