Vie de débauches: Satan n'est qu'un homme

Chap.7

Posé tranquillement dans un des carrés VIP du club, joint entre les lèvres, mon jouet à côté de moi en train de prendre son pied avec une des putes qui travaillent au club, j'observe la foule. Le carré VIP se situant à l'étage, j'ai une vue intégrale sur le club. Je vois l'alcool, la drogue, le sexe coulés à flot. Je saisis un verre alors et laisse le liquide qui est dans le récipient brûlé ma gorge ne quittant toujours pas la foule des yeux. Je pose mon verre sur la table près de moi. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu ou parlé à Marcus, tout se fait par SMS. Depuis cette fameuse nuit où j'ai été submergé par toutes ces foutus émotions, tout est devenu froid autour de moi et entre lui et moi. Je devrais dire que je me défonce plus que la normal, ou que je suis saoule H24 ou que le niveau de filles qui visitent mon pieu a considérablement augmenté mais....

Rien de tout ça.

Je m'occupe de mon nouveau jouet comme le bon maître que je suppose être et je m'occupe aussi du business. Je veille quand même à toujours gagner un maximum d'argent. Je ne m'inquiète pas pour "mon associé", quand il voudra rentrer, il rentrera, son territoire, le club et moi serons toujours là. 

J'appelle ma jolie petite bête pour qu'elle me suive. Elle délaisse sa compagne de jeu coquin pour suivre. Je détaille son corps. Elle est belle et bonne. 

C'est du gâchis, elle aurait pu faire quelque chose de plus intéressant de sa vie. En sachant qu'elle est intelligente. Mais bon ce n'est pas comme si j'étais le bienfaiteur dans ce livre. 

Je passe mon bras autours de ses épaules et descends les escaliers. Nous nous mêlons à la foule. Je continue de tirer sur mon joint. Quand je vois le but de ma descente en train de converser avec un homme en costar. Je l'accoste. 

- Honey, je vois que tu m'as déjà remplacé, dis-je à l'encontre de mon interlocuteur.

Il rit et répond:

- Mais non, tu sais très bien que tu es l'homme de ma vie, bébé. Mm... J'ai oublié de te présenter, Dylan voici Alex. Alex, je te présente Dylan, l'homme de ma vie. On a eu le coup de foudre dès le premier regard, n'est-ce pas bébé ? Dit l'homme avec des yeux rieurs. 

L'homme en costume me sert la main. Je lâche sa main et reporte mon attention sur mon ami. 

- On a des choses à régler bébé. Pendant ce temps petite lapine, interpellais-je mon joujou, occupe-toi bien de Alex. 

On s'éloigne l'homme et moi. Nous marchons jusqu'à quitter la salle de fête. Nous passons une porte vitrée et la musique cesse. Nous longeons un couloir. Je nous mène à une porte en bois massif. Nous pénétrons dans un bureau. Je prends place en premier sur une chaise, prends le recipient qui contient du whisky qui est posé sur la petite table basse et verse son contenu dans deux verres. Maintenant assit en face de moi, j'entame la conversation: 

- Alors, Jess qu'as-tu à me dire par rapport aux gangs voisins ? 

Je prends une gorgée de ma boisson. 

- Ils se sont alliés. La seule personne à qui ils veulent parler c'est Marcus. 

- Ouch ! ça fait mal, enfin je veux dire ça aurait pu me faire mal si ce n'était pas moi qui détenait tout ceux qu'ils aiment. Marcus n'est pas là donc qu'ils se contentent de moi ou qu'ils voient les êtres qu'ils aiment mourir dans d'atroces souffrances. 

- Dylan la seule chose que tu obtiendras d'eux c'est que ta tête soit mise à prix...

- Stop, dis-je levant une main pour appuyer le geste, tu les appelles maintenant. Je viens d'avoir une idée. 

- Dylan, je n.. 

- Ne conteste pas, seulement applique. 

Il se saisit de son téléphone et appelle les dirigeants des gangs. Il met l'haut-parleur, que la partie commence. 

- Alors Jess t'as réussi à parler à Marcus, dit l'un d'eux. 

- Désolé de vous décevoir, mais Marcus est injoignable messieurs. Vous vous contenterez de moi bien sûr pour le bien de ceux que vous aimez à part si je me suis trompé et que vous ne tenez pas à eux comme je le pensais. Donc de ce fait je serai extrêmement contrarier et sur un élan de colère j'aurais la gâchette facile. 

- Que voulez-vous nom de Dieu ? Hurle un autre. 

- Préserver mes oreilles, donc arrêtez de crier. Et aussi Dieu ne vous sera d'aucune utilité donc merci de ne pas l'invoquer. Sinon, j'ai entendu dire que Madame La Baronne du Sud, vous étiez d'une beauté époustouflante, que diriez-vous de diner en tête à tête et d'apprendre à nous connaître ? Et vous Messieurs que diriez-vous d'associer nos camps ensemble ? Sachez que je vous pose les questions par simple politesse et que de vos avis je m'en contrefiche royalement. La discussion est close. Je vous contacterai pour vous donner plus de renseignements. 

Je raccroche sans leur laisser le temps de répondre quoique ce soit. Je donne le téléphone à Jess. Je me rapproche de la baie vitrée et regarde la ville. J'entends Jess se rapprocher derrière moi. Il pose ses mains sur mes omoplates et les fait glisser jusqu'à mes reins. Il se rapproche encore plus jusqu'à coller son torse à mon dos. Il appuie sa tête sur moi et lâche un soupir. 

- Jess, tu sais ce qu'il en est de moi. Pourquoi persistes-tu ? 

- Tout simplement parce que j'en ai besoin. Dis-moi et j'exécuterai. Tu sais que tu n'as qu'à formuler pour que je te dédie corps et âme. Ou c'est à cause de Marcus ? Ou de la salope que tu te trimballes ? 

Je me retourne et l'attrape brusquement par la gorge. 

- Ne traite jamais Ma chose de salope, est-ce bien clair ? 

- Alors c'est elle. 

Je le relâche et m'allume une clope. 

- Je suis son maître. Toi, tu n'es rien et arrête de m'emmerder avec tes avances. Casse-toi. 

Je rajoute:

- La prochaine fois,une parole, un geste déplacé, je te casse une jambe et un bras.  

Il quitte la salle sans un mot. Un silence de mort règne. Un silence qui fait merveilleusement écho à mon âme. Je m'assois sur mon siège que j'ai quitté précédemment et me sers un verre. Je prends mon portable et appelle ma petite lapine pour qu'elle me rejoigne. Alors que je l'attends, la porte s'ouvre sur Marcus. 

- Je ne pensais pas te voir là, lance-t-il dès qu'il m'aperçoit. 

- Je ne vois pas où je serai d'autre. 

- Mmh... 

Le silence revient. Je continue à boire ma boisson et tirer sur ma cigarette ne lui portant pas plus d'attention. 

- Tu ne te demandes pas où j'étais. 

- Si j'avais voulu le savoir, je t'aurais appelé et demandé, lui répondis-je lassivement. 

- Le Dylan froid et distant est revenu en force alors. Haha!! Je ne sais pas lequel je préfère le Dylan qui a des émotions et qui a peur de moi. Ou le Dylan sans émotion, aussi chaleureux qu'un bloc de glace et qui n'en a rien à foutre moi. 

Alors qu'il débite des conneries, la porte s'ouvre sur Lullaby. Quand celle-ci voit avec qui je suis, elle se tend instantanément ne faisant plus aucun geste. Je me lève et m'approche d'elle. Une fois en face d'elle, je pose ma main sur sa joue. Une larme s'échappe et roule sur sa joue. Je l'attrape et dépose mes lèvres sur les siennes pour que son attention soit tourner vers moi. Lorsque je sens ses lèvres bougés contre les miennes, je sais que j'ai réussi. 

- Alors c'est elle qui a pris ma place à tes côtés ? 

Je chuchote aux oreilles de la jeune femme qu'il ne ne lui arrivera rien avant de me tourner face à Marcus. 

- Ne te fais pas d'idée, je ne l'ai jamais touché. C'est la première fois que je la touche et ça n'ira pas plus loin. Je préfère que d'autres lui fassent plaisir. D'ailleurs personne n'a pris ta place, puisque tu n'es QUE "vendeur". Tu offres des services en échange d'un service  ou autre faveurs. 

Sur ce, je le laisse là et pars avec Mon jouet, direction ma chambre.