Attachement

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-Lydia, j'aimerai te parler.

-Mh? Si c'est pour me dire que j'ai pris du poids je te frappe la tête contre le mur, répondit-elle en riant.

-Non, mais c'est pour parler d'une certaine violence.

Il finit le bandage calmement, se dressa devant son amie et tapota sa main sur son avant-bras. Il voulait faire référence aux cicatrices qui nuançaient la peau de Lydia à ce niveau. Il la regarda normalement, pas de sourire, pas de jugement. Elle baissa la tête et cacha ses bras en les croisant sous sa poitrine.

-Tu n'étais pas... tu n'étais pas sensé voir ça, finit-elle par dire en perdant son sourire.

-Je sais. C'est pour ça que tu n'enlevais jamais tes pulls ni tes hauts avec des manches, argumenta l'homme.

Elle sortit de la salle et tenta de fuir la discussion. Mycroft retint son bras.

-Laisses-moi juste t'aider, dit-il d'un ton sincère. Tu n'as pas à parler. Ne bouges pas.

Il sortit des bandages, retroussa les manches de la chemise et commença à traiter les cicatrices de Lydia. Elle resta silencieuse, à part un petit gémissement de douleur quand l'homme passait le coton imbibé d'alcool.

Il tressaillit plusieurs fois en regardant les cicatrices. La simple idée que du sang s'était écoulé, volontairement, le faisait trembler légèrement. Il s'empressa d'enrouler les avant-bras de Lydia autour d'un bandage avant de ressentir des nausées. Il regarda Lydia qui tourna son regard. Il se releva et posa un bisou sur son front.

Elle le regarda un moment, toujours silencieuse, et partit en vitesse, touchant au passage le bras de Mycroft en signe de remerciement.

Mycroft ne tenta pas de la rattraper. Il pouvait aborder le sujet un peu plus tard dans la journée. Je ne dois pas l'effrayer. C'est tout.

Elle ne voulait pas qu'il voit. Surtout pas lui. Il doit me trouver monstrueuse, étrange, dépressive et hypocrite derrière mes sourires... Mais je me sentais heureuse avec lui, en sécurité... Elle passa ses mains sur les bandages et soupira.

La sonnette de la porte d'entrée interrompus Lydia dans sa réflexion. Elle s'approcha et ouvrit la porte. Elle cligna des yeux plusieurs fois devant le premier ministre qui se tenait au pas de la porte. Elle inspira mais aucun son ne sortit de sa bouche.

-Vous êtes... La fille de Mycroft?

-Non.. Je vous l'amène où je vous laisse entrer?

-Hum, comme vous voulez.

Mycroft arriva derrière Lydia et posa une main sur son épaule. Elle se crispa et se décala rapidement.

Il invita la premier ministre à s'asseoir. Lydia s'assit en silence à la table aussi. Elle garda le silence et détailla l'homme du regard longuement.

-Elle est votre petite-amie? Elle porte une de vos chemises non?

-Ca ne vous regarde pas, répondit Mycroft froidement. Quel est votre problème?

-Hum, c'est gênant de s'expliquer devant une inconnue.

-Elle ne dira rien mais comme vous voulez. Lydia?

-Mh.

Elle se leva et monta les escaliers avec lenteur. Une partie d'elle aimerai écouter les petits secrets du premier ministre britannique et une autre partie considérait cette situation comme une opportunité pour sortir. Elle entra dans la chambre de droite et chercha sa valise du regard. Apres l'avoir trouvée, elle fouilla dans le but de trouver son cahier et son carnet. Rien. Elle fronça les sourcils et vida complètement la valise sur le sol. Toujours rien. Elle grogna et abandonna. Elle se dirigea vers l'autre chambre et ouvrit la fenêtre qui donnait sur la rue. Elle sortit sa tête dehors et ne remarqua personne. Elle s'étira doucement et descendit le mur tranquillement.

UmbrellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant