CHAPITRE VIII

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-Nathan-


La porte de mon casier claque. Je pousse un soupire avant de me retourner pour faire face à Marley qui s'est accoudée contre la paroi en métal. Je l'avais sentie, mais j'avais espéré qu'elle passe son chemin. Seulement elle ne fait jamais ce que l'on attend d'elle. Son jumeau et elle me font donc face.

_ Chasseurs, je les salue. Que puis-je pour vous ?

La lèvre supérieure de la jeune fille se retrousse, transformant l'expression de sa bouche en un rictus méprisant qui se veut peut-être être un sourire.

_ Ne joue pas avec moi garou !

Je sens très bien la menace dans ces mots mais je choisis de jouer l'indifférent.J'imite donc sa position et plaque nonchalamment mon épaule contre la porte du casier avant de fixer Julian du regard qui attend, son éternel sourire aux lèvres.

_ Ta sœur n'a toujours pas compris ce qu'est la gentillesse ? Je lui demande.

Le garçon hausse les épaules et son sourire s'agrandit. Il prend toujours tout avec amusement chose qui le différencie en tout point de sa sœur. D'ailleurs cette dernière commence à perdre patience, je le sais grâce aux battements de son cœur qui s'affolent. Et pour lui montrer mon avantage, je détourne le regard sur sa personne tout en silence. Son visage se crispe et son rythme cardiaque se ralentit. Elle a compris.

_ Bon, qu'est-ce-que vous me voulez ? Je questionne de nouveau.

La brunette jette un coup d'œil circulaire autour de nous avant de se pencher vers moi.

_ Je sais que mon imbécile de frère t'a parlé des meurtres. J'ai besoin de savoir si tu lui as dit la vérité.

Je jette un coup d'œil vers Julian avant de la regarder de nouveau.

_ D'accord, que veux-tu que je fasse pour te prouver ma bonne foi ? Dis-je avec ironie.

Marley ne relève pas mais ramène sa besace contre son ventre et se met à fouiller à l'intérieur avant d'en sortir un petit appareil. Elle me le tend et je l'attrape tout en l'interrogeant du regard.

_ Tu peux entendre chacun de nos changements de rythmes cardiaques pour déceler le mensonge. A nous d'entendre les tiens donc passe ça sous ton t-shirt.

Je m'exécute tandis qu'elle sort son portable de sa poche.

_ Très bien, souffle-t-elle. Julian, pose les questions s'il-te-plaît.

Son frère me jette un coup d'œil désolé avant de prendre une grande inspiration et de se lancer.

_ Es-tu l'auteur des meurtres dont nous avons parlé ?

_ Non.

Je vois Marley regarder son moniteur cardiaque et soupirer. Et oui,malheureusement pour elle je ne suis pas l'assassin. Pensant qu'ils voulaient juste une certitude je commence à soulever mon t-shirt mais la main de la chasseuse m'attrape le poignet.

_ Si tu n'as rien à te reprocher tu ne verras pas d'inconvénients à ce qu'on te pose quelques petites questions en plus ? Demande-t-elle avec un sourire narquois.

Je hoche la tête tandis que sa poigne se desserre tout en sachant que je risque de le regretter. Elle tend son portable à son frère et croise les bras sur sa poitrine avant de me fixer de ses grands yeux gris. C'est donc elle qui va prendre en main la suite de l'interrogatoire.

_Est-ce-qu'Albérie fait toujours partie de ta meute ? Questionne-t-elle.

_ Oui.

SOUS LA PLEINE LUNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant