Peur au ventre

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Le soleil m'accablait, j'avais du mal à respirer et mon T-shirt couvert de sang me collait au corps. 

Enfin proche des montagnes je pouvais très clairement distinguer deux groupes qui se faisaient face.  Plus je m'approchai, plus je pouvais compter le nombres de personnes.  

J'accélérai le pas pour me permettre de mieux voir, mes les tempêtes de sables m'empêchaient de correctement distinguer où je me dirigeais.  Quand soudain un une main se posa sur ma hanche pour m'attirer à son propriétaire. Je fis volte face de peur que se soi Térésa ou quelqu'un d'autre que je n'aurais pas envie de voir. 

Entre le sable et mes cheveux qui volaient devant mes yeux j'ai pu reconnaître le visage crispé de Thomas. 

-Charlotte ? Demanda-t-il à bout de souffle. Comment tu vas ? Tu n'as rien ? 

-Oh Thomas ! 

Je le saisissais par le cou et le colla contre ma poitrine. Mes mains se baladaient dans ses cheveux mettant la pagaille dans sa tignasse ondulé. 

-Tu n'as rien ? Qu'est-ce qui s'est passé ? 

-Je sais pas, je me suis réveillé, complètement sonné dans une pièce très sombre et j'en suis sorti sans avoir aucune explication. 

-Très bien tu n'as rien. Il m'est arrivé la même chose. Je t'expliquerai plus tard, il faut que l'on rejoigne les autres le temps va bientôt être écoulé ! 

Il acquiesça, me pris par la main, et commença à courir en me traînant derrière lui. Mes jambes me paraissaient très lourdes, j'avais les genoux en vrac et un mal de tête gigantesque qui me donnait des vertiges.  Après quelques minutes je trébucha dans le sable et tomba à terre de tout mon long. 

-Charlotte, lève toi on y est, ils sont là. 

Au dessus de moi je pouvais voir Thomas agenouillé prés de moi, le regard levé vers les deux groupes qui étaient prés de nous, dont je pouvais distinguer les visages après-en. 

Soudain deux silhouettes vinrent en courant prés de nous. Puis trois, puis quatre, pour qu'au final une dizaines de personnes se jettent dans nos bras et nous embrassent. 

Après quelques minutes d'embrassade, les garçons s'éloignèrent un peu pour nous laisser respirer, mais, deux bras continuaient à me serrer de toutes leurs forces. Des cheveux blonds me chatouillais le visage, je serrai encore plus ce dernier en sachant que c'était Newt. 

-Tu n'as rien ? Elles ne t'ont pas fait de mal ? Demanda-t-il en attrapant mon visage entre ses grandes mains. 

-Non je vais bien, ne t'inquiète pas. Et toi ? Comment tu te sens ? Demandais-je en passant la main sur son épaule ou était gravé la lettre. 

-Je vais bien, je suis tellement content de t'avoir retrouvée saine et sauve. Et toi aussi Tommy. Dit-il en tapant l'épaule de Thomas. 

J'observa tout le monde et hésita un petit instant pour annoncer la mort de Ridley mais je me rétracta. 

Derrière quelques personne je pouvais voir des cheveux noirs coiffés en pics. Je bouscula quelques personne pour y trouver Minho. Son visage était crasseux, ses cheveux en batailles et il  me semblait fatigué, à bout de force. 

Sans rien dire je lui donnai un coup amical sur l'épaule. 

-Contente de te revoir Minho. 

-Moi aussi calamité ! Ravi! Dit-il en me faisant un clin d'œil. 

Soudain un hurlement stoppa net nos retrouvailles si belles. 

-Maintenant, qu'on en finisse ! Cria une fille. 

Surement l'autre groupe que j'avais aperçue de loin juste avant.  Je me mit sur la pointe des pieds pour pouvoir voir de qui il s'agissait. 

Bien évidemment. Térésa.  Mon premier réflexe fut de tourner mon regard vers Thomas. Ce dernier, était main dans la main avec Brenda qui semblait très inquiète. Son regard était également porté sur Térésa, quelques mètres plus loin, un pieu à la main et toutes les filles de son groupe derrière elle. 

"Comment on va faire?" 

Me demanda Thomas par la pensée. 

"On doit leurs dire ce qu'elle nous a fait, au reste du groupe." Renchérissait-il. 

"Plus tard, Newt est déjà au courant, c'est bien assez. Faisons attention." Répondais-je à Thomas en fronçant les sourcils pour me concentrer. 

Térésa désigna au loin une sorte de boite que l'on pouvait voir posée sur le sol au milieu de l'étendue désertique. 

Soudain cette dernière se met à courir aussi vite qu'elle peut avec le reste de sa troupe de fille. Mon groupe à moi se met alors à paniquer, nous courons autant que nous pouvons à l'arrière du groupe A.  En courant j'aperçoit Aris au centre des filles, je fut surprise en apprenant que ce dernier était vivant.  

Mes jambes ne suivaient plus, la poussière que nos foulées provoquaient venait se placer directement dans ma gorge au rythme de mes respirations, me provoquant des sauts de respiration. 

Bientôt à la portée de la cible Minho et Térésa sont en tête du groupe tous les deux se frôlent presque et finissent par se jeter sur la boite en fer pour l'emporter. Les mains de Térésa touchent en premiers la boite mais Minho vint lui infliger un gros coup de pied dans la mâchoire avant d'essayer de le saisir. Mais la boite parut scellée au sol. Il ne pouvait pas la prendre. 

Tous les deux restèrent choqués devant la situation. Puis, se jetèrent à nouveau dessus pour essayer de le saisir à n'importe quel prix. On aurait dit deux bêtes qui se battaient pour les nourritures. 

Les deux groupes se tenaient en arrière à l'écart, en regardant les deux chefs des groupes se battre. 

Soudain, une grosse tempête de sable se leva dans les airs et tournoya autour de nous. Mes yeux se fermèrent pour que le sable n'entre pas dans mes yeux. Des gémissements de peurs retentissent à travers les groupes. 

Soudain un bruit sourd stoppa net les deux chefs des tribus. Minho poussa Térésa dans le sable et vint en courant prés de nous. 

Le sol en dessous de la boite se volatilisa en un grand gouffre noir laissant le sable couler au fond. Les blocards reculèrent de quelques pas, de peur que le gouffre ne les aspirent. 

Térésa, toujours proche du trou d'environ trois mètres de largeur et de longueur, se pencha une fois que le silence était revenu. 

Elle regarda à l'intérieur. Son visage trahissait sa peur soudaine. 

-Putain de merde... Murmura-t-elle en faisant quelques pas en arrière. Soudain se fut comme si toute sa lucidité était revenue. Courez !!! Cria-t-elle en s'approchant de son groupe à toutes foulées. 


La terre brûléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant