SOUS LA PLEINE LUNE

CHAPITRE VI

-Lucas-

Albérie pose une boite et un livre devant moi sur la table. Je louche dessus un instant avant de lever un regard interrogateur sur la rousse.

_ Ce n'est pas Nathan qui devait m'aider ?

Un sourire énigmatique orne ses lèvres et elle s'appuie contre le dossier de sa chaise en croisant les bras sur sa poitrine.

_ Je ne te conviens pas, tu voulais avoir affaire au boss ? Demande-t-elle narquoise.

Je secoue énergiquement la tête.

_ Non pas du tout, je suis juste curieux !

_ Il est allé voir ses parents.

_ Sans vouloir être indiscret, vous vivez que tous les deux ici ?

Albérie acquiesce.

_ Nathan descend d'une lignée très respectée, ses parents, ses grands-parents, ses ancêtres les plus éloignés, tous sont des alphas de naissance, ils n'ont pas eu à tuer un alpha pour le devenir. Cela implique des responsabilités. Ils essaient d'empêcher les conflits de pouvoirs.

_ Et Nathan dans tout ça ?

_ Quand il part les voir il en profite pour continuer à apprendre. Mais il a préféré rester ici plutôt que de les suivre tout le temps. Parfois, ses parents passent par ici mais je ne les ai pas vus souvent. Je ne crois pas que cela soit une famille très soudée.

Je n'ajoute rien et laisse passer un moment avant d'attraper la boite et de l'ouvrir. Je suis surpris d'y trouver des flacons ainsi que des seringues hypodermiques. Voyant mon trouble, Albérie ouvre le livre sur une double page où je vois deux plantes ornées de fleurs en forme de clochettes violettes ou blanches.

_ C'est de la Tue-Loup, dit-elle. Une plante qui peut être mortelle quand elle est administrée aux garous.

Elle pose son doigt sur la violette.

_ Une seule injection de celle-ci et le garou meurt, la blanche quant-à elle permet selon les dosages de le droguer ou seulement l'affaiblir.

Je hoche la tête et elle attrape le flacon dans lequel se trouve le liquide blanc et remplit une seringue.

_ On ne veut pas qu'il t'arrive quoi que ce soit le temps que Samuel prenne le contrôle de son esprit lupin, elle me tend la piqûre. Garde ça avec toi, si jamais il se transforme, utilise-la, ça le shootera un moment et tu ne risqueras rien. Par contre ne lui dis pas que tu as ça !

Je fais tourner la seringue entre mes doigts tout en acquiesçant.

_ Et dire que je l'avais accusé de se droguer...

-Julian-

_ TU AS FAIT QUOI ?

La voix de Marley résonne dans toute la maison. Elle est pas trop trop contente ma sœur.

En fait j'ai tenu une semaine. Une petite semaine avant de lui avouer que j'avais parlé à Nathan de nos problèmes. En même temps, j'ai toujours besoin de tout dire à tout le monde, je n'aime les secrets. En fait, je pense que j'ai hérité de toute l'honnêteté et de toute la sincérité de ma famille et que je n'en ai pas du tout laissé à ma sœur, ou alors quasiment pas. Elle, elle a du prendre la rage et l'insociabilité. Je peux vous dire que c'est pas facile tous les jours de vivre avec elle. Mais je l'aime ma sœur.