Point de vue de Gabriel
Je suis rentré de mon nouveau boulot il y a quelques heures.En effet,depuis le temps,j'ai laissé derrière moi la mécanique,et j'ai accepté un poste d'assistant dans l'entreprise de l'oncle de Zellya.C'est lui même qui me l'a proposé en toute bonté de coeur,et je n'ai pas pu refuser,encore que c'est plutôt bien payé.
C'est relous comme taf,le fait de se plier en quatre pour satisfaire les désirs d'un vice directeur général,collègue de l'oncle,qui lui est directeur général,mais c'est toujours mieux que rien.
De toutes les façons,ce n'est que temporaire car je ne compte pas évoluer dans ça durant toute ma vie.Je vais chercher et trouver quelque chose de mieux je l'espère,afin de préparer un avenir meilleur à mon enfant,à ma Zellya et à moi.
En ce moment,je suis en train de jouer à la console avec Jordan,pendant que Zellya tente de coucher les gamins à l'étage.Mon téléphone vibre alors sur le sofa.Je mets pause,et décroche sans attendre la seconde sonnerie.Je reconnais immédiatement le numéro de Maeva.
Elle doit avoir un problème car je sens sa voix affaiblie.Elle n'est pas normale.Sa voix n'est pas lucide,et claire.On dirait même qu'elle a pleuré,ou bien qu'elle est encore en train de pleurer.Elle marque des pauses comme pour lutter contre l'envie de s'effondrer au téléphone.Je m'inquiète donc pour elle et lui demande si tout va bien.Elle s'efforce réellement lorsqu'elle déclare à mis chemin de craquer complètement."S'il te plaît..tu peux venir me voir..j'ai eu une sorte d'accident,et..je ne sais qui d'autre je peux appeller."
Bien qu'il soit super tard,je me dois de lui venir en aide.Je me dois d'être présent pour elle,comme elle l'a été avec moi.De plus,ce timbre de voix fait tellement pitié.Et quand j'apprends encore qu'elle parle d'une sorte d'accident,mon inquiétude monte de plus en plus.
Je lui demande où elle se trouve et lui indique d'y rester jusqu'à ce que j'arrive.Je me lève ensuite,informe vite fait Jordan sur la situation et emprunte une fois de plus la voiture rouge de son père.
J'arrive quelques instants à l'endroit indiqué,et pénètre en furie dans la maison close dont elle m'a parlé.
Je savais bien qu'elle faisait ce genre de métier,elle m'en avait déjà brièvement parlé et je lui avais même conseiller de tout arrêter.Hélas,elle ne peut pas,car c'est seulement dans ça qu'elle a été accepté.La misère,le manque de père et la disparition de sa mère l'ont conduit à la ruine alors qu'elle n'était encore qu'une gamine de douze ans.Ses frères aînés délinquants et drogués trainaient dans les rues.Elle se sépare d'eux quand on l'intègre dans une maison d'accueil. À quinze ans,toujours terriblement affectée par la mort de ses parents,elle s'enfuit et commence aussi à se droguer et à trainer dans les rues.Elle commence le métier à seize ans,entraînée dedans par la mère fondatrice qui la repère dans les rues.
Je demande à la voir,et l'on m'indique le numéro de la chambre dans laquelle elle se trouve.J'y accours donc,et la retrouve affalé au sol,sur le bord du lit,la tête entre les genous repliés.
"-Maeva!Je m'exclame inquiet lorsque je l'apercois ainsi.Elle porte juste un peignoir qui recouvre son corps à moitié dénudé.
Elle lève la tête,me regarde avec des yeux complètement rougis et me saute ensuite au cou.Je la serre fort en caressant ses cheveux en bataille,et elle évacue simultanément ses larmes dans mon épaule.Je lui laisse le temps de tout évacuer,à l'abri des regards des autres filles présentes que je viens de mettre à la porte.
Je m'imagine bien ce qui a du se passer.Les clients qui viennent chercher du plaisir dans ce type d'endroit ne sont pas des gentlemen.Pour la plupart,ils se croient tout permis,et utilisent carrément la fille comme objet sexuel destiné à combler tous leurs désirs les plus fous,sans la moindre désobéissance.
Au bout d'un moment,je lui propose de la ramener chez elle.Elle acquiesce avant que je ne la porte jusqu'à la voiture.
Je gare en bas de son immeuble,cinq minutes plus tard,et la monte à sa chambre.Je l'installe sur le lit et la rejoins aussitôt,avec une poche de glaces que j'ai récupéré dans son frigo.
-Tu vaux beaucoup plus que ça,Maeva.Je commence en posant délicatement la glace sur ses marques.
Elle a cessé de pleurer.Elle grimace un peu au contact.
-Merci d'être venue en tout cas.Assise juste en face de moi sur le lit,elle force un sourire pour me remercier,entre deux grimaces.
-Qu'est ce qui s'est passé?Je lui demande.
-À ton avis..Lance-t-elle sur un ton sec.
-Désolé..je laisse échapper avant de reprendre.Il n'y a pas que des gentils sur la terre.
-Je sais.
Elle réduit l'espace entre nous et nos visages sont désormais distants de quelques centimètres à peine.
-Maeva..qu'est ce que tu fait?Je lui demande sans pour autant creuser l'espace.
Elle ne me répond pas et pose délicatement ses lèvres sur les miennes.Je ne lui rends pas son baiser,mais elle continue tout de même son geste.Elle finit par se stopper elle-même.
-Désolé..elle s'excuse.Tu dois me prendre pour une schizophrène.
-Tu as pris quelque chose?Je l'interroge perplexe,espérant de tout coeur qu'elle réponde dans la négation.
Elle baisse son bras et fuit le mien.Je lui repose la question et exige d'elle une réponse honnête.
-Non,j'ai pas replongé.Mais...
-Mais quoi?
-Ce n'est pas l'envie qui m'a manquée et qui continue de me manquer.
Je la secoue bien fort,afin qu'elle puisse retrouver ses esprits.Elle ne doit surtout pas retomber plus bas que terre.Elle ne mérite pas du tout ça.Je fais alors mon maximum pour lui faire oublier ces pensées malsaines.
-N'y pense plus,Mae.Sérieusement.Tu vaux bien mieux que ça.Allez,viens.je la prends dans mes bras et la serre fort.
-Je suis déprimée,Gaby.Je suis en train de tomber,je le sens.dit-t-elle dans mon épaule au bord des larmes.
-Il faut que tu luttes,Mae.Luttes de toutes tes forces,je t'en prie.
Elle est vraiment tourmentée.La pauvre fille.
-Si tu veux,je vais rester et t'aider à lutter.On va le faire ensemble. Il faut plus que tu touches à cette merde là,c'est pas bien.Je vais rester et t'aider.On va le faire ensemble."
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Presque Impardonnable...(TERMINÉ)
أدب المراهقين"Lorsque Stéphanie m'a informé,il y a de cela trois jours,de la réapparition soudaine de Gabriel,mon sang se glaca aussitôt. L'idée de le retrouver après ce qu'il m'a fait vivre me retourne complètement l'estomac.Il est parti je ne sais où,sans m'en...