[ 90 ] - L'auberge.

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Le rythme cardiaque à grande vitesse, la gorge sèche, une pointe de côté l'essoufflant doublement, le visage rouge, le corps bouillant. Dylan courrait à toute vitesse suivit de Cathy, Cécile et Damien. Les quatre jeunes qui venaient de commettre un cambriolage leur rapportant la somme de plusieurs milliers d'euros, fuyaient les autorités alsaciennes.

La voiture prise d'assaut, ils n'avaient pas eu d'autre choix que de prendre leur jambe à leur cou. Une route caillouteuse, bien loin de la civilisation urbaine, ils poursuivaient sur ce petit sentier, sans savoir où il allait les mener. 

Voyant qu'aucune voiture de police était à leur trousse, ils se stoppèrent, à bout de forces. Tous se penchèrent et s'appuyèrent sur leurs genoux, le front en sueur, cherchant à récupérer un souffle, perdu depuis bien longtemps. Les mollets et les cuisses en feux, ils peinaient pour avancer les derniers mètres de la route, qui donnait sur une auberge.

La grande bâtisse en pierre blanche, ressemblait à une ancienne ferme. L'endroit était sublime et très bien entretenu malgré un sol légèrement boueux. Damien s'avança jusqu'à la porte en premier et n'hésite pas une seule seconde à frapper la grande porte blanche, qui se dressait devant lui.

Une femme vêtue d'une robe ancienne leur ouvrit la porte, sans dire le moindre mot. Le jeune homme qui se tenait en face d'elle, lui demanda s'il était possible de loger dans leur établissement pour la nuit. N'y voyant aucun inconvénient, la femme les invita à entrer et leur proposa deux chambres. 

Dylan demanda s'il était possible d'acheter quelque chose à manger, et la femme lui répondit gentiment qu'elle allait leur préparer à dîner. Surprit par temps de gentillesse, tous la remercièrent sans hésiter. Ils montèrent ensuite dans leur chambre respective, afin de prendre une douche, avant de rejoindre la salle à manger.


Une heure était passée et le petit groupe descendit quelque peu hésitant au rez-de-chaussée. Ils furent accueillis par l'homme de maison, qui se présenta sous le nom de Herr* Von Geisler. Un homme avec une posture très fière, le torse bombé, la tête droite et un regard prenant de haut. Personne n'osait parler en sa présence, l'homme semblait avoir une autorité sur toute l'auberge, qui rendait l'atmosphère effrayant.

Tout le monde passa à table et Gilberte, la femme qui leur avait ouvert juste avant, apporta un plat. Cathy se demanda qu'elle genre de viande se trouvait à l'intérieur, cela ressemblait à un rôti, mais la forme était cependant très bizarre. Affamés, Damien et Dylan ne se posèrent pas la moindre question et dévorèrent la viande rapidement.

Le chef de maison racontait son histoire, ravit d'avoir de nouveaux invités et de pouvoir parler un peu de sa vie. Éloigné de tout, la vie sociale de l'homme se limitait à Gilberte, qui ne parlait pas vraiment, ce qui l'ennuyait. Soudain, Cécile qui elle mangeait plus par obligation, que par réelle envie, sentit quelque chose craquer sous l'une de ses dents. Elle fit une chose qui n'était pas très classe, mais lui ayant donné la nausée, elle préférait recracher.

Instinctivement, elle regarda dans sa serviette après avoir recraché et dégoûté par la découverte qu'elle venait de faire, elle jeta la serviette et s'éloigna de la table. Herr Von Geisler, n'appréciant pas ce manque de respect à table, lui demanda d'une manière très autoritaire de bien vouloir s'asseoir, mais elle refusa.


- Qu'est-ce que vous nous avez fait manger ? demanda-t-elle.

- Cécile s'il te plaît assit toi, demanda Dylan en insistant.

- Il y a un ongle dans ma nourriture ! Qu'est-ce que vous nous avez fait manger ? hurla-t-elle afin qu'on lui répondre.

- Je ne tolère aucunement qu'une femelle se permette de parler de cette manière dans ma maison, s'énerva l'homme avec son accent allemand. GOETZ, hurla-t-il pour faire appel à l'un de ses serviteurs.


Un homme sculpté comme une armoire arriva dans la pièce. Le chef de maison lui ordonna de punir Cécile qu'il qualifia d'insolente et sans plus attendre, l'homme de gros gabarit attrapa la jeune femme par les cheveux. Elle essayait de se débattre, mais son corps fin ne rivalisait pas avec celui de l'homme, qui venait de l'attraper. 

Des cris raisonnèrent dans toute la maison, sans que personne ne puisse faire quoi que se soit. Dylan et Damien, n'avaient pas laissé faire sans agir, bien au contraire. Dès que l'homme était entré pour empoigner leur ami, ils s'étaient levés de table. Malheureusement, un second homme du nom de Karl, n'avait pas hésité un seul instant à pointé un fusil sur les deux garçons, les empêchant de faire le moindre geste.

Ils furent ensuite tous séparés, Damien qui se montrait plus violent que Dylan, fut emmené et enfermé et attaché dans l'enclos des cochons. Cathy avait elle été enfermé dans une chambre à l'étage après avoir été assommé par la crosse du fusil et Dylan, avait quant à lui tenté le diable.

Ayant été sous la garde de Gilberte, il n'hésita pas une seule seconde à frapper la vielle femme à l'estomac, pour tenter de fuir. Le nom de Goetz raisonna dans toute la maison, il chercha un moyen de se cacher. A l'extérieur, il trouva un trou dans la pierre, suffisamment large pour y passer son corps frêle. Il pénétra à l'intérieur et avança, afin de voir si celui-ci ne débouchait pas plus loin dans les champs.

Sans s'en rendre compte, il ne faisait que descendre dans ce tunnel étroit. Puis, il tomba dans un espèce de sous-sol, où la puanteur soulevait les cœurs. Il n'avait pas imaginé une seule seconde, que l'homme imposant débordait d'une intuition extraordinaire. Il n'était pas le premier à tomber dans le piège de ce tunnel, qui se trouvait comme par hasard à la vue de tous et qui permettait une fuite facile.

Goetz qui avait compris la démarche qu'allait suivre le jeune homme, arriva rapidement dans la pièce, qui était nulle autre qu'une chambre froide souterraine. Une chambre dans laquelle ils entreposaient tous les corps des gens passant à l'auberge, pour leur servir de repas ensuite.

La lumière s'alluma et le jeune homme découvrit avec stupeur l'endroit effroyable où il se trouvait. Des dizaines et des dizaines de corps, accrochés par les pieds comme de vulgaires cochons se trouvaient autour de lui. Sans qu'il n'eût réellement le temps de réagir, la masse humaine arriva par derrière et lui affligea un grand coup de barre de fer sur le sommet du crâne.

La force du coup, avait enfoncé le crâne du jeune homme, déformant sa tête sous tout les angles. L'un de ses yeux ressortait de son logement d'origine, rendant son visage horriblement écœurant. Cependant, cela amusait l'homme qui venait de lui provoquer cette déformation crânienne. Il observait Dylan suffoquer et mourir à petit feu, le sans dégoulinant et tâchant le sol.    

A SUIVRE ...

Herr = Monsieur ( en allemand )

***

Hey tout le monde, alors pour vous remercier des 10K de vues sur Les psychopathes, je vous propose une histoire ( qui sera qu'en deux/trois parties ) en rapport avec le film " Frontière(s) ". Un film qui est également tiré d'une histoire vraie ( ce qui fait incroyablement peur ... )

Les noms/prénoms utilisés pour le chef, ainsi que la femme et les deux hommes suivant les ordres, sont ceux du films. Pour la scène final de cette première partie, un petit clin d'oeil à l'épisode 1 de la saison 7 de The walking Dead et notre petit Glenn qui se fait malheureusement dégommer salement x).

Que pensez de cette histoire ? 

Connaissez vous le films ?

Un petit vote fait toujours plaisir <3

Les jours de non publication sur les psychopathes, vous pouvez découvrir un nouveau chapitre de LETTERS, mon nouveau Thriller pour l'été <3 

Les Psychopathes Font Leur Show. ( à corriger )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant