chapitre quarente-deux

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paloma.

j'entends la porte s'ouvrir et je me dis que c'est une fois de plus un infirmière qui passe pour contrôler mes poches de nourritures et veiller à ce que je n'ai pas trop de jour dans la tête.

le personnel est vraiment au petit soin et je crois que je me my ferais jamais. ceci étant dit, c'est mon dernier jour, je ne pense donc pas que ce soit une nécessité.

je vais retrouver mon appartement, mon boulot si caroline veut toujours me garder, ma voix, ma nourriture normal. tout ce qui peut manquer en si peu de temps, la en l'occurrence, cinq jours.

je me tourne, replace ma couette jusque sur mes épaules et cale ma tête à l'aide de mon doudou. même à vingt et un an presque vingt deux, il m'accompagne toujours.

plus pour caler ma tête et m'apaiser qu'autre chose mais il a son utilité.

un raclement de gorge n'interrompt dans mon monologue intérieur et j'ouvre les yeux précipitamment.

je trouve charlie, un sourire en coin, assis sur la chaise qu'il occupait hier même et je me tourne de l'autre côté en râlant.

- on est pas content de me voir ? il demande et je sens qu'il se retient de rire. je grommelle une phrase incompréhensible le temps d'écrire quelque chose de plus clair sur mon carnet.

je le lève en lève, du bon côté pour qu'il puisse lire mon magnifique "dégage" et je sais au moment précis où il arrive au "ge" du mot quand je l'entend éclater de rire.

- t'es sûre de ca ?

je me retrouver vers lui et l'interroge du regard en haussant un sourcil.

- j'ai de bonnes occupations pour la journée pourtant !

« jouer aux cartes avec jacques et pierre ou discuter avec murielle et marie madeleine ? »

- hum, bien mieux !

je fronce les sourcils.

- si je te dis que je t'invites au cinéma ?

« tu penses trouver ca dans l'hôpital ? »

quoique je ne serais pas plus étonnée en voyant la superficie qu'il cache une ou deux sale de cinéma.

- bon ok, je t'explique. melina à quelque chose de prévu pour cette aprèm, elle m'a demandé de venir te chercher et de t'occuper jusqu'à ce soir.

je me redresse et en voulant avaler ma salive, j'avale de travers ce qui fait repartir charlie dans un fou rire.

- alors ? qu'est ce que t'en dis ?

charlie et palomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant