CHAPITRE 12__J'y crois pas!

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Je me réveille quelque temps plus tard,allongée sur mon lit et vêtue d'une robe de maison verte.Je sens une pression d'une main chaude sur la mienne et remarque alors la présence de J dans ma chambre me fixant longuement avec ses beaux yeux.Je lui sourie de suite afin de faire disparaître cette inquiétude qui habite son visage.Il ne me renvoie pas mon sourire et baisse plutôt sa tête en glissant un"Je suis désolé pour ton père."

Je me redresse alors doucement,aidée par J,en arrêtant mon ventre dont je ne pourrais bientôt plus cacher la rondeur,et en poussant un soulagement lorsque je réussis enfin à m'asseoir.

"-Il est quelle heure?J'ai dormi pendant longtemps?Je lui demande.

-Non,pas tant que ça.Me répond-t-il avant que je ne soupire et qu'un silence gênant accapare la pièce.

Je scrute son visage qui révèle beaucoup de peine et de tristesse.Il fuit même mon regard tellement il a pitié de moi et ne réussit même pas à  me regarder dans les yeux.

-Qu'est ce qu'il y a bon sang?C'est quoi ça sur ton visage?

-Rien.C'est juste que je suis désolé pour...je le coupe net car je ne supporte pas assister aux situations comme ça.

Je n'aime pas me morfondre sur mon sort devant tout le monde et je n'aime pas encore plus les gens qui le font à ma place.Déversé ses sentiments en public,c'est pas trop mon truc.

-Arrêtes un peu,tu veux?Faut pas me faire chier là!

-Mais Zellya..

-Mais rien du tout.Je quitte mon lit et me dirige à la porte pour la lui ouvrir afin qu'il sorte.Laisse moi seule!Je hausse soudain un peu trop la voix sans m'en rendre vraiment compte et le fait sursauter.Il est presque au bord des larmes.Je n'aime pas trop ça.Je baisse alors la voix et reprends plus calmement.

-Laisse moi seule,sil te plaît.J'ai besoin d'être seule.

-Ok,je comprends.Dit il en se levant et en venant me faire la bise sur le front avant de partir.

Je ferme alors la porte derrière lui et retourne me coucher au lit,pour ensuite laisser évacuer en toute intimité ma douleur meurtrière.

****

Ça c'était très vite passé.La semaine suivante avait filée en un éclair.

La nouvelle à propos de mon cher père avait assez vite fuitée,et va savoir comment.Tout le monde ou du moins toutes mes connaissances les plus proches avaient été mises au courant et j'espère pas par le biais de ma mère comme elle l'avait fait avec moi.

Les messages et appels,venant de Douala bien sûr,n'arrêtaient plus de m'alarmer.Tout le monde le voyait déjà mort et enterré.

À partir d'un certain moment,j'en pouvais plus de prendre les appels,de remercier la personne et de dire combien je commençais à aller mieux grace à son soutien.Tout cela n'était que baratin.Tout cela n'était que tissu de mensonge.Rien ni personne dans ce monde ne pouvait réellement me réconforter,et encore moins de très vielles connaissances de ma ville d'origine qui représentaient les dernières personnes de mon entourage avec lesquelles je voulais parler.

Je devais garder la face,si je puisse dire,je devais feindre force et courage.

Ne voulant alarmer personne à l'école et désireuse de garder mon secret bien enfouie,je n'avais rien laisser entendre comme quoi je traversais une sale phase.Avec L,j'essayais de garder au maximum mes distances afin qu'il ne puisse rien voir transparaître.

La seule et l'Unique plus belle personne de ma vie en ce moment qui me comprennait mieux que personne était sans aucun doute ma jumelle à moi.Stéphanie.On avait causé plein de fois et je me sentais un peu mieux lors de nos tchats vidéo.Je riais tellement à l'entendre parler de sa palpitante vie.On en pourrait presque faire un film.

Presque Impardonnable...(TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant