Mon cri m'arrache la gorge, je ne me serais jamais cru capable de lâcher prise comme ça, surtout en sachant Xavier pas loin, pas que lui d'ailleurs, le temps est doux et de nombreux promeneurs se baladent sur la plage. Mais à ce moment là je m'en fiche complètement. J'ai vu la jalousie brillé dans ses yeux quand Xavier est arrivé, je la ressent dans sa façon de me faire l'amour debout contre cette porte et dans sa volonté de m'entendre hurler. Cette jalousie de m'imaginer dans les bras d'un autre, ce besoin de couvrir mon corps de ses caresses et de ses baisés. Quand je le sens explosé, je me cramponne à lui de toutes mes forces. Nous restons enlacés comme ça plusieurs minutes, ni lui, ni moi n'avons envie de rompre l'union de nos deux corps. Le visage dans mon cou, je sens sa respiration revenir à la normal, mes doigts caressant sa nuque et jouant avec quelques mèches. Je voudrais arrêter le temps sur cet instant, moi, accrochée à lui, lové dans ses bras, chevilles nouées autour de sa taille, lui, le visage niché dans mon cou, ses lèvres frôlant ma peau dans de doux baisés, ses bras solidement serrés autour de moi et son cœur, mon dieu, son cœur que je sens battre contre ma poitrine mais aussi en moi, je le sens palpiter au creux de mon ventre. C'est incroyable cette sensation de ne faire qu'un, c'est la première fois qu'un homme reste suffisamment longtemps en moi après l'acte pour que je ressente ça. J'ai l'impression de sortir d'un rêve quand nous mettons un terme à ce moment, j'oscille entre le regret et une envie décuplée de recommencer. Il remonte son jean, tire-bouchonné sur ses chevilles pendant que je me réajuste. Torse et pieds-nus, il me prend la main et m'entraîne vers la plage. Ai-je encore besoin de préciser qu'il est beau, qu'il est jeune et que je suis folle de lui? Sa jeunesse et son enthousiasme sont pour moi une véritable cure de jouvence, une fontaine ou je ne me lasse pas de me désaltéré. jusqu'au lendemain, nous faisons l'amour tout le temps et partout, ces quelques mois séparés ont été pour nous une véritable torture que nous avons besoin d'enterrer. j'ai l'impression que nos corps ne seront jamais rassasiés.
Christine m'attend dans la salle des professeurs, je lui ai promis de la rejoindre une fois mon entretient avec le proviseur terminé. Ce n'est pas facile et pas très sympa de ma part de les quitter comme ça du jour au lendemain, c'est surtout vis à vis de Christine que je me sens le plus mal, elle m'a tendue la main, m'a accueillie sans hésiter et m'a dégoter du boulot, j'ai vraiment peur de la décevoir. J'appréhende de la voir après. Ben a tenu à m'accompagner, il m'attend dans le couloir. Je n'aime pas trop le savoir là tout seul, déjà en arrivant, j'ai surpris plusieurs jeunes filles en train de le dévorer des yeux, un petit groupe nous a même suivi jusqu'au bâtiment administratif, gloussant et parlant fort pour attirer son attention, j'ai l'impression d'avoir mis le coq dans la basse-coure. Je n'aime pas ça et pourtant Ben ne me donne aucune raison d'être jalouse ou mal à l'aise, il reste totalement insensible à leurs charmes, cette petite flamme qui brille dans ses yeux il ne l'a que quand il les posent sur moi. En sortant du bureau, le groupe de filles est toujours là, quelques copines se sont même ajouter. Je m'avance vers lui et m'accroche à son cou, me collant contre lui de manière très explicite. Je peux dire qu'à cet instant je n'ai absolument pas honte de notre différence d'âge, car quand je perçois les cris d'indignation étouffés de ces filles, je jubile de savoir que quelque part, à ce moment précis, elles échangerais sans hésiter leurs dix-huit ans contre mes quarante. J'entre-ouvre la porte de la salle des professeurs, je passe la tête et fais signe à Christine. Elle met fin à la conversation qu'elle tient avec un collègue en s'excusant et vient vers moi. Elle nous rejoint dans le couloir. Elle me prend par les épaules et me pose une bise sur la joue:
"- Je suis contente de te voir, me dit-elle, pour te dire la vérité je n'ai pas bien compris ce qui se passe. Xavier me harcèle d'appels depuis hier. "
Je me sens vraiment mal pour elle, Xavier ne peut se plaindre qu'à elle, elle est ma seule amie ici:
"- Je suis désolée, dis-je, je vais lui parler. Nous avons rompu lui et moi."
Elle regarde Ben, un petit sourire en coin:
"- Oui, je crois comprendre."
Elle lui tend la main:
"- Ben je suppose?
- Vous supposez bien, dit il en souriant."
Et je vois qu'elle craque devant ce sourire, vraiment il est très fort. Elle nous propose un café que nous acceptons avec plaisir, elle entre donc dans la salle de pause ou se trouve la machine. Quand elle revient avec trois gobelets, nous sortons dans la cour le temps de la récréation, discuter tout en profitant du soleil. Christine est déçu que je reparte mais elle est totalement conquise par Ben et ravie de me voir heureuse. Elle se propose même de s'occuper de ma maison pendant notre absence. Quand la sonnerie de la reprise des cours retenti, je serre mon amie dans les bras:
"- A bientôt, dis je.
- A bientôt, répond t'elle."
Quand elle disparaît derrière la lourde porte, je croche Ben, les bras encombrer par le carton contenant mes affaires de bureau.
Je ferme le coffre:
"- Et voila, dis je en me frottant les main, la dernière valise est rangée. Nous pouvons y aller."
Ben s'avance vers moi avec ce petit sourire que je connais bien, nous n'allons, apparemment pas partir tout de suite Il glisse les mains aux creux de mes reins et m'attire contre lui. Il embrasse mes lèvres déjà entrouvertes et y glisse la langue pour caresser la mienne. Ma main glisse sur son entre jambe, je le sens de plus en plus à l'étroit dans son jean. Je le torture doucement, le caressant du bout des doigts à travers le tissu. Nous retournons à l'intérieur, jusque dans notre chambre. Il me renverse sur le matelas sans drap et trouve naturellement sa place entre mes jambes. Il plonge la tête dans mon cou, alternant baisés et succions. Je glisse les mains sur son dos, suivant chaque courbe de ses muscles, empoigne ses fesses à pleines mains et le plaque plus fort contre moi. Ben ondule se bassin, se frottant langoureusement. Je sens sa main glisser dans mon pantalon et me couvrir entièrement, son pouce joue doucement sur mon point sensible. J'explose dans sa main. Il me sourie, victorieux, en sentant l'humidité sous ses doigts. Je le regarde se redresser en me mordant la lèvre inférieure. Sans me quitter des yeux, il fait glisser mon jean et mes sous-vêtements le long de mes jambes et les laisse tomber sur le sol, rapidement rejoints par son jean. Avide, je l'attire à moi, j'ai terriblement envie de lui, envie de lui appartenir encore et encore. J'aime tellement quand nous ne faisons qu'un. Il accélère le rythme, tous ses muscles tendus par l'effort :
« - Tu es à moi, lui dis-je en le fixant."
Je n'ai jamais eu ce besoin auparavant, j'ai toujours eu plus l'impression d'appartenir à Christian que l'inverse, mais lui, je le veux tout à moi. Mais au delà de le vouloir je veux l'entendre:
- Oui, souffle-t-il.
- Tu m'aimes ?
- Je t'aime, halète t'il. »
Il se laisse peser sur moi mais je maintiens son visage face au mien :
« - Regarde-moi. »
Mes reins vont à la rencontres des siens, je fixe ses yeux, ses magnifiques yeux verts dont la pupille se dilate par le plaisir. Ses petites rides sur son front, les tremblements des muscles de sa mâchoires qui témoignent de l'effort que je lui demande à rester en appuis sur les bras pour continuer à me regarder, jusqu'à ce que je le sente exploser en moi. Je savoure d'être la cause de son plaisir, de ses râles et de ses gémissements. Tout ça centuple le mien, je me cambre pour le sentir plus profondément en moi et me laisse aller à mon tour. Je sais que maintenant je ne pourrais plus appartenir à un autre que lui, il est profondément ancré dans mes chaires.
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Ben (les loups 2)
RomanceCet incendie est le plus impressionnant que j'ai eu à combattre de ma jeune carrière de pompier. Mais ce soir là, je ne vais pas avoir a mes battre que contre les flammes qui dévorent ce bâtiment, mais aussi contre celles qui me dévore moi.