paloma.
1 an avant.
- je suppose que je dois répondre «mal», je grimace en posant mes mains sur mes genoux.
mme. billau secoue sa tête blonde vigoureusement.
- ce n'est pas parce qu'on est dans un cabinet de psychologie que l'on va forcément mal, remarque t-elle.
- tout comme les fous dans les hôpitaux psychiatriques, ils ne sont pas vraiment fous mais juste eux mêmes.
- exactement, affirme t-elle et je relève les yeux surprise.
elle me sourit chaleureusement en inclinant sa tête.
- présente toi je t'en prie, tu m'as l'air d'avoir une bonne repartie tout en restant polie, on verra si tu arrives à garder cette qualité.
qualité ?
- je m'appelle paloma moynihan, j'ai actuellement 19 ans. j'ai les cheveux blond, presque châtain l'hiver, je débite lentement.
mme. billau secoue sa tête énergiquement.
- ce n'est pas de ce genre de présentation dont je voulais parler.
j'incline la tête, ne voyant pas du tout de quoi elle souhaitait parler.
- j'aimerais savoir comment tu te vois, ce que tu aimes, elle marque une pause, faire principalement, si tu as des amis ayant une place spécial dans ton cœur, et peut être même, la raison qui t'amènes ici, explique t-elle d'un ton doux.
je hoche la tête.
- très bien, je m'appelle paloma tout court, je n'ai pas d'amis particulier, personne ne souhaite s'attacher à une gosse de riche. ou quoique si. au contraire. tout le monde. beaucoup trop de monde. mais pas pour des raisons que j'apprécie. je suis quelqu'un, du moins je pense, de gentil, je suis patachon mais j'aime bouger, j'aime étudier mais je déteste avoir de bonnes notes, j'aime être vue correctement, sage et polie, mais je déteste être aperçue.
ja marque une pause pour reprendre ma respiration.
- je continue ?
- autant que tu veux, dit elle en faisant un vague signe de main vers moi.
- j'aime dormir mais qu'à certain moment de la journée. actuellement je devrai le faire, je remarque en posant mon regard sur la petite horloge sur pied du bureaux.
elle fronce les sourcils mais ne relève pas.
- je suis décalée, je clôture.
elle hoche la tête et s'avance sur son bureaux, en s'appuyant le menton sur ses paumes de mains.
- quels sont les moments où tu aimes dormir ? me demande t-elle et je crois rêver.
elle s'y intéresse vraiment.
- le jour, quand il fait jour je dors.
- et pourquoi ? pourquoi ne pas dormir la nuit comme.. comme tout le monde ? hésite t-elle.
- pourquoi le faire ?
elle hausse les épaules et me sourit.
- à quoi pense tu en disant que tu es décalée ?
- je me fais rien à l'heure, toujours un train d'avance, toujours un train de retard. et c'est volontaire.
elle secoue sa tête.
- donc tu souhaites être décalée toute ta vie ?
- non.
mme.billau relève ses fins sourcils blonds.
- je me l'impose parce que ce fonctionnement me convient actuellement, quand il sera l'heure d'en changer, je le ferai. et ainsi de suite.
elle se redresse intéressée.
- c'est intéressant.
- peut être, je lâche blasée.
- je ne te veux aucun mal paloma, simplement comprendre et t'aider.
- je ne sais même pas pourquoi je suis là, j'avoue.
- mais ca n'a rien de grave, me rassure t -elle.
- à vrai dire, c'est ma mère qui m'envoie, ou du moins qui m'a obliger à prendre contact avec vous.
- pourquoi ne pas l'avoir fait elle même ?
- elle à d'autres occupations à gérer.
- est ce qu'il pourrait y avoir un moment où elle pourrait venir me rendre visite.
- sauf grosse erreur de ma part, non.
elle m'interroge du regard et je pousse un soupire avant de me réinstaller correctement dans le fauteuil.
- elle est au états unis, j'explique.
- pendant combien de temps ?
- elle y habite, ainsi que mon père, il partent en voyage d'affaire régulièrement, ma mère comme sa secrétaire.
- et tu as fais tous ce chemin pour venir me voir ?
je secoue la tête.
- j'habite ici. j'habite à oslo.
pour la première fois, j'ai remarqué l'avoir prise de cours.
- mais.. depuis combien de temps ?
- un peu plus d'un an. mes parents mon expédié ici en voyant mon attitude. ils ne comprennent aucunement comment je peux fonctionner et je sais qu'avec tous les efforts du monde, ils ne pourraient même pas.
- je sais que ton père, que votre famille est riche, mais pourquoi la norvège ? il y a tant de ville mondiales dans les états unis.
- deuxième raison, mon père, et par conséquences, ma mère aussi, ne veule pas que je sois exposée à leur carrières.
je rigole doucement en retroussant mes lèvres sur le côté.
- mais je sais très bien que c'est parce que je leur fais honte.
elle note quelque chose sur son carnet.
- écoute, on en reparle la semaine prochaine paloma, à moins que tu ne désires prendre un autre rendez vous ?
- ca ira, merci beaucoup.
je sors et emprunte la rue skippergata pour rentrer chez moi. je tourne à droite pour m'engager sur une qui donnera après un virage à gauche, puis à droite, puis une dernière fois à gauche au vietnam house pas très loin de mon immeuble.
je rentre dans le restaurant, et la chaleur me frappe le visage. je commande puis ressors pour rentrer définitivement chez moi et profiter de la nuit qui s'étalait devant mes yeux.
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charlie et paloma
Teen Fictionavant d'écrire le jour suivant, vivons nous vraiment ? je me suis longuement et beaucoup trop souvent posé la question ; est ce qu'on peut réussir à détester ses parents toute sa vie ? la vie s'acharne t-elle sur une seule et même personne dans le...