chap.2

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Je marche dans cette foutue rue, joint coincé entre mes lèvres. J'expire la fumée que j'ai bloqué. 

Putain qu'est-ce qu'il fait froid. Cette connasse est obligée de vivre dans des quartiers comme ça, merde. 

Je tire encore une late et relâche tout. J'ai été obligé de descendre de ma voiture pour me taper le reste à pied. Bien sûr quand j'ai besoin de compagnie ou de quelqu'un pour surveiller ma caisse là, Marcus disparaît. Mais quand il s'agit de me casser les pieds quand je veux du silence et la paix, il est toujours là. Pète-couille, va.

Tout ça pour de la doja ( pour ceux qui ne savent pas de la doja c'est de la marijuana) et de la cocaïne. Je ne peux que me déplacer parce que faut se l'avouer cette pute, elle vend la meilleur coc' qui existe sur ce foutue pays. Donc j'ai commencé à avoir du business avec elle. Jusqu'à maintenant je ne l'avais jamais vu, perso ça ne me dérangeait pas plus que ça. Mais madame du jour au lendemain veut me voir. Puisque je préfère être en de bons termes avec mes "partenaires", j'y vais, mais j'aurais préféré être en train de m'envoyer en l'air dans mon club. Faut dire que depuis que j'ai "rencontré" Marcus, je me suis nettement amélioré. Je suis plus ouvert, c'est vrai quoi je baise plus, je bois plus, je fume plus. Je suis constamment détendu. Sauf quand il s'agit d'une affaire d'argent. Je trempe dans des affaires sales, j'ai quitté mon job de fonctionnaire, qui commencer sérieusement à me les casser sévère, pour ouvrir un club et dealer à mes heures perdues comme maintenant quoi. 

J'arrive enfin à l'endroit. Une baraque qui a des airs de squatte pour drogués, prostituées, meurtriers, etc. Un endroit pas fréquentable pour les gens qui ne connaissent pas le monde de la nuit quoique même le jour ils s'arrangent pour tuer, dealer et donner leurs corps. Je jette mon mégot par terre et l'écrase avant de rentrer dans cette endroit. Je marche, traverse les couloirs, les gens me dévisagent mais je sais qu'ils savent qui je suis. Au bout de cinq mois avec Marcus, toutes les racailles, des petits aux grands savent qui je suis. Même des putains de barons de la drogue me connaissent. Je me suis fait un nom dans le milieu, même si je ne suis pas touche-à-tout. Le trafique d'êtres humains, d'organes ce n'est pas trop mon délire, trop glauque pour moi. 

Je rentre dans la pièce qu'elle m'avait indiqué. C'est un putain de laboratoire, partout où je regarde il y a des gars avec des masques concentrés sur des tubes à essais et tout le bordel. Je m'avance, je traverse des rideaux en plastiques. Quand j'entends une voix féminine, je la cherche du regard: 

- Enfin vous êtes là. 

Je me retourne et là c'est l'extase total. Je croyais que les femmes mafieuses qui étaient bonnes, n'étaient qu'un stéréotype mais mon gars, je crois que je pourrais bander sur place tellement cette femme est bien gaulée. Elle a des cheveux bruns clairs, une peau hâlée, des yeux noisettes mais putain de clairs, des lèvres qui me demandent un self-contrôle de malade. Elles sont roses et pulpeuses. Elle porte un haut court sans manche qui me laisse deviner une poitrine généreuse. Son ventre parfaitement dessiné. Un jogging qui tombe à la perfection sur ses hanches. Elle est toute transpirante, preuve qu'elle revient d'un effort physique. 

- Suivez-moi. 

Elle se tourne. Mes yeux descendent directement sur son postérieur. Il est bombé comme il faut. Il appelle à des pensées pas très catholiques. Je la suis et je ne peux m'empêcher d'admirer sa démarche, sensuelle. 

- Désolée de me présenter à vous comme cela mais j'avais ma séance de boxe maintenant. 

- Il n'y a pas de problèmes, dis-je. 

Tu pourrais te présenter à moi comme ça tous les jours ma belle, que ça ne poserait aucun problème.

Elle me conduit devant une porte qui s'ouvre sur un salon superbement décoré. J'aime bien le style chaleureux et sensuel que dégage la couleur des mûrs, un rouge qui vire à l'orange. La décoration pourrait nous faire croire que l'on est dans un nightclub, mais j'adore. Je la suis... 

Vie de débauches: Satan n'est qu'un hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant