chapitre vingt-sept

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1K SUR PALOMA ET CHARLIE MON DIEU ! MERCI À VOUS TOUTES ♥︎

paloma.

à vrai dire, j'étais une grosse froussarde. alors que je devais me lever, chose que je fais ultra rapidement pour ne pas me rendormir (je n'aime pas rester au lit de toute façon), je me suis surprise à trainasser comme un escargot tapant la causette avec une limace.

c'est pour vous dire. et ca me faisait mal de l'avouer, c'était mon idée stupide de parler à charlie qui me mettait dans cet état.
et ca, je n'allais pas le nier.

j'ai donc tout fais lentement, à la vitesse d'un papy promenant son chien âgé de 17ans voir plus. manger lentement, boire lentement, s'habiller lentement, lacer ses chaussures lentement.

je me suis arrêtée, donné deux minis claques sur mes joues, et me suis rappelé que oui «charlie n'est qu'un garçon comme les autres».

quand je suis arrivée au café, il était déjà là, devant la porte, emmitouflé dans un gros sweat, un bonnet sur la tête et une écharpe enroulée autour de son cou frêle. il s'amusait à déplacer les cailloux par terre à l'aide de ses pieds et quand je me suis avancée pour ouvrir la porte et le saluer, il a sursauté.
ne s'attendant sûrement pas ou encore bien trop concentré par son occupation.

je l'ai salué d'un hochement de tête, je ne me sentais aucunement capable de lui faire la bise naturellement, comme le soir précédent, sans rougir ou ne pas bégayer sur le «salut».

mot pourtant tout simple d'usage. mais il faut croire qu'il reste compliqué pour moi.

- ca va ? j'ose demander en allumant toutes les lumières une par une.

- hum, il répond vaguement.

et à l'entente de sa réponse, je me suis demandée ce qu'il venait faire ici si il n'était pas d'humeur à bavarder.

jeff arrive. je me dépatouille comme d'habitude avec la porte d'entrée qui aurait besoin d'un bon coup d'huile.

- attend je vais t'aider, lâche charlie en se levant de son tabouret.

il attrape les deux gros cartons, je remercie jeff de sa livraison et charlie pour son aide bénévole. ou amicale ?

- tu veux quelque chose à boire ou à manger ? je demande et je me mords la lèvre pour m'empêcher de dire une bêtise stupide.

- n'importe, juste un truc de chaud s'il te plaît.

je l'observe deux infimes secondes se passer ses deux mains sur son visage avant de mettre en route la machine à café et le gaufrier.

je lui tends son chocolat chaud et sa gaufre au sucre et il me remercie d'un sourire.

mr.hervé débarque, me salue et salue charlie.

- comment se passe ton histoire avec katy ? il demande en s'installant près du jeune garçon.

charlie se mord la lèvre et détourne le regard.

- je ne suis plus avec elle.

le vieillard ne semble pas réellement surpris mais il joue la comédie. connaissant mr.hervé, il doit avoir une petite idée de pourquoi cela n'a pas fonctionné plus longtemps.

- tu trouveras mieux mon p'tit gars, chaussure à ton pied comme on dit.

j'esquisse un sourire en voyant mr.hervé poser une main sur l'épaule de charlie en se grattant le menton. et je me surprend à penser que j'ai eu de la chance de tomber sur un boulot qui me permet d'admirer la bonté humaine alors que dehors des milliers de personnes se battent rentre elle pour un oui et pour un non. j'avais comme le sentiment d'être à ma place. là où les gens s'entendaient à merveille et s'entraidaient entre eux.

charlie à sourit au monsieur et j'ai servi mr.hervé qui est resté sur son tabouret à mon plus grand étonnement.

- je pourrais avoir le journal ? il demande en me souriant gentiment.

- le voici, je répond en lui tendant le aftenposten.

- merci.

je lance un petit sourire à charlie et commence à rassembler les torchons sales pour les mettre à laver dans la buanderie.

je place les cartes sur les tables, descends le reste des chaises encore relevées, ouvre le store en grand et réajuste les loupiotes rouges, vertes, jaunes et bleus.

mr.hervé laisse place aux autres clients, dont mme.talli, mme.holly et quelques habitués du café.
arrivé 18h30, le café se désemplit mais le corps de charlie reste.

- tu veux qu'on en parle ? je propose en m'accoudant au comptoir.

- j'ai pas envie de te mettre mal à l'aise, katy est ton amie et/

- je te considère aussi comme un ami tu sais.

il tente un sourire qui se transforme en grimace.

- j'ai un truc à te proposer, je connais quelqu'un de super qui pourrait t'aider, je t'y emmène si tu veux ?

- demain ?

- ou maintenant ?

——

merci infiniment pour vos vues ! c'est fantastique !

je me remet au boulot dès maintenant ;)

bonne journée, je vous aime fort ♥︎

- ly'

charlie et palomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant