Je voudrais parler.
Parler comme un besoin de respirer
Étrange pas vrai ? Celle qui ne prend jamais part aux conversations, celle qui se contente de regarder de loin.
Mais crois-tu vraiment que l'on puisse ainsi vivre ?
En contemplant la vie toujours comme si on l'avait déjà quitté. Après tout l'a t-on simplement connue ?
Je perd la mémoire, à moins que je ne l'ai jamais vécu.
Et pourtant, il y a eu tous ses soirs où dans l'euphorie de la chaleur nous chassions nos démons. Frénésie hérétique, chaos de son et de cri.
A ce moment là, nous étions vivants j'en suis sûre.
On y croyait comme des gamins, tous ensemble sautant sur place comme des possédés.
Oui, nous étions possédé, possédé par les rêves, l'espoir, cette grande chose qu'on appelle la vie.
C'était beau car c'était vrai, car c'était nous. Et comme nous, c'était fragile et éphémère.
Mais ça on l'ignorait, peut-être pas entièrement.
Car oui on s'en rappelait quand la musique s'arrêtait. Qu'il n'y avait plus de nous mais juste des je désabusés. C'est à ce moment qu'en errant dans la nuit, tout nous retombait dessus plus lourd qu'avant.
On était seul à nouveau, à se battre contre la nuit, à chercher désespérément la lumière même artificielle.Mais je crois que j'ai fini par aimer marcher dans cette nuit.
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Divagations d'une insomniaque
Short StoryMots en vrac de ceux qui ne dorment pas. De ceux qui veillent la nuit sur vos rêves, de ceux qui ne peuvent plus dornir car ils pensent trop.