Chapitre 10.

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Chapitre 10.

Ares.
Cinq ans plut tôt.

Ares avait tardé ce soir là avec Brad au club. Il avait passé la journée à s'entraîner et il était littéralement épuisé. Il n'avait certainement pas hâte de rentrer mais il était bientôt minuit et il était sûr que son père devait dormir.
Il passa la porte d'entrée avant de jeter son sac de sport sur le sol. Il monta directement chercher ses affaires dans sa chambre avant de passer la porte de la salle de bain. Arès lâcha brusquement ses affaires sur le sol en voyant son père évanouit contre la baignoire, du sang coulant autour de lui. Il n'en croyait pas ses yeux. Il se précipita vers lui pour le secouer, ne recevant aucune réaction de sa part il se mit à paniquer. Son corps se mit à trembler en apercevant le pistolet qu'il tenait dans ses mains. Il ne comprenait rien, il ne voulait même pas comprendre.

**

Ares était entouré de policiers et de secouristes. Son père avait mit fin à sa vie comme un lâche et Ares ne pouvait plus enlever cette image de sa tête, son père mort un pistolet à la main. Un policier lui tendit une enveloppe sur laquelle était inscrit son prénom. Il l'a prit les mains tremblantes avant de hocher la tête en signe de remerciement.

**

Cela faisait bien deux heures qu'Ares était assis sur le carrelage de la cuisine, la fameuse lettre entre les mains. Prenant son courage à deux mains, il ouvrit l'enveloppe et sortit la lettre qui s'y trouvait à l'intérieur.

" Quand tu ouvriras cette lettre je serai probablement mort, une balle dans la gorge ou entre les deux yeux, je verrai en fonction de mon humeur. J'ai décidé de mettre fin à ma putain de misérable vie parce qu'il le fallait bien un jour, il fallait bien un jour que mon cœur arrête de battre, comme celui de ta mère à arrêter. Parlons-en de ta mère tiens. Tu sais, j'ai longuement aimé ta mère, et je l'aimerai toujours. Ce soir là, quand j'ai prit la fuite au lieu de l'aider parce que j'avais trop peur, je ne me suis jamais autant sentit coupable de toute ma putain de vie. Alors, j'ai décidé de tout rejeter sur toi. Parce que je voulais que toi aussi tu aies autant peur que moi ce soir là. Alors je t'ai rabaissé, blessé et insulté en me mettant à ta place. Lorsque j'entendais tes cris de douleur, j'imaginais les siens. J'aurais voulu qu'on me bute ce soir là, j'ai non seulement perdu ma femme, mais j'ai aussi perdu mes deux enfants. Et tout ça, par mon unique faute. Tu sais, j'ai longuement réfléchis, puis avec l'aide de mes sombres amis j'ai décidé de mettre fin à ce putain de calvaire. Alors j'espère du fond du cœur, que tu rentreras ce soir-là et que tu seras le premier à me voir mort. Je vivais en tant que lâche et je mourrai en tant que lâche. "

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Ares se préparait un café, Myla à ses côtés. Ils discutaient de tout et de rien et il était l'heure pour Ares de partir. Il avait déjà assez profiter de sa gentillesse.

— Je vais rentrer, merci pour tout, sourit Ares.

— Viens quand tu veux, lui répondit-elle.

Après avoir pris ses affaires et remercier Myla un million de fois encore, il partit et prit sa moto. Ce matin-là, Ares se sentit plutôt bien. Il était fatigué certes, mais passer du temps avec Myla lui avait reposé l'esprit. Il se sentait plus léger.

Il devait passer chercher Peter aujourd'hui, puis ensuite, ils iraient tous les deux au salon de tatouages. Ça faisait un bout de temps qu'il pensait à s'en faire un nouveau et il s'était enfin décidé. Ares avait toujours trouvé les tatouages personnels, chaque tatouage imprimé sur sa peau avait une signification. Et si un jour, quelqu'un arrivait à les percés, alors cette personne aura réussit à mettre Ares à nu. Cette personne aura réussit à tout simplement connaître Ares.

Ares.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant