Chapitre 1

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Comme prévu, maintenant que Domination est terminée, je poste la suite de celle-ci. Je préviens que ce chapitre est particulièrement long (11 pages Word). Bonne lecture !

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Mardi 27 octobre - Liam


-Liam, tu dois te réveiller, maintenant.

-Je suis déjà réveillé.

-Alors pourquoi tu as les yeux fermés ?

J'en ouvris un, juste pour voir qui me parlait, puis lorsque je reconnus Neil, je haussai les épaules et le refermai, marmonnant quelque chose qu'il ne dut sûrement pas comprendre. Les bras croisés sur mon siège, je ne pouvais pas dire que je me sentais mal. Néanmoins, la lumière du soleil passait par la fenêtre en face de moi et j'étais aveuglé si facilement que je ne parvenais même pas à ouvrir les paupières. En l'occurrence, je prenais part au débat avec l'air d'un endormi. Et on pouvait bien me reprocher que j'étais spécial, je n'étais pas le pire, loin de là. On me tapotait alors incessamment le bras pour me réveiller, mais puisque je l'étais déjà, c'était parfaitement inutile.

-Ça va être à toi de passer, Tyler a presque terminé...

-Pourvu que le soleil ne soit plus un problème.

-Tu es une vraie chochotte.

J'éclatai de rire, perturbant le calme des studios d'enregistrement, mais étant donné qu'ils coupaient le son, je n'aurais pas pensé être un problème. Sauf que si, puisque Tyler avait détourné le regard de la caméra qui le filmait pour comprendre d'où venait ce son étrange que je venais d'émettre. Ils recommencèrent alors la dernière prise et j'avais au moins eu le mérite de le faire sourire... Enfin, c'était un euphémisme. Après le calme vint la tempête. Il regardait d'abord fixement la caméra avec l'air juste souriant, puis quelques rires venaient s'incruster, qui se terminèrent par un fou rire incontrôlable qui choqua la plupart d'entre nous. L'homme qui enregistrait commença à s'impatienter et ainsi à ronchonner, mais cela ne changea pas le fait qu'au lieu de terminer la prise en cinq minutes, il l'avait fait en une grosse demi-heure.

-Suivant.

Je m'avançai alors vers l'homme qui me demanda de prendre une pose qui me représentait. Sauf qu'étant souvent blasé, je ne voyais pas trop comment m'y prendre. Et comme, dans son impatience, il devina que je n'étais pas prédisposé à trouver une échappatoire, il me dit alors « prends une pose sexy, ça plaira aux femmes ». Je grimaçai d'abord et tentai quelque chose. Je laissai tomber légèrement ma tête en arrière, posai une main dans mes cheveux, et m'immobilisai complètement, à un tel point qu'on me demanda si je m'étais coincé quelque chose. Le fait était juste que j'étais trop peu sûr de moi pour reconnaître que ce que je faisais n'était pas de la pure merde. Et les quelques rires qui venaient de ma gauche m'indiquèrent que j'étais complètement ridicule. Je me redressai alors, adressant un sourire navré au mec qui devait se charger de moi, mais il se mit à hurler sous mon regard horrifié.

-Après l'autre qui se prend un fou rire, voilà un barje qui ne sait pas ce qu'il veut !

Mes yeux s'écarquillèrent d'eux-mêmes, et je me trouvai alors contrarié et incapable de faire ce qu'il me disait. Quand il me demandait de faire les yeux doux, j'étais au bord des larmes, quand il me demandait de sourire, ce que je ne faisais plus depuis que ma susceptibilité avait repris le dessus sur mes états d'âmes, je ne parvenais qu'à esquisser une grimace horrible dont Frankenstein même n'avait pas à envier. Agacé, torturé par mon passage, le cameraman ordonna une pause d'un quart d'heure pour se calmer, durant laquelle j'étais persuadé qu'il était parti se plaindre aux managers. Mais je m'en moquais. J'appréciais Ryan et il me comprendrait, j'en étais absolument certain. Neil vint me chercher avec Landon et ils m'emmenèrent dans la loge où nous fermâmes la porte derrière nous. Mon meilleur ami s'inclina légèrement puis se redressa pour m'attirer contre lui et me prendre dans ses bras, ce qui, au fond, me donna une étrange sensation. Un de ses bras resta coincé dans mes cheveux, et l'autre entoura mon corps presque à lui seul. Je ne voulais pas dire que j'étais chétif, mais je l'étais quand même beaucoup. Pas grand et à la limite de la maigreur. Pas glorieux. Et Neil, bah c'était un petit peu compliqué de le définir. Pas très grand non plus, mais déjà plus large. Il faisait du tennis depuis ses six ans, alors évidemment, je n'avais pas besoin de parler de ses bras. D'ailleurs je m'étais toujours demandé comment cela se faisait que les deux étaient aussi larges alors qu'il ne se servait que d'un des deux...

Irrésistiblement condamné [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant