Chapitre 8.

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Chapitre 8.

Ares.
Huit ans plus tôt.

Ares était allongé sur son lit, une photo de sa mère et lui dans les mains. Elle lui manquait tellement. Sa petite vie tranquille s'était automatiquement volatilisée lorsqu'elle avait rejoint les anges avec sa petite sœur. Son cœur se compressa à la pensée de la magnifique femme qu'elle était. Elle était si généreuse, gentille et aimable avec tout le monde, même avec ceux qui lui causaient du tort. Son cœur était si grand pour le monde entier. Ares ne pouvait pas enlever l'image de sa magnifique personne de sa tête.

La porte claqua brusquement contre le mur faisant sursauter Ares, trop perdu dans ses pensées, il n'avait pas entendu les monstrueux pas de son père.

Celui-ci s'approcha dangereusement d'Ares prenant violemment la photo de ses mains. La rage se faisant maintenant lire dans ses yeux, il l'attrapa par le col avant de le jeter sur le sol.

  — C'est partit... pensa Ares.

La douleur se fit ressentir sur sa joue lorsque son père lui asséna un coup.

  — T'aime te faire du mal, fiston ? Laisse-moi le faire à ta place, lui susurra sèchement son géniteur.

Il le retourna sur le dos avant de lui donner un coup de pied pour le faire basculer. Ares réprima un cri de douleur lorsque sa lèvre inférieure percute le sol brusquement. Lorsqu'il entendit le bruit de la boucle de sa ceinture, il sut que le pire allait arriver.

  — Ton t-shirt, maintenant, ordonna sèchement son père.

Ares ne se fit pas prier, la dernière fois qu'il lui avait dit non, il avait amèrement regretté. Et recevoir des coups de ceinture n'était rien comparé à la peine et la douleur qu'il avait ressenti face à un non.

À peine avait-il enlevé son t-shirt que la douleur sur son dos se fit ressentir. Il serra les dents si fort qu elles grinçaient. Il mordait sa lèves si fort que le goût du fer rouge giclait. Il fermait les yeux si forts que les pires images lui défilaient dans la tête. Il était dans un monde qu'il connaissait que trop bien et il préférait mourir que de lui donner satisfaction en criant sa douleur. Il se contentait alors de crier dans sa tête, de crier son désespoir, sa douleur, sa peine en espérant que quelqu'un entende ses supplices silencieux.

**

Ares marchait pour rentrer chez lui, après ce câlin avec Myla, il se sentait bien. Il n'avait pas réfléchit avant de lui dire qu'il en avait besoin, mais il ne regrettait pas. L'enlacer si fort comme il l'avait fait lui avait procurer un bien fou. Il était fou de leur rapprochement. Il en voulait encore et plus. Myla était un ange sur terre, un ange gardien. Elle était si belle et douce qu'il avait peur de la voir s'envoler à cause de ses démons. Il ne voulait pas qu'elle sache quel genre de lâche, il était. Il ne voulait pas qu'elle voie à quel point, il était détruit.

En passant le pas de la porte, il alla directement prendre une douche. Il se déshabilla et entra dans la cabine. Il prenait toujours ses douches, froides. Il n'aimait pas l'eau chaude sur son corps, ça ne lui rappelait que trop bien ses malheurs. Même s'il était obligé d'enlever son t-shirt dans la douche, il s'efforça de ne pas regarder son corps meurtri. Il sortit et s'habilla d'un boxer et d'un t-shirt. Il dormait toujours comme ça. Il gardait toujours son t-shirt, partout où il allait. C'était comme sa protection mentale, sa carapace. Sans, il se sentait vulnérable, comme mis à nu ou exposé.

Ares.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant