13. Gabriel

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C'est obligé. C'est dans la procédure. Il va y avoir une confrontation entre Gabriel et moi.

Je veux pas y aller, mais je suis obligé.

- Barbara, détend toi... C'est lui qui t'a cherchée ce jour là.

Austin est calme. On boit un café sur une terrasse avant d'aller au commisariat. Ma tasse est brûlante mais je la tiens quand même à pleines mains. En plus mon café est trop fort.

- Tu ne sais pas que la parole de la victime vaut plus que celle de l'agresseur.

- Mais vous êtes tous les deux victimes et agresseur dans cette histoire.

- Oui, mais c'est moi qui l'ai mis à terre, et qui frappais si fort que j'en sentais son cartilage se casser.

Un homme se retourne et me regarde. J'ai parlé trop fort.

Mes mains tremble ce qui fait cliqueter ma tasse contre sa soucoupe. Je lâche donc violemment mon café et frotte mes mains entre elle.

- Tu te souviens, commence Austin, quand j'étais super stressé avant de passer mon examen de français approfondi ?

- Oui... Tellement stressé que t'avais fumé un joint pendant la nuit qui précédait l'épreuve. T'étais pas frais le lendemain !

- Oui mais j'étais pas stressé et je l'ai réussi cet exam.

- Me donne pas le mauvais exemple. En plus tu l'as réussi en ayant un point de plus que ce qu'il fallait !

- Mais je l'ai eut quand même.

- Puis de toute façon on a pas de quoi se faire un joint.

Le même homme que tout à l'heure se retourne. Il va nous prendre pour des dégénérés si je continue à parler si fort.

- Qu'est ce que t'en sait ?

- Austin... Je sais très bien que tu blagues.

Il éclate de rire et me dit :

- Tu vois, rien que d'en parler ça t'a détendue !

Je souris à sa remarque. On paie ensuite l'addition, et on prend la route vers le commissariat.

En arrivant, un gardien de la paix (que ce nom de métier est beau !) nous reçoit. Il me dit que la famille de Gabriel n'est pas encore arrivée. Je dois attendre un peu.

Puis après dix minutes d'attente, la famille de Gabriel arrive.

Ce dernier a encore un bandage sur le nez. Il semble fatigué. Mais il se tient droit, et marche normalement.

Que la confrontation commence !

Le quatrième harcèlementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant