paloma.
cela faisait quelques jours que katy ne montrait plus signe de vie. quelques jours que charlie passait au café, la tête correctement dévastée, essayant de sourire du mieux qu'il pouvait, aux clients qui le scrutait depuis leurs banquettes vertes et bleues.
il ne s'éternisait pas longtemps, juste assez pour me faire regretter de ne pas lui avoir dit la vérité, juste assez pour que j'arrive à me planter devant chez lui, après la fermeture tardive du café ce soir là.
j'hésitais depuis un petit moment, adossée à ma portière, fixant sa porte dressée et fermée à quelques mètres de là.
la porte s'ouvre d'un coup sec et je sors de ma torpeur très vite en voyant le visage de katy en pleur ainsi que celui de charlie, rouge de colère.
il s'aperçoit de ma présence et katy se tourne vers moi, le regard enragé.
- qu'est ce que tu fais la ?
- je.. melina m'a dit que tu étais sûrement chez charlie, vu que tu n'étais pas chez toi.
elle s'approche et je me plaque encore plus à la carrosserie de ma voiture noire.
elle hausse un sourcil et je passe une main tremblante derrière mon oreille pour caler une mèche furtive de mes cheveux. elle lance un bref regard à charlie qui se passe une main sur le visage.
- comment tu as su qu'il habitait là ?
- melina m'a donné son adresse, je lance un peu plus sur de moi, car après tout, katy n'avait aucune raison de me faire peur.
nouveau haussement de sourcil de sa part et son visage s'éclaire.
- je voulais prendre de tes nouvelles, tu ne viens plus au café, je rajoute.
elle essuie ses larmes d'un revers de main tandis que son regard passe de charlie à moi.
- je ne te crois pas ! c'est pas vrai ! dites moi que ce n'est pas vrai !
elle se retourne vivement vers charlie qui s'est avancé entre temps.
- tu me trompes avec elle depuis combien de temps ? demande t-elle sérieuse.
- hein ? quoi ?
il lâche un rire nerveux et elle le pointe du doigt.
- c'est drôle c'est vrai excuse moi !
- c'est la plus grosse blague que je n'ai jamais entendu c'est vrai, répond t-il.
- c'est quoi cette histoire katy ? je demande en fronçant les sourcils.
- toi, lui, derrière mon dos en plus !
- mais ma parole ! je ne t'ai pas trompée !
- et tu t'es dis, «tiens, si je quittais cette sale katy parce que j'en ai envie» c'est vrai !
- mais pas du tout !
- t'as pensé à comment je réagirais ?! même pas !
- tu pensais à moi quand on était ensemble ?! hurle charlie d'un coup. est ce que tu as pensé à ma personne avant la tienne une seule fois katy ?!
elle ne répond rien, laissant traîner un silence morbide, dans lequel on pouvait percevoir la respiration presque haletante de charlie.
- j'ai pensé, et je pense encore à toi charlie.
- c'est trop tard.
- tu mens, je sais que tu m'aimes encore.
il secoue la tête et je me sens d'un seul coup coupable. coupable d'être là, lors de leur séparation, j'ai le sentiment d'avoir trahi katy, sans l'avoir réellement fait.
- je ne t'aime plus, assure t-il d'un ton froid et distingué.
un sanglot s'échappe de la gorge de katy, mon amie, si je peux la considérer comme tel après m'être fait fumée pour une chose qui ne s'était jamais produite.
- va te faire voir charlie, elle lance en le pointant du doigt brusquement. je ne veux plus te voir.
- très bien, ca me va parfaitement.
et là, j'étais face à un dilemme. d'un côté charlie, garçon très gentil, que j'aimais particulièrement pour sa gentillesse et son sourire et d'un autre, katy, mon amie, que j'adorais malgré son caractère égoïste et pimbêche sur les bords, celle qui m'avait acceptée après melina très vite et qui m'avait intégré.
son regard rempli d'une tristesse immense me sondait et espérait que je vienne vers elle malgré tout ce qu'elle m'avait dit avant.je m'avance vers elle, lançant un dernier regard à charlie qui, après cet bref échange, baissa la tête.
j'ai pris katy dans mes bras et elle a reniflé contre moi.
- tu vas venir à la maison et je vais te préparer un bon chocolat chaud avec de la guimauve.
elle hoche la tête et on s'installe toute les deux dans la voiture. elle lance un bref regard à charlie qui marche, dos à nous, vers sa porte, pour rentrer chez lui. puis, elle baisse la tête tandis que je continue de fixer sa porte de maison s'ouvrir en attendant qu'elle se referme.
katy renifle et ce bruit me ramène à la réalité. je démarre et commence la route jusqu'à chez moi.
en descendant, j'envoie un rapide message à melina, en lui disant de rappliquer immédiatement à la maison et on rentre s'installer dans le canapé.- je le déteste.
- non, tu l'aime, réplique melina en s'asseyant après avoir enlevé son manteau et ses chaussure dans l'entrée.
katy se remet à pleurer et même si je sais bien qu'un nombre incalculable de fois, je me suis faite avoir par ses larmes, aujourd'hui, la voir aussi mal me déchire le cœur.
——
voilà la suite parce que vous avez pas mal attendu ces dernières semaines,
de plus en plus de nouveau lecteurs, en espérant que l'histoire vous plaise jusqu'à la fin :)
bonne journée,
- ly'
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charlie et paloma
Teen Fictionavant d'écrire le jour suivant, vivons nous vraiment ? je me suis longuement et beaucoup trop souvent posé la question ; est ce qu'on peut réussir à détester ses parents toute sa vie ? la vie s'acharne t-elle sur une seule et même personne dans le...