En dévalant les marches à la poursuite du garçon mon cœur valdinguait dans ma poitrine, une dose d'adrénaline et de stresse me montai au cerveau. Le roux termina sa chute, l'épaule bloquée contre une marche.
-Matt ! Cria une voix derrière moi.
La lumière aveuglante qui se déversait par la trappe illuminait la scène à la perfection. Mes jambes me lâchèrent pile où était placé Matt. Je m'agenouilla sur la marche en dessous de lui et observa avec atrocité la scène devant moi. Il avait les deux mains sur son visage et tirait sur la pâte argentée. Le métal en fusion lui avait déjà recouvert le sommet du crane, ainsi que la zone au-dessus des oreilles. A présent, elle coulait vers le bas comme un sirop épais, en coiffant les oreilles et les sourcils.
Les cris de Matt me glaçait le sang.
-Enlevez-moi ça ! Cria-t-il désespérément.
Il s'acharnait sur cette pâte qui lui coulait le long du visage. On aurait dit du gel argenté très épais. Coriace et obstiné, comme une créature vivante. A peine Matt en avait-il écarté un morceau de ses yeux que le reste coulait autour de ses doigts. J'entrevis soudain son visage aux endroits qu'il avait réussi à dégager : c'était horrible à voir. La peau rougis formait déjà des cloques jaunâtres.
Matt criait de plus en plus à sans déchirer les cordes vocales, il fallait que je fasses quelque chose et vite. Je balança mon sac à ma droite, le vida et déchira un morceau de drap. Je les enroula autour de mes mains et me jeta littéralement à l'assaut de la pâte argentée. J'empoigna ce qui lui recouvrais la tête et tira de toute mes forces mais cela ne marchait pas. Je retiras mes mains très vite, la chaleur venait de me les brûler. Je tiras encore une fois. Avec un bruit de succion écœurant, les deux bords de métal se soulevèrent sur plusieurs centimètres avant de lui glisser des mains et de retomber sur les oreilles de Matt.
Deux autres blocards accoururent au chevet de Matt, mais je leurs cria de reculer. Rien de tel pour étouffer Matt dans sa souffrance.
-Il faut qu'on tire en même temps, sinon on n'y arrivera jamais ! Criais-je en protégeant au mieux mes poings.
Matt ne me donna aucun signe d'acquiescement, tout son corps était pris de convulsions. Si je ne m'étais pas trouver juste en dessous de lui, il serait surement tombé jusqu'en bas des marches.
-Ecoute moi Matt, il faut qu'on tire en même temps pour y arriver!
Toujours aucun signe. Il était beaucoup trop occupé à se tordre dans tous les sens en essayant d'enlever la pâte argentée.
-On y va ! Hurlais-je. Un ! Deux ! Trois !
J'empoigna de nouveau les bords du matériau, dont je sentais la dureté et la souplesse, puis je la souleva le plus possible de la tête de Matt. Ce dernier devait l'avoir entendu, ou peut-être étais-ce un coup de chance, mais au même instant il repoussa le gel avec les deux paumes, comme s'il essayait de s'arracher le front. La masse se détacha tout entière, lourde et épaisse.
Je tendis les bras, souleva cette saleté et la balança en bas de l'escalier. En vol, la chose prit aussitôt la forme d'une sphère; sa surface ondula brièvement avant de se solidifier. Elle s'arrêta quelques marches plus bas, hésita une seconde, comme si elle jetait un dernier regard à sa victime, puis elle fila comme une flèche, dévalent l'escalier jusque dans l'obscurité. Elle était partie. Elle avait pas fini d'attaquer.
Je respira une bonne bouffée d'air et m'adossa au mur complètement essoufflée. Mon regard se posa d'abord sur Minho, Newt, Thomas et Aris qui étaient bouche bée en haut des marches, puis sur le malheureux couché par terre, tremblant comme une feuille. A la place de ses cheveux on pouvais y voir un crane pelé et sanguinolent, il n'avait plus de cheveux. Ses oreilles étaient tailladés mais encore présentes.
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La terre brûlée
FanfictionAprès avoir réussi l'épreuve du Labyrinthe, Charlotte, Minho, Newt, Thomas et Ridley sont prêt pour une dernière épreuve : La terre brûlée. Suivez-les à travers leurs aventures encore plus épique qu'avant. Saurons-t-il venger leurs morts ? Une f...