Epilogue partie 1

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Bonne lecture♥

Sept ans plus tard

   Des coups de bec contre sa fenêtre sortirent Hermione de son sommeil. Elle qui pensait enfin pouvoir dormir plus tard aujourd'hui.

   L'oiseau n'eut qu'un grognement en retour, mais n'abandonna pas et continua de taper contre la vitre.

   La jeune femme soupira, et finit par se lever afin d'ouvrir à la chouette postale. Cette dernière lui apportait un exemplaire de la Gazette du Sorcier, et reçu en échange cinq noises.

   L'oiseau s'envola et la jolie brune put lire son journal. Elle était curieuse. Elle avait réussi à obtenir l'amitié de Barnabas Cuffe, devenu tout récemment le rédacteur en chef du journal. Il avait pour habitude de lui parler de son contenu avant sa parution, mais cette fois il s'en était abstenu.

   Etrange.

   Hermione enfila un tailleur bordeaux et descendit faire bouillir un peu d'eau, son exemplaire à la main.

   Elle ouvrit un tiroir et mit un certain temps à choisir son sachet de thé. Car comme tout anglais, elle aimait le thé.

   Il lui permettait de tenir toute la journée éveillée, pour ensuite retrouver ses démons chaque nuit. Sept ans. Ca faisait exactement sept ans aujourd'hui qu'elle ne dormait plus correctement. De sombres cauchemars venaient troubler son sommeil, depuis qu'il l'avait quitté.

   Lui.

   Sa lèvre trembla. Sa respiration devint bruyante. Elle se précipita vers l'évier et y pris un ver propre qu'elle remplit d'eau.

   La boîte. Où était-elle ?

   La belle brune balaya du regard sa cuisine, prise d'une panique soudaine. Elle la trouva enfin, elle était sur la table. Elle se précipita dessus et ouvrit le couvercle.

   A l'intérieur, les granulés tressautaient.

   Comment ?

   Ah, oui. Ses mains tremblaient si violement qu'ils menaçaient de tomber.

   Hermione en prit une poignée et se les enfonça dans la bouche. Elle but ensuite de l'eau, puis s'écroula sur le sol, attendant que les antidépresseurs fassent effet.

   Mais rien. Rien ne se passait, son corps continuait de trembler, recroquevillé. Elle se leva difficilement, craignant que ses jambes se dérobent.

   Sa vue était floue, une tâche noire au centre de son champs de vision l'obstruait, s'agrandissait. Elle se guida par le bruit de la bouilloire, elle était à côté de l'évier.

   Elle tituba mais ses mains finirent par rencontrer une surface mouillée. Elle tâtonna autour d'elle, à la recherche du robinet. Où était-il, bon sang ? Elle entendit plusieurs bruits de verre brisé, mais réussit à actionner l'eau.

   Elle tourna à fond vers la droite, s'aspergea le visage d'eau glacé, puis ferma les yeux avec force tout en s'appuyant sur le meuble pour ne pas tomber.

   Et elle attendit. Longtemps.

   Ses mains, parcourues de tremblements il y a une demi-heure, se détendaient.

   Hermione s'adossa à l'évier et se laissa glisser sur le carrelage. Elle enfouit sa tête dans ses genoux, et des larmes perlèrent au coin de ses yeux.

   Ces quelques gouttes se transformèrent bientôt en un torrent continu.

   Pourquoi devait-elle, à chaque fois qu'elle pensait à lui, se mettre dans ses états ?

   Au début de ses crises, on ne lui avait pas prescrit ces médicaments. Elle pouvait rester une journée entière chez elle, tapie dans un coin. Cela lui a valu un bon nombre de congés payés.

   Dorénavant, ces antidépresseurs apaisaient ses nerfs, même si ces cachets restaient artificiels ; certes ils écourtaient ses tremblements, mais ils la détruisaient de l'intérieur.

   Un bon médicament est soit mouvais, soit doté d'effets secondaires radicaux. Ces granulés avaient le goût de fruits rouges mélangés à de la banane. La jeune sorcière n'a pas mis longtemps à le comprendre.

   Et hop ! un, deux, trois cachets, tout va tout de suite mieux !

***

   Quelques heures après l'incident, Hermione releva la tête vers la pendule. Presque dix heures.

   Finalement, elle aura peut être fait une grasse matinée, en fin de compte.



Hey!! J'espère que vous allez bien, moi ça va.  En fait, je me suis rendue compte que mon épilogue était super long, j'ai donc préféré le découper en deux parties. J'espère que vous approuvez mon choix. Pour ce qui est de Katherine Keller je pense que vous aurez la suite ce week-end avec la deuxième partie de l'épilogue de DV, mais pas avant. 

Je vous aime!!

Douce VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant