Je Néant Vide Rien

17.

Je marche seule, fuyant ces gens, cette vie, cette fête grotesque d'alcool à flot et où je ne trouve rien de ce que je recherche. Juste ce sentiment que j'ai de vouloir me raccrocher à mes souvenirs car toujours plus simples et idéalisés dans ma mémoire. Je veux rentrer chez moi. A l'intérieur de mon être pour rester en sureté.
J'imagine ce qu'il doit se passer sans moi. Faisant naître cette envie d'y retourner de peur de manquer quelque chose. Alors que je ne manque à personne et qu'à chaque fois je repars plus désemparée et renfermée qu'avant.

Pourquoi ? Qu'est ce qui ne va pas ? Qu'est ce que je peux faire ? Pourquoi personne ne se rend réellement compte que je n'y arrive pas ? Pourquoi on ne me laisse pas du temps ? Pourquoi doit on toujours tout dire pour se faire comprendre ? Pourquoi les autres ne devinent pas ? Pourquoi je ne trouve pas de solution ? Pourquoi j'ai sans arrêt l'impression d'être abandonnée ? Pourquoi je ne m'arrête pas ?
Tout simplement.

J'ai envie de hurler sur ce chemin. J'ai envie de briser ce qui m'entoure ! Mais il n'y a rien. Comme il n'y a pas de cause concrète à toutes ses pensées. Juste un océan d'air qui m'asphyxie et m'étrangle.
Ai je trop bu ?
Oui, c'est ça. C'est ça qui fait que tout semble plus fort.
Comme cette obscurité : recouverte de cette multitude de possibilités d'étoiles filantes ; gardiennes de l'espoir.