X~SÉPARATION

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-"LISSA ! LISSA BORDEL RÉPONDS !PUTAIN DE BORDEL DE MERDE TOUT ÇA C'EST TA FAUTE ! T'ES CONTENTE ELLE RÉPOND PAS ON FAIT QUOI ?!
-Mec, bordel arrêtes de gueuler ! Avec tout ce bruit les morts vont rappliquer ! Faut qu'on se tire !
-C'est mort ! Si ça se trouve elle est vivante ! Je peux pas l'abandonner, on ne doit pas ! Aidez moi à bouger les blocs merde !
-PUTAIN MAIS TA GUEULE ! ON PEUT PAS RESTER LÀ ! Je suis désolé pour elle mais moi j'me tire.
-T'es vraiment un enfoiré !
-Fermes là ! On a pas le choix ! Si il faut ils sont déjà en train d'arriver !
-Mais merde et Lissa ?!
-On a pas le luxe de rester !
-Mais qu'est-ce que tu fous ?!
-Je lui laisse des rations au cas où.
- MAIS PUTAIN ARRÊTES!
-FERMES LÀ ET TIRES TOI, ÇA SERA SUR MA PART CONNARD !
-T'ES VRAIMENT CON!
-MAIS CASSES TOI, VAS À LA BAGNOLE, JE VOUS REJOINS.
-Ok mais bouges sérieux, ils arrivent !
-Ok...

-Je suis désolé, tellement désolé... si tu es encore en vie, je te retrouverai, je te le promets, si tu m'entends retiens ça, "Pentagone", rejoins le, il se trouve en Virginie à Arlington, près de Washington. Je te l'écris et te laisse des rations. Je suis désolé... Lissa bordel ... Je t'aime... Je suis tellement désolé... je te retrouverai, je sais que tu es vivante, je te le promets.

Un bruit de moteur et des cris accompagnés de grognements et de pas incessants se firent entendre, puis plus rien. Je suis dans les vapes, je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne peux pas bouger, une de mes jambe étant coincée sous un bloc de parpaing. J'essaie de me dégager sans faire trop de bruit au cas où il resterait des morts. Je suis faible, j'ai pris un sacré coup sur la tête. Je vois flou et n'entends qu' un vague son sourd. Je tremble. Je suis désespérée, je sais pas comment m'en sortir. Est-ce que je vais crever ici ? Non, non impossible. Faut que je trouve un contre poids. Cherches, cherches... Il y a un morceau de métal qui a l'air assez coriace, je tente de toutes mes forces de soulever le bloc qui m'empêche de bouger. Je pousse aussi fort que je peux et j'arrive par miracle à légèrement me dégager. Encore un petit peu, allez ! Je redouble d'efforts et arrive à me dégager entièrement mais cela rend les débris autour de moi encore plus instables. Il faut que je sorte de ce trou si je ne veux pas crever aplatie comme une crêpe. Je cherche et aperçois un échappatoire possible si je parviens à bouger quelques blocs. J'arrive à légèrement les dégager et passe à travers une fente, ceci juste avant que toute cette merde ne se casse la gueule. J'avais eu chaud... Je m'effondre par terre, j'ai un mal de chien. Je regarde autour de moi mais je ne vois personne, juste un sac avec quelques ressources, de quoi tenir quelques jours, avec un papier portant les mots "Pentagone, en Virginie. À Arlington près de Washington. ". Lorsque j'étais dans les vapes, je les avais vaguement entendus. Il faut que je me rende là bas, mais avant tout je dois me barrer d'ici. Je peine à me lever, ramasse le sac et me mets en quête d'un autre chemin. Par chance, je n'ai pas beaucoup de trajet à parcourir car je trouve une fenêtre brisée. Or, elle est légèrement haute comparée au sol, ce qui me fera faire une chute risquée, mais je n'ai pas le choix. Maintenant c'est marche ou crève. Je lance donc mon sac en premier puis respire un grand coup. Les genoux flexibles, sinon je risque de me blesser. Putain allez. Un, deux ... trois ! J'me jette par la fenêtre, la chute me semble interminable et la réception se fait partiellement douloureuse. J'ai laissé mes genoux flexibles mais la roulade qui s'en est suivit m'a légèrement blessée. Pas important, je prends le sac et me dirige vers le garage de tout à l'heure. Il doit forcément y avoir un véhicule en état de marche. J'essaie de pas trop boiter et me rends aussi vite que possible vers le lieu désiré. J'entre et mon regard est de nouveau attiré vers cette moto... Les clés doivent être quelque part, par pitié. Je dépose mon sac et commence à chercher derrière les voitures. Une traînée de sang attire mon attention, je la suis et découvre le cadavre d'un motard, portant des protections en parfait état. Je décide de le fouiller, après tout on ne sait jamais. Je cherche dans les poches de sa veste mais rien, seulement un permis de conduire et quelques papiers. Je descend vers les poches de son jean.
-"Je suis désolée."
J'introduis doucement ma main à l'intérieur et sens ce qui ressemble à ce que je recherche, dites moi que je rêve, c'est pas possible, je sors le contenu et effectivement ce sont des clés ! Merci mon dieu, merci ! J'y crois pas. Je lui retire sa veste et la mets sur mon dos, essayant par la même occasion de prendre son casque mais sa tête part avec.
-"Je suis désolée, je pense que je vais te le laisser, tu m'as déjà bien assez rendu service."
Je ferme la veste tout en me dirigeant vers la moto. Je remets mon sac et enfourche la bête.
-"Allez ma belle par pitié démarre..."
Par je ne sais quel miracle,elle démarre. Je la chauffe et prends la route. Bien sûr, je suis suivie. Bordel mais pourquoi ils vont aussi vite ? Je tente tant bien que mal d'éviter les crevasses sur la route et m'échappe au plus vite de cet enfer.

Je roule sans savoir où je vais, je n'ai pas de carte. Je me retrouve seule et blessée et je ne sais pas quoi faire... tout ce que je sais c'est que je roule. Je ne comprend pas, comment on-t-ils pu m'abandonner ? À quel moment ça a vraiment merdé ? Je sais pas putain j'ai pris un gros coup sur la tête, j'entendais des voix mais impossible de les discerner. Les larmes me montent aux yeux. Merde, c'est vraiment pas le moment. Mes cheveux volent dans tous les sens, ce qui me gêne énormément. Je suis en panique totale, j'ai envie de fondre en larmes. Je sais pas quoi faire. Je vais m'éloigner de cette merde puis trouver un endroit, je réfléchirais bien, mais au calme.

ApocalypsyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant