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BEN
Ouille quel mal de crâne, j'ai les paupières collées tellement je suis explosé. Je met un moment à réaliser que je suis dans la chambre d'ami de Sabine et Jessy. J'ai tellement picoler hier soir qu'elles n'ont pas voulu me laisser repartir. Je me souviens vaguement avoir déposer Tom chez les parents et être venu ici histoire d'oublier la soirée catastrophique que je venais de passer. Je m'étire, m'assoie et me frotte le visage, je suis torse nu et en caleçon, comment je me suis retrouver dans cette tenue...aucune idée. J'entend du bruit dans la cuisine. J'enfile mon jean, posé au pied du lit et sort de la chambre. Sabine est attablée devant un petit déjeuné. Elle sourie en me voyant entrer:
"- Salut! Bien dormi?"
Je fronce les sourcils et lui mime un "couçi-couça" de la main. J'ai surtout l'impression d'avoir un tambour qui me frappe les tempes. Elle a l'air de bonne humeur, je vais prendre ça comme une bonne chose, ça veut au moins dire que je n'ai pas fait le con hier soir:
"- Tu as faim?"
J'ai surtout besoin d'un café, rien que d'imaginer avaler quelque chose de solide j'ai l'estomac qui se retourne:
"- Je vais commencer par une tasse de café."
Elle me montre la cafetière sur le plan de travail. je prend une tasse qui égoutte dans l'évier et me sert. Rien que le parfum calme déjà mes nausées. On n'a rien inventé de mieux pour les lendemains de cuite. Je m'installe en face d'elle et lève ma tasse vers la sienne pour trinquer. Elle le fait en souriant et je la remercie pour la soirée. Si elles ne m'avaient pas accueillie, dieu seul sait ou j'aurais fini. J'entend la porte de la salle de bain, Jessy nous rejoint, elle emplie la pièce d'une agréable odeur de savon au miel. Elle porte une veste au logo de "la poste", voila pourquoi elle est déjà fin prête de si bon matin un samedi. Heureusement je ne suis pas d'astreinte aujourd'hui, j'aurais été incapable de faire quoi que ce soit de bon. Elle embrasse Sabine et passe à côté de moi en me tapotant le crâne:
"- Ça va la tête? Me demande t'elle en riant."
Elle se sert une tasse de café et s'installe avec nous:
"- Je fini à 13h, tu seras là?
- Je ne sais pas, je ne veux pas déranger. Vous avez déjà tellement fait pour moi."
Les deux filles se regardent en soupirant, d'un air désespéré. Sabine ne bouge pas ce matin, alors oui, si ça ne les dérange pas j'adorerais rester ici, j'ignore pourquoi mais je me sens vraiment bien avec elles. Jessy avale son café d'un trait, embrasse tendrement Sabine et s'en va. Les voir s'embrasser à quelque chose...d'excitant. Nous, les mecs, nous avons tous le fantasme de deux nanas, celui qui me dit que non est un sacré menteur. Entre elles c'est tellement doux, tendre, sensuel...je m'emballe là, il faut vraiment que je me calme. Sabine me fixe, la tête posée sur ses mains:
"- Je pense qu'une bonne douche te ferait le plus grand bien."
Je le regarde les yeux ronds, mes pensées sont telles si évidentes? Si c'est le cas c'est la honte, que va t'elle pensé de moi? Elle va me prendre pour un de ces mecs qui fantasme sur un "plan" à trois, alors que pour être très honnête j'en ai déjà eu l'occasion mais ça ne m'a jamais tenté plus que ça, la première pensée que j'ai eu en les voyant...bah en fait c'est de les regarder faire l'amour, je crois que ça m'exciterai plus que de participer. Bon la il devient urgent que je m'éclipse. Je fonce dans la salle de bain et je ferme en soupirant le verrou derrière moi. Des images défilent dans ma tête, ok c'est la première fois que je côtoie un couple de filles mais quand même...ça ne le fait pas trop. Malgré l'eau froide, ma température ne redescend pas et je n'ai pas d'autre choix que de me "soulager", mon imagination et les vapeurs d'alcool restantes aidant, cela ne me prend pas trop de temps. Douché et détendu, je rejoint Sabine, installée dans le canapé devant la télé. Je m'assoie près d'elle. Mon téléphone vibre sur la table de salon, c'est Antoine. Comme je le connais il veut savoir comment s'est passé ma soirée, il m'a assez répéter qu'il ne la sentait pas. Plus je lui explique et plus je sens dans sa voix un certain soulagement mais en même temps il est déçu pour moi, car il sait à quel point je tiens à elle. Il me propose de passer me voir chez mes parents, quand je lui dit ou je suis il y a un blanc au bout du fil...et je sais exactement à quoi il pense...Un véritable obsédé je vous dis. Il sort avec des collègues ce soir et m'invite à les accompagner, j'hésite, je ne sais que trop comment se finisse les soirées avec lui. J'étais comme lui il n'y a pas si longtemps, j'adorais collectionner les filles et les verres, mais aujourd'hui, il n'y en a qu'une que je veux:
"- Tu peux aller avec eux, me dit Sabine, rien ne t'empêche de revenir ici ensuite."
Je repose mon téléphone en soupirant:
"- Je ne sais pas trop, Antoine est mon meilleur ami mais il ne pense qu'aux filles. J'ai suivi ses conseilles une fois, on va dire que ça ne m'a pas vraiment porter chance. "
Ingrid avait des préjugés sur moi, elle ne pouvait pas tout risquer pour un mec qu'elle voyait comme un cavaleur. Si je n'avais pas coucher avec cette fille en boite elle n'aurait peut-être pas porter ce regard sur moi, ou peut-être que si, malheureusement je ne le saurais jamais:
"-Parce que tu n'étais pas un cavaleur? Me demande Sabine. Avait elle vraiment tord de se méfier?"
Que répondre à ça? Il est vrai que je ne suis jamais rester avec une fille, pourquoi se priver quand elles s'offrent? Je n'avais pas l'impression de faire du mal ni être quelqu'un d'immorale. Quand j'y réfléchi je lui en ai beaucoup voulu de m'avoir jeter après qu'on ai fait l'amour, mais en y réfléchissant bien, elle m'a fait ce que j'ai fais à un tas de filles, ça doit être ça que l'on appel le retour de bâton:
"- Si elle t'aimait vraiment elle t'accepterais avec tes travers. J'ai accepter que Jessy couche avec toi parce que je l'aime. Elle ne m'a jamais rien caché, elle a toujours été honnête, du jour ou l'on s'est rencontré...
Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle en parle. J'avais déjà du mal à comprendre comment elle pouvait m'accepter dans sa maison sans me gifler...
"- Je sais qu'elle a besoin d'un homme de temps en temps, mais je sais aussi que c'est de moi dont elle est amoureuse. Si tu l'as eu une heure dis toi que moi ça fait cinq ans que je partage sa vie, je n'ai pas a avoir peur de toi."
Je l'admire, je ne sais pas si je pourrais partager ma femme comme ça. Je n'ai été que l'amant d'un soir et la savoir dans les bras de Christian ça me vrille les tripes. Mais entre nous la grande différence c'est...:
"- Mais moi elle ne m'aime pas, dis je résigner.
- Qu'est ce que tu en sais? Sais tu comment est sa vie avec lui? Est elle heureuse?
- Elle m'a dit que oui.
- Ben, dis t'elle en me prenant la main, je peux te dire ce que je pense? La situation est compliquée pour elle, tu la connais depuis quoi? Trois mois? Et tu arrives en lui demandant de prendre une décision qui remet en cause toute sa vie, tu t'en rends compte? Si tu l'aimes vraiment c'est à toi de faire des efforts, acceptes et montre lui ce que tu peux lui offrir. Choisir entre l'inconnu et son cocon tu pensais vraiment qu'elle te choisirait les yeux fermés? Sois humble Ben, laisse lui le temps et prouve lui chaque jour que tu es prêt. "
Cette fille est d'une sagesse incroyable:
"- Tu sais, continu t'elle, je préfère accepter de la partager que de vivre sans elle.
- En gros tu je dois lui proposer de rester son amant le temps qu'elle prenne une décision?
- Pourquoi pas? Ce serait si terrible? Si tu lui propose d'avoir le beurre ET l'argent du beurre, quelle sera sa réponse tu crois? Qu'est ce que tu risque? Qu'elle te jette? C'est déjà fait."
Je reste tout con, elle a raison. Même si se sera difficile de partager je suis prêt à le faire pour elle, je sais qu'elle en vaut la peine
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Ben (les loups 2)
RomanceCet incendie est le plus impressionnant que j'ai eu à combattre de ma jeune carrière de pompier. Mais ce soir là, je ne vais pas avoir a mes battre que contre les flammes qui dévorent ce bâtiment, mais aussi contre celles qui me dévore moi.