MAKE ME LIVE (tome 2)

24.

Je me réveille doucement. Kalter-Angel dort profondément et je constate qu'il n'est pas près de moi mais légèrement éloigné. Ce qui est logique puisque Tommy est allongé entre nos deux corps. Je panique d'un coup en me disant qu'hier je ne me suis pas nettoyé et habillé !
Je relève la couette et constate que je suis propre et en boxer. Kalter a du s'occuper de moi avant de ramener son bébé.
Je caresse doucement la joue de mon mari tandis que Tommy se réveille. Il commence à vouloir pleurer mais je le prend sur moi. Il se calme presque instantanément. Je sens Kalter se rapprocher et sa tête se retrouve sur mon torse. Je tiens le petit et caresse les cheveux de mon mari.

— 'Jour, il marmonne.

— Bonjour mon amour. Tu as bien dormi ?

Il ne fait qu'hocher la tête, la faisant frotter sur moi.

— Je vais préparer le déjeuner de Tommy, tu peux le prendre cinq minutes ?

Il tend ses bras en relevant la tête.

— Bonjour à toi mon bébé, il dit doucement au petit gars.

Je souris devant ce magnifique spectacle.
Tout en préparant le biberon, le portable de Kalter sonne près de moi. Me disant que ce n'est rien je regarde de qui vient le message.

DE BASTIEN (Manager):
Salut Kalt ! J'ai une nouvelle géniale ! Ta tournée va commencer dans moins de trois mois ! Je sais que tu auras pas eu trop le temps de te poser avec ton fils mais c'est la clé du succès. Tu es mon plus gros poisson Kalter-Angel, on va se faire un sacré paquet de fric !

Je repose le téléphone les mains tremblantes. Je remonte avec le biberon de prêt et le téléphone de Kalter en main.
Quand j'entre dans la chambre, je le vois s'amuser avec son fils le faisant danser.

— Montre à papa Ethan la rock star que tu es mon bébé.

Tommy rit et je baisse la tête en ne disant rien.

— Je vais me laver. Tiens ton portable, tu as un sms. Désolé, je l'ai lu.

— C'est rien je te cache rien Ethan. Reste avec nous.

— Non vraiment je..

— Tu t'es lavé cette nuit, qu'est-ce qu'il y a ?

Je ne dis rien et m'assois au sol, contre le mur, loin de mon mari. Il pose doucement son fils en gardant sa main sur lui. De l'autre il regarde son portable. Il fronce les sourcils avant de balancer son portable dans le mur.

— Kalter ! Le bébé !

— Trois mois... C'est tout ce que je vais avoir avec vous...

— C'est.. C'est pas grave..

— Si c'est grave. Je t'aime putain et je dois faire tellement de choses avec toi avant de partir... Ethan, on a pas eu le temps de se retrouver vraiment.

— On a bien avancé.

— Non. Prépare ta valise.

— Quoi ?

— Fais le. On va chez mes parents. Je t'ai promis une reconquête alors je vais te reconquérir ! Que ce soit en deux jours ou deux ans je m'en fou je le ferais. Je veux qu'on profite à fond. Tu pourrais aussi...

— Je pourrais ?

— Démissionner ? Être avec moi, sur la route toute l'année...

Je baisse la tête en la secouant.

— Pourquoi ?

— C'est non Kalter. Écoute si tu veux vraiment voir un peu de ta famille tu peux prendre Tommy avec toi et engager une nounou qui te suivra partout, ou demander à ta sœur mais moi j'ai besoin de travailler... Je pourrais pas te suivre ainsi. J'étais okay pour venir te voir de temps en temps c'est tout.

— Tu préfères ton travail à moi ?

— J'ai une fierté Kalter. Je ne compte pas vivre sur ton dos. Toi tu bosses dur pour ton argent, bah j'aimerais faire de même.

Il hoche la tête doucement, presque trop doucement.

— Alors quoi Ethan ? Je pars un an, on se retrouve encore une fois après un an d'éloignement ? On va passer notre vie ainsi ? On se trompera mais on fera semblant de rien devant les caméras ?

— Je reste avec toi car je t'aime Kalter pas pour je ne sais quoi là. Je suis ici parce que je suis fou amoureux de toi mais je ne suis pas comme ces nanas en couple avec ces stars. Moi je veux ma petite vie avec mes élèves. Alors oui mon mari est chanteur, mondialement  connu mais je les emmerde. Je vis comme je le sens et je veux vivre le plus normalement possible.

— Très bien.

— C'est un très bien genre okay je comprend ou genre va te faire foutre je te quitte ?

— Un très bien je t'aime et je ne te forcerais jamais à rien mais tu vas me manquer.

— Tu es peut-être marié Kalter-Angel mais tu n'as pas à te priver pour moi. Amuse toi sur la route pendant des années et des années. Tu n'as pas encore vingt-deux ans que tu paniques déjà sur ta vie. J'en ai vingt-trois et je suis heureux ainsi. Moi je m'amuse en m'occupant des enfants, toi tu t'éclates sur scène.

Il souffle et lève les yeux vers moi.

— On va quand même en Amérique ! J'appelle mes parents pendant que tu prépares Tommy ?

— Pas de soucis. Aller, donne moi ce petit bout de chou.

Il me tend le bébé que j'attrape sans difficulté. Il court partout pour prévenir ses parents, sa sœur et faire la valise avec moi.
L'Amérique on arrive !