CHAPITRE 13__Faites tomber vos masques!

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La ville de Douala était restée sans aucun doute la ville de l'ambiance et de la fête.Avec des bars à chaque coin de rue,cette ville était loin d'être considérée comme une ville morte.Bien au contraire.Il y avait de la vie,de la fête,et surtout beaucoup d'argent.C'est la capitale économique du Cameroun et il y a donc beaucoup plus de bussiness ici qu'il y en a partout d'autres ailleurs.Elle est beaucoup plus grande et vivante que Limbe,et possède à elle seule près de trente pourcents de la population nationale.

Lorsque j'avais franchi le seuil de la porte d'entrée de la maison de mes parents,mon corps tout entier était rongé de peur d'affronter mon paternel.À notre dernière confrontation,rien n'avait été très gaie.Les engueulades,les prises de tête et surtout la gifle du siècle qui m'avait projeté violemment au sol.

Mon père a toujours été un papa cool qui a toujours su bien prendre soin de ses enfants.Il nous aimait tous certes,mais moi,il m'aimait encore plus.Il me donnait toujours des petits surnoms du genre:"Ma photocopie conforme","Ma seconde épouse" et encore"Ma magnifique fiancée"

Le seul problème,eh bien,c'est le respect sacré de la religion,qui ne permettait pas le fait qu'une fille soit enceinte avant le mariage.Et,pour mon père,la religion était sacré et passait avant tout.

Après avoir été accueillis par ma mère,ma tante,son mari et moi nous étions dirigés au salon où était installé mon paternel.Le pauvre homme,encore âgé dans la cinquantaine,était affalé sur le canapé du salon,se faisant rongé petit à petit par la maladie.Il n'avait pas bonne allure et ne pouvait parler que très peu.Des infirmiers avaient fait le déplacement pour venir installer,dans son domaine,tout le nécessaire d'hôpital dont il avait besoin.

Ça m'attristait tellement de le voir si faible et impuissant,mais je devais tenir le coup,je devais rester forte et garder mes larmes pour plus tard.Encouragée par ma mère,je me suis avancée tout doucement vers lui et arrivée à son niveau, je me suis accroupi pour arriver à sa hauteur.Je ne faisais encore que le regarder,quand il a brisé le silence en disant:"Ma fille chérie"Et je lui répondis:"Mon papa chérie"

Comme il lui manquait beaucoup de force pour réussir à parler,il fit un dernier effort pour me sourire de pleine dent,afin de me montrer son amour pour moi et son immense joie de retrouver la seconde femme de sa vie.

Nos retrouvailles étaient magnifiques et fort en émotions.J'ai même eu l'occasion de lui présenter son petit enfant et il était très heureux.On s'était retrouvés,on s'était pardonné l'un et l'autre,et tout était revenu sur de bonnes bases.

J'avais même revu de nouveau mon ancien chez moi,la maison de mon enfance et de mon adolescence.Ma chambre peinte en rose par mon aimant père,avait été entretenue depuis le temps par ma mère chérie.Mais,bien que tous m'aient recommandé de récupérer tous mes effets,je declina sans hésiter désireuse de recommencer une nouvelle vie sans m'accrocher au passé.Je pris juste en dernier quelques photos de famille et d'autres souvenirs.

Le dimanche dans la soirée,nous avons repris la route de Limbe dans la voiture grise de mon beau oncle.Le trajet n'a pas été très long car,il a duré en moyenne un peu plus d'une heure et demi.

Plutôt dans la journée,mon père avait finalement été évacué pour la France,en compagnie de ma mère et ce,sous la demande de mes frères et sœurs habitant Paris.Là bas au moins,on sera un peu plus tranquille,car on saura qu'il est entre de bonnes mains compétentes et peut être qu'on réussira à le guérir de sa mystérieuse maladie.Et je reste persuadé que les docteurs de là-bas lui offriront beaucoup plus que deux mediocres mois.

J'étais si inquiète et si triste pour mon père, mais je me rejouissais aussi d'un autre côté de pouvoir revenir à Limbe.Et je pense que maintenant,je pourrais y emménager définitivement car ma tante et son mari m'en ont donné le feu vert.

Presque Impardonnable...(TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant