Chapitre 5.
Ares.
Huit ans plus tôt.Ares cassa la pointe de son crayon avec rage. Sa main tremblait tellement qu'il froissa la feuille de sa main gauche, jetant ses affaires avec rage contre le mur de la salle de musique. Il se rappelait des événements passés, il évitait Nate le plus possible et trouvait des excuses pour ne pas lui parler. Il venait décompresser en salle de musique au lieu de manger son repas, prenant compte qu'il n'y avait personne à cette heure-ci, il en profitait. Seulement, aujourd'hui, Ares n'allait pas bien, il était plus que mal, pas comme toujours, non là, c'était différent. Son cœur était comme, compressé. Sa gorge était noué, il se retenait. Il se retenait de lâcher prise. Il se retenait de craquer.
— Putain, mais ressaisis-toi ! cria Ares de rage.
Il tapait contre le bureau en faisant voler tout ce qu'il trouvait. Pendant que les larmes coulaient sur ses joues, il se laissa aller contre le bureau en soufflant bruyamment. Il se sentait faible, et malgré le fait qu'il faisait tout pour ne pas laisser paraître le contraire, au fond de lui. Il l'était. La tête entre ses mains, des perles salées dévalaient ses joues avant d'atterrir sur ses lèvres crispées. Il s'en voulait de pleurer, d'être faible.
— Ares ? souffla une voix dans son dos.
Le concerné se retourna brutalement pour apercevoir Nate, qui avançait à petits pas vers lui. Ares essuya brutalement ses larmes et renifla bruyamment.
— Qu'est-ce que tu fous ici ? lui demanda Ares sèchement.
— Je te cherchais.
Ares se contenta de lui tourner le dos et de ramasser ses affaires éparpillées au sol. Il sentit que Nate s'approchait et le vit l'aider à les ramasser.
— Est-ce tu vas bien ? lui demanda Nate d'une voix hésitante.
Non, il ne se sentait pas bien, il allait mal et était autant amochés de l'intérieur que de l'extérieur. Et c'est ça qui faisait le plus mal, c'est qu'il ne pourrait jamais oublié. Il ne pourrait jamais oublié la douleur que son père lui faisait ressentir, à travers ses paroles et à travers ses coups.
— Oui.
— Arrête de te foutre de ma gueule, commença à s'énerver Nate.
— J'me fous pas de ta gueule.
Nate le prit par le col et le tourna vers lui violemment.
— Bon, maintenant, tu vas m'écouter ! J'ai pas l'impression que tu vois la gravité des marques sur ton putain de dos ! Tu as des putains de marques sur ton dos ! Et c'est mes affaires au moment même où je les ai vu ! cria Nate de rage.
Ares sentit son corps se crisper suite à ses paroles mais Nate n'en rajouta qu'une couche :
— C'est qui ? Qui t'a fait ça ? T'es dans de sales histoires, c'est ça ? Tu fais partit d'un gang ? Putain, mais réagit bordel ! Explosa Nate une fois de plus.
— Je ne fais pas parti d'un putain de gang, mais où tu vas chercher ça ? demanda Ares avec rage.
Nate écarquilla les yeux. Il ne retenait donc, que ça ?