Chapitre 6

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Re ! Bon, je précise que ce chapitre était déjà écrit en majeure partie avant aujourd'hui, et que je n'ai eu que besoin de compléter -même si ce n'est pas simple à faire XD-. Enfin, j'espère que ça vous plaira !
PS : Ce chapitre est assez difficile pour les âmes sensibles, je pense ^^
Bonne lecture !

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Mercredi 3 novembre - Liam


Une semaine était passée. Je le savais car à défaut de voir la lumière se lever chaque jour dans la grange et de ne plus avoir la notion du temps, tous les matins, Brain venait nous saluer pour venir chercher l'un de nous. J'avais été le premier à devoir le suivre, puisque j'étais le nouveau et qu'ils voulaient tester mes performances, si j'avais bien compris. Il avait détaché mes chaînes, puis il avait fait un geste brusque avec son doigt de bas en haut, pour me dire de me lever, ce que j'avais fait sans rechigner. Déjà la faim s'installait en moi et creusait mon estomac, mais en ayant remarqué la maigreur de tous mes compagnons de supplice, je ne pouvais pas m'attendre à beaucoup de nourriture. Il m'attrapa alors par le sol de mes pauvres vêtements par derrière, puis me poussa vers l'avant, me dirigeant vers leur maison. Je ne savais pas du tout ce qu'il allait m'arriver là-bas, puisque la seule personne qui m'avait parlé, le vieil homme, ne m'avait pas évoqué la « première visite » en détail. Il m'avait juste dit que j'étais le « suivant », et il m'avait souhaité courage. J'en avais eu besoin.

Une fois sur le seuil de cette petite maison en bois, je me mis à admirer ce qu'il y avait autour de moi, car c'était la seule chose que je pouvais faire. Je humais l'odeur végétale qui régnait dans l'air, cet arrière fond de désinfectant, tout en regardant les petites fenêtres de maisons de campagne anciennes, impossibles à ouvrir, et possédant quatre petites vitres sales, presque opaques. A vrai dire, elles étaient entre le marron et le jaune orangé, et c'était un petit peu étrange. Si jamais je venais à avoir des vitres comme celles-ci chez moi, je ne donnais pas deux jours de survie à ma propre personne... J'étais peut-être un petit peu trop maniaque. Une table en bois fragile trônait au milieu de la salle, entourée de quatre chaises qui semblaient pouvoir se rompre au moindre poids plume posé dessus. Au milieu de la table, il y avait une bougie allumée, seule lumière de cette pièce, et une corbeille de fruits qui me tentaient horriblement, à ce moment-là. Mais j'étais persuadé qu'ils n'étaient là que pour que les prisonniers cédassent à la tentation, que les bourreaux eussent une bonne raison de les châtier... D'ailleurs, cela me rappelait une vieille histoire biblique. Je ne leur ferais pas ce plaisir, de toute manière. J'étais peut-être lâche, mais la stupidité ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Sinon, il y avait d'autres commodes, mais tout devait être rangé bien au chaud derrière ces petites portes et ces tiroirs. La seule chose sortie hormis ce qu'il y avait sur la table, c'était ces casseroles accrochée sur une tige de bois elle-même liée au mur. Sinon, il s'agissait d'une salle à manger alliée à une cuisine tout à fait traditionnelle. Même le four était d'époque.

-Assis-toi, August.

-Je...

-Tais-toi. Maintenant tu t'appelles August.

Je n'osai plus contester, et allai m'asseoir sur la première chaise qui venait, qui grinça sous mon poids. Je n'avais pourtant pas un poids très important, puisque pour mon métier, j'avais toujours dû garder une ligne convenable, un physique avantageux, même si on se faisait sévèrement réprimander si on descendait en-dessous d'un certain seuil. Mais ce n'était pas comme si je faisais exprès d'être en sous-poids. Je ne risquais pas de faire long feu dans cette grange ! Je me mis, cette fois, presque à prier pour que cette aventure prît rapidement fin. Que quelqu'un vînt me sauver ou qu'on abrégeât mes souffrances après une éternité de torture et de douleur. Ou avant même de la ressentir, cette douleur. Parce que j'imaginais qu'une éternité de torture et de douleur était insupportable, alors autant m'éviter ce genre de scénarios, non ? Il esquissa un sourire de satisfaction que je vis en levant légèrement les yeux, la tête toujours baissée vers mes genoux. Mon attitude semblait le ravir.

Irrésistiblement condamné [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant