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BEN

Je m'appel Ben, j'ai 19 ans, je suis sapeur pompier professionnel à la caserne Gambetta de Rouen depuis un an maintenant. Devenir pompier était un rêve de gosse, que mes parents, Mike et Karine, m'ont toujours encouragé à réaliser. C'est dur mais ce métier est une véritable passion, j'y ai surtout trouvé plus de des collègues, de vrais frères. Sinon, j'en ai vraiment un de frère, il s'appel Tom, il a 15 ans, c'est parfois compliqué avec lui. A côté de ça, j'ai une vie assez lambda, entre les filles et les copains, mais ce soir, cette petite vie tranquille va être chamboulée d'une agréable manière. 

La soirée ne commençait pas très bien pourtant, un énorme incendie embrassait le quartier Pablo Néruda à Petit-Quevilly. Enfin tout dépend ou l'on se place, car pour nous pompiers, un feu c'est de l'adrénaline en barre, nous faisons tous ce métier pour le combattre. Bref, le quartier de la piscine est totalement bouclé . La police  bloque les entrées, évacue les personnes et plusieurs ambulances sont stationnées devant l'immeuble. Seul la tour numéro 15 est touchée, nous luttons pour que les flammes n'atteignent pas les tours voisines. Nous sommes plusieurs binômes, éparpillés dans les étages, à vérifier chaque appartement. Certains de mes collègues, armés de lances à eau, contiennent les flammes, les empêchant de se propager, pendant que d'autres, comme moi, équipés de bouteilles à oxygènes, arpentes les étages à la recherche d'éventuelles victimes. Avec mon binôme et ami, Antoine, nous atteignons le sixième palier:

"- La chaleur devient intenable, me dit il. On n'a pas intérêt à trop traîner ici."

Nous fouillons chaque pièce. Nos collègues, après avoir contrôler les étages supérieurs nous rejoignent:

"- Rien à signaler plus haut. Nous pouvons redescendre les gars."

Antoine fait demi-tour, mais je ne le suis pas, je crois avoir entendu quelque chose. La corde qui nous relie ce tend:

"- Ou tu vas?"

Il me fixe avec des yeux ronds:

"- J'ai entendu quelque chose, il faut que j'aille vérifier, viens!

- Non Ben, il n'y a personne ici, nous venons de faire le tour."

Hors de question que je parte. Je prend le mousqueton entre mes doigts et le décroche de ma ceinture:

"- Non Ben, raccroche toi immédiatement, me hurle Antoine"

Je lui tourne le dos et disparais dans la fumée. J'avance prudemment et refais chaque pièce. Ma visibilité se limite à la distance de mon bras, à force de tourner sur moi-même j'en arrive presque à perdre le sens de l'orientation, si je ne reste pas concentré je suis capable de ne pas retrouver la sortie. J'entend la voix d'Antoine dans le micro de mon casque:

"- Si tu n'arrêtes pas de m'engueuler je coupe le micro, dis je."

Ça lui cloue le bec. Ouf, ça fait du bien. Je dois me situer. Je suis dans la salle ok. Je longe le couloir, la cuisine à ma gauche, personne. En face de moi je retrouve la porte d'entrée, je distingue la silhouette d'Antoine. Je tourne a gauche, longe le couloir, la salle de bain est à gauche, ensuite une chambre. Elle est petite, j'en fait rapidement le tour. J'entre alors dans la dernière chambre, c'est bizarre, j'ai du rêver parce qu'on a déjà fouillé cette pièce...oui, je viens de voir dans l'angle du lit, un mouvement. Quelqu'un est caché sous une couverture. J'avance prudemment, les flammes lèchent les murs jusqu'au plafond. Je m'agenouille et tire doucement sur la couverture, une femme me fixe terrorisée:

Ben (les loups 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant