Apocalypsya

VIII~UN INSTANT DE REPOS

Le soleil se levait à peine. Il devait être aux alentours de 7h30. La lumière naissante de l'extérieur pénétrait doucement la chambre en traversant les volets, créant des rayons de lumière doux et harmonieux. On pouvait voir quelques poussières passer devant les rayons et virevolter dans tous les sens. C'était calme, j'entendais uniquement ma respiration. Ryu n'était plus à côté de moi. À la place se trouvait la partie du lit qu'il avait occupé: elle était complèment défaite. Une montée de chaleur me vint soudainement. J'espère qu'il n'avait rien fait pendant mon sommeil, maintenant je me méfiais vraiment de lui, comme une sorte de terreur était née en moi pour lui.
Je me redressai doucement pour pouvoir regarder autours de moi le décor qui m'entourait. J'avais la tête lourde comme du plomb, une douleur puissante s'était emparée de mes sinus et de mes tempes. Sûrement le stress d'hier soir ? Une perte de sang à cause de ma plaie pendant la nuit ? Je ne sais pas, mais je devais me débarrasser de cette colle. Je décidai donc de me lever pour aller regarder la fenêtre, un réflexe machinal. Comme dans la chambre, on pouvait voir des particules de poussières, voir de cendres, voler dans la rue. Contrairement à la veille, un grand nombre de morts se trouvaient non-loin de notre lieu de repos. C'était embêtant, il faudrait qu'on s'en débarrasse si on voulait partir mais avec tout notre matériel ce serait problématique. J'oubliai un instant tous ces morts et portai mon attention à notre "nouveau monde". Un cadre oppressant et morbide. Les routes étaient recouvertes de trous béants, les vitres de nombreux bâtiments étaient brisées, des feuilles de journaux datant d'il y a des mois volaient et traînaient sur le sol venant se coller aux morts. Des points d'eau croupie se trouvaient également à presque chaque coins de rue maintenant, laissant s'y échapper une odeur immonde renforçant celle des morts. Tout était abject, tout était atone, tout était mort. Le chaos nous avait tous rattrapés créant une partie indéterminée de survie, laissant les plus forts survivre. Je revins à mes esprit lorsque le parquet craqua sous mes pieds. Il ne fallait pas que je m'arrête sur notre monde en perdition, il fallait que je surmonte toutes ces épreuves pour ma nouvelle famille, pour les aider, pour les protéger. Je décidai donc de me changer pour pouvoir rejoindre les garçons et Mia afin d'être prêt d'eux, s'ils étaient réveillés bien sûr. En faisant un nouveau pansement à ma plaie je remarquai que c'était une sorte de griffure, je repensai à notre épisode de fuite avec Yami lorsque nous nous étions fait attaqués par des morts plus coriaces. Lorsque qu'un des leurs m'avait arraché le t-shirt il a dû m'arracher la peau au passage. Ça ne saignait plus vraiment, et heureusement car je ne pouvais pas utiliser toutes les ressources médicales que nous avions.

Je descendis les escaliers tombant sur Mia, Ryu et Matt.
-"Bonjour, bien dormi ?" Dis-je en leur souriant.
Ryu me répondit:
-"Comme jamais"
Il me jeta un regard lubrique ce qui me mis mal à l'aise. Je me tournai vers Mia et lui demandai:
-"Alors vous avez fait connaissance ?
-Oui, vite fait, j'ai répondu à leurs questions et on s'est arrêtés là.
-Bon je vois." Je jetai un regard aux garçons et leur demandai:
-"Elle peut rester ?"
Ils se regardèrent entre eux puis la regardèrent.
-"Mouais on verra bien ce qu'elle vaut."
Je hochai la tête suite à sa réponse mais j'étais tout de même choquée par le fait que si elle n'était pas assez forte ils seraient capable de l'abandonner. Notre monde a perdu toute humanité. Vraiment. Ma peau se mit à frissonner.
-"Où est Yami ? Demandai-je
-Il dort. Me répondit Matt.
-Je vais aller le chercher, Il faut qu'on parte les morts se dirigent vers nous.
-Putain la plaie on avait des bons lits... Ok... Mais pour aller où ?
-Je sais pas, on a des voitures on peut aller où on veut.
-Bien, on trouve une voiture, on remplit les sacs et on se tire."
Je lui fit un regard de confirmation et pris Les escaliers afin de rejoindre la chambre de Yami.
J'avançais doucement et entre-ouvrit la porte. Je le vis allongé sur le dos, les jambes emmêlées dans la couette. Il était torse nu. Sans pouvoir m'en empêcher je le dévorais des yeux. Il avait des abdos parfaitement taillés. Sa peau étincelait sous les quelques rayons du jour. Son thorax montait et descendait avec le rythme de sa respiration. Ses cheveux en pagailles lui donnaient un air sauvage très attirant. Je m'approchai doucement de lui pour pouvoir le détailler de plus près. Ses lèvres pulpeuses entre-ouvertes étaient si sensuelles, les traits de sont visage si doux mais à la fois si masculins. Il était envoûtant. Une folle envie de l'embrasser me prit. Bon sang calme toi ! Je sentais que j'étais rouge écarlate, j'avais chaud et mon corps commençait à avoir des réactions étranges. Je tournai ma tête et repris mes esprits. Je vint près de lui pour lui chuchoter de se réveiller. Il ouvrit doucement ses paupières laissant apparaître ses magnifiques yeux portants toutes sorte de bleus. Ils étaient envoûtants. Je me perdai dans son regard quand il me ramena à la réalité.
-"Bonjour princesse, bien dormi ?
-Je crois... Et toi "beau prince"?
La fin de la phrase le fit sourire. Il se redressa et se mit en tailleur fasse à moi, plantant son regard droit dans le mien.
-"Oui, Mais ma nuit aurait était meilleure si tu l'avais passée avec moi."
Je sentit le rouge exploser sur Mon visage, je me mit à trembler de gêne, Mais au fond de moi, j'étais heureuse qu'il me dise ça. Un rire nerveux sortit de Ma bouche et Je lui répondit avec Le peu d'assurance qu'il me restait.
-"Peut être un jour si tu es sage... en attendant faut que tu sortes du lit, prépares toi on a du boulot."
Il me fit un sourire, je lui rendis et partis.

Je me rendis vers ma chambre et commençai à faire Les cents pas. Une ruée de question affluèrent dans ma tête. Pourquoi est-il si doux, si enjôleur lorsque qu'on se retrouvent seuls ? Pourquoi adopte-il un autre comportement lorsque les garçons sont avec nous ? Il doit forcément me cacher quelque chose, ou bien, pas forcément cacher mais ne pas vouloir m'en parler. Je finirais bien par trouver et comprendre, mais pas pour le moment, et ça, ça me rendait folle.
Après quelques instants Yami toqua à ma porte.
-"C'est bon on peut y aller.
-Bien, dans ce cas, rejoignons les autres et allons-y."