Le Fils des Héritiers - Partie 1 (Réécriture en cours de publication)

Chapitre 36 - Cadavre

     La tête pleine de questions, l'héritier patientait devant le bureau de son parrain. Grâce à Mattew, il n'avait heureusement pas eu à subir d'autres questions de la part de Kyle et Lilou. Il savait bien que c'était mal de sa part de les laisser comme ça mais il n'avait pas très envie de leur parler de tout ça. Il n'avait pas spécialement envie de les embêter avec ça.

Quelques minutes avant treize heures, le commandant Anrismo arriva dans le couloir, en train de lire un dossier. Encore. Liam se demandait s'il ne voulait pas se donner un style, à chaque fois. L'homme leva les yeux vers son filleul puis les leva au ciel avant de sourire, amusé. Il devait se demander pourquoi il avait pu douter une seule minute de sa venue ici. Il posa son sac dans rien dire, déverrouilla son bureau et ouvrit la porte avant de lui faire signe d'entrer.

Liam souffla. Il devait essayer de ne pas sortir de ce bureau après avoir énervé l'homme. Il pouvait le faire, pas vrai ?

– Je te prie de m'excuser d'avoir douté que tu allais venir me poser des questions. J'aurais dû prévoir des petits gâteaux, s'amusa-t-il.

– Je suis avide de savoirs, tu le sais pourtant bien, rappela Liam.

– Je dois donc en déduire que le dossier et mon expérience personnelle ne t'ont pas assez renseigné.

– En partie... Mais j'ai appris de nouvelles choses en discutant avec certaines personnes. Ce qui fait que j'ai de nouvelles questions, pour ton plus grand plaisir !

– De nouvelles questions ? Tu en avais donc avant même de discuter avec ces personnes.

– En effet. Une seule pour être plus précis. C'est ce qui m'a le plus étonné dans les informations que j'ai reçues.

– Je t'écoute.

– Je n'ai pas compris pourquoi Stark n'avait été exclu que trois jours alors qu'il venait d'essayer de tuer quelqu'un. Et pourquoi cette explication n'était pas dans le dossier, d'ailleurs ?

– Je vais commencer par la deuxième question. La tentative de meurtre n'est pas dans le dossier parce ce qu'il se passe dans l'école reste dans l'école, comme on dit. Autrement, il n'a été exclu seulement trois jours parce qu'il est plus simple de surveiller quelqu'un dans l'école que lorsqu'il est chez lui. Disons qu'il s'agissait de trois jours symboliques. Je m'étais posé la même question, avoua-t-il.

– Je vois. Je comprends mieux. Maintenant, que peux-tu me dire sur les enlèvements d'enfants qui ont eu lieu il y a quelques années ?

L'homme parut surpris, évidemment. Il ouvrit de grands yeux avant de finalement froncer les sourcils. Il n'avait pas l'air très heureux de découvrir que son filleul était au courant de cette affaire. Il ne devait pas être content qu'il finisse par être au courant de tout, finalement.

– Qui t'a parlé de ça ? grogna-t-il.

– J'ai mes sources ! Alors ?

– Nous n'avons aucune preuve pour affirmer que c'était lui le coupable.

– Je m'en fous de savoir s'il était coupable ou non. Je veux en apprendre plus sur cette affaire.

– C'était il y a longtemps et on ne les a jamais retrouvés. Que veux-tu que je te dise de plus ?

– Pourquoi ont-ils été enlevés par exemple ?

– Je ne sais pas. On ne sait pas, rectifia-t-il. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas pour qui, on ne sait pas par qui. On ne sait pas où ils étaient enfermés et on ne sait pas non plus pourquoi ce sont eux qui ont été enlevés.