[ 60 ] - Schizophrènie.

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- Police secours, que puis-je faire pour vous ?

- Il veut me tuer, hurla un homme.

- Où êtes-vous monsieur ? demanda la femme.

- Chez moi, vite, il veut me tuer !!


Le temps passait et les phrases se répétaient, la communication qui tournait permit à la femme du standard de localiser l'appel téléphonique. Une brigade partit à toute vitesse en direction du domicile de la victime.

Sirène en marche à presque une heure du matin, la petite ville endormit se réveillait sous leur passage. Trois voitures freinèrent brusquement devant la maison de l'homme, qui les avaient appelés juste avant.

Aucune lumière n'était visible, le lieu semblait très calme. Les agents sortirent leurs armes et avancèrent dans la demeure, tout en étant sur leur garde. L'intérieur de la maison était en désordre, comme si une bagarre venait d'éclater. Les chaises étaient renversées, plusieurs lampes et vases avaient été cassés et quelques gouttes de sang étaient visible.

Le silence pesait les policiers, une seule question les hantait; et si, il était trop tard ? L'homme était-il peut-être déjà mort ? Cette situation était la pire pour un agent de police, qu'il arrive trop tard pour secourir une personne lui réclamant de l'aide.

Les officiers suivirent les quelques gouttes de sang à travers la maison. Celui-ci démontrait que la personne était blessée, mais pas au point de se vider de son sang. Les tâches les menèrent jusqu'à la chambre à coucher, où se trouvait la " Victime ".

L'homme était allongé dans son lit et semblait dormir profondément. L'un des policiers, qui était en furie de découvrir que l'appel n'était en réalité rien d'important, réveilla l'homme en le secouant. Son visage exprimait la colère, il n'aimait pas se déplacer pour rien alors qu'ailleurs quelqu'un pouvait avoir véritablement besoin de lui.


- Réveillez-vous monsieur, fit fortement l'agent d'un ton sec.


L'homme se réveilla totalement chamboulé, il ne comprenait pas. Il regardait les hommes un à un, la panique le gagnait, que faisait-il ici ? Comment était-il rentré chez lui ? Que c'était-il encore passé ?


- Que.. Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda-t-il d'une voix tremblante.

- C'est vous qui avez appelé police secours monsieur. Vous aviez signalé que quelqu'un voulait vous tuer !

- Quoi ? Mais non, je dormais.


L'agent de police n'en revenait pas, l'homme n'avait pas l'air de mentir. Ses expressions faciales ne trahissaient pas ce qu'il disait, bien au contraire, cela le confirmait. Le policier expliqua à l'homme qu'il était blessé à la tête et que cela n'était pas arrivé seul, il ne fallait pas qu'il ait peur de dire ce qu'il s'était réellement passé. Mais l'homme ne changeait pas la version des faits, il disait ne pas savoir comment il avait fait pour se blesser, et ne comprenait pas l'état de sa maison.

Le policier appela les pompiers, afin d'examiner l'homme rapidement et être sûr qu'il n'avait rien d'important. Le policier expliqua à l'homme qu'il était blessé à la tête et que cela n'était pas arrivé seul, il ne fallait pas qu'il ait peur de dire ce qu'il s'était réellement passé. Assit sur une chaise, se faisant ausculter par un pompier, l'homme fut prit soudainement d'une crise de panique étonnante.


- Il va revenir, dit-il paniqué.

- Qui va revenir monsieur ? demanda le pompier.


Mais l'homme ne répondit pas, le secouriste tourna le regard vers le policier qui ne comprenait pas où l'homme voulait en venir. Cependant, en observant bien l'homme, son visage venait de changer du tout au tout. L'homme paniqué et perdu n'était plus, il faisait place à un homme au regard sombre et à l'allure très sûr de lui.


- Ne vous inquiétez pas monsieur, je n'ai rien. Je me suis cogné contre la table tout à l'heure, annonça-t-il d'un voix grave et calme... Non ce n'est pas vrai, il veut me tuer, empêchez le, poursuivit-il dans une panique.


Le secouriste, surprit s'éloigna. Il venait de comprendre que l'homme était en pleine crise de Schizophrénie, mais i n'avait jamais vu une crise pareille. Les deux personnalités se chevauchaient, l'une après l'autre, comme si la vraie personnalité de l'homme essayait de garder le dessus, mais elle n'y parvenait pas.

Les policiers n'avaient jamais eu ce genre de cas, l'homme était à lui-même son propre danger.Les policiers n'avaient jamais eu ce genre de cas, l'homme était à lui-même son propre danger. L'homme se déplaça tranquillement sous le regard choqué des hommes venu à son secours.

Que pouvait-il faire ? L'arrêter ? Cela ne servait à rien, il n'était pas un danger pour les autres, mais uniquement pour lui-même. Le maîtriser pour l'empêcher de faire une bêtise était encore possible, mais il fallait que cet homme soit placé dans un centre spécialisé.

L'agent de police décida de rejoindre l'homme, qui avait changé de pièce. Il comptait lui mettre les menottes et l'embarquer, pour le conduire dans une hôpital, qui pourrait s'occuper de lui. Malheureusement, il arriva trop tard, il avait laissé l'homme sans surveillance seulement quelques secondes. Mais cela avait été la plus grosse erreur de toute sa carrière.

Pendant que tout le monde avait le dos tourné, l'homme avait rejoint la cuisine. Un couteau dans les mains, il se l'enfonça dans la gorge et se coupa la carotide. Le couteau était enfoncé à une telle profondeur que le policier entendit des craquements écœurants, lui donnant la nausée. Le sang coulait vivement, tâchant les vêtements de l'homme abondamment.

Ce policier se souviendra toute sa vie du visage de cette homme qui semblait coupé en deux à cet instant. Une partie de son visage exprimait la haine et à la fois, la joie du meurtre, mais l'autre partie, exprimait la douleur tout en pleurant.

Les Psychopathes Font Leur Show. ( à corriger )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant