Les Psychopathes Font Leur Show. ( à corriger )

[ 45 ] - Je ne reviendrai pas.

Cela faisait qu'une semaine que Hélène venait d'apprendre le décès de son mari. Militaire, l'homme était parti pour la guerre dans un pays qui se trouvait dans de grandes tensions. Mort au combat, l'homme n'avait eu le temps de dire un dernier adieu à sa femme. 

Elle ne lui en voulait pas, elle ne pouvait pas lui en vouloir d'ailleurs. Elle connaissait les risques de son métier, elle savait qu'un jour cette sale annonce pouvait arriver, mais elle ne s'y attendait pas aussi tôt. Le plus dur pour elle à cet instant, était de se souvenir de ses derniers mots : je reviendrai. Chaque fois qu'il partait en mission, il lui disait ses mots à l'oreille, suivit d'un sourire radieux et remplit d'espoir. 

Seule dans sa chambre, laissant couler de nombreuses larmes dans un silence glacial. Elle n'avait plus la force de mettre des mots sur sa douleur, elle se sentait seule, vide et malheureuse. Son monde, son avenir venait de s'écrouler, en même temps que cette annonce et cette solitude horrible. 

Soudain, alors qu'elle pleurait comme tous les soirs en regardant une photo d'elle et de son défunt mari, elle sentit une main compatissante se poser sur son épaule. Elle se retourna et prise de peur, elle hurla de toutes ses forces. 

Paul, celui qu'elle aimait tant, celui qui lui manquait et qui ne reviendrait pas du combat était là à ses côtés. Elle n'en revenait pas, elle avait l'impression de rêver. Il la regardait comme si de rien était, comme si rien ne s'était passé. 

Plaquée contre le mur, elle n'osait même plus le regarder. C'était impossible qu'il se tienne la devant elle, comme s'il était encore envie. Hallucinait-elle ou cela était-il réel ? Elle n'en savait rien.

- Co..co.. Comment est-ce possible ? demanda-t-elle tremblante de peur.

- Je t'avais dis que je reviendrai et je tiens toujours ma parole Hélène. Tu te souviens de ce que je t'ai dit le jour de notre mariage, alors qu'on avait à peine vingt-quatre ans ? Toute l'église avait rit aux éclats.

- Tu avais rectifié la formule de base en disant que même la mort ne nous séparera jamais, répondit Hélène.

- Alors la mort ne m'empêchera jamais de revenir vers toi, mon amour est tellement fort, que je ne peux disparaître réellement. Personne ne me verra à part toi, mais notre vie continuera, tu vieilliras, puis quand tu quitteras le monde à ton tour, on s'en ira tous les deux. 

Rien de plus merveilleux, retrouver l'homme qu'on aime, l'avoir que pour elle, personne ne pourrait essayer de lui prendre. Malheureusement, ce retour n'est pas aussi beau qu'elle espérait. Même si Paul était qu'un esprit errant dans le monde des vivants, le voyage d'entre les morts l'avaient transformé à tout jamais. 

Il était jaloux, possessif, violent, il ne supportait plus que les yeux se tournent sur sa femme. Femme qu'il ne pouvait plus défendre, il ne pouvait plus contempler la jalousie des autres à son égard. Même si Hélène ne se laissa pas charmer, il ne supportait plus la liberté que les gens prenaient pour essayer de la séduire. 

La jalousie prit le dessus et la folie avec, il voulait la retrouver pour lui et maintenant. Un matin, alors qu'elle prenait sa voiture pour aller au travail, il prit le contrôle du véhicule. Il appuya comme un fou sur l'accélérateur et bloqua la pédale de frein. Hélène qui ne pouvait rien faire hurlait de toutes ses forces dans la voiture, elle voyait sa vie défiler. 

Paul envoya le véhicule tout droit dans un mur à près de 170km/h, le choc de la voiture contre le mur fit un vacarme diabolique, mais Hélène perdu la vie immédiatement. Quand elle arriva pour le rejoindre, Paul avait le sourire le plus radieux du monde. 

Malheureusement pour lui, son geste ne lui coûtera pas la joie qu'il attendait d'Hélène. La femme envahit d'une haine totale, elle n'avait pas de mot à dire, elle était folle de rage, déçue, elle ne comprenait pas. Elle était écœurée par cet homme, qui venait de lui priver de sa vie par jalousie, juste pour la retrouver.

- Tu n'avais pas le droit Paul. Tu n'avais pas le droit de me retirer la vie, juste pour te satisfaire. Je ne suis en rien responsable de ta mort, tu n'avais pas le droit de devenir responsable de la mienne. Tu vois cette boule de feu qui enveloppe cette voiture que tu viens délibérément d'écraser contre ce mur de pierre ? 

- Oui ?

- Mon amour pour toi s'est embrasé au même moment que mon coeur c'est éteint, sans m'avoir laissé le choix. Au revoir Paul, je ne reviendrai pas...

Puis elle partit sans le moindre regard vers celui, qui venait de la trahir.

***

Hey, je voulais quelque chose de romantique et à la fois dramatique dans l'épouvante ^^. Je n'aime pourtant pas la romance, mais je me suis rappelé une vieille musique, qui m'a poussé à écrire cette histoire.

Qu'en pensez vous ? 

Comprenez vous la réaction d'Hélène à la fin ? 

Un petit vote fait toujours plaisir *.*