XXI~NOUVELLES RÈGLES

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Andrew me fit entrer dans une grande pièce décorée à l'ancienne. Il y avait un grand lit avec énormément de couvertures sur son dessus. En face de celui-ci se trouvait une cheminée, plutôt grande d'ailleurs, et allumée. Elle émanait d'une douce chaleur. Cette sorte de chaleur qui faisait du bien, comme la chaleur d'une étreinte. Incomparables, mais dans le même genre. Je me sentais à l'aise et j'en oubliais presque la présence d'Andrew. Je posai mon sac au sol et me dirigeai vers la source de chaleur apaisante pour m'y sécher et me réchauffer. Un silence paisible et agréable se créa pendant un petit moment puis Andrew le brisa en me parlant.
-Tu aimes ça ?
-Oui, ça me rappelle les périodes de Noël.
-Tu as raison, j'aime bien moi aussi, du moins j'aimais...
Il s'approcha doucement et déposa une couverture sur mes épaules puis s'en alla.
-Repose toi, on discutera de toutes les choses à savoir demain, d'accord ?
-D'accord... Merci.
Il me considéra puis quitta la pièce, me laissant seule dans ce grand environnement. Je me précipitai vers le lit et me jetai presque dessus, puis  m'emmitouflai dedans pour récupérer le plus de chaleur possible. Mes vêtements étant trempés je dû les enlever. À l'exception de ma culotte qui elle, n'était pas vraiment mouillée. Je cachai mon corps sous les lourdes couvertures puis sentit la chaleur me bercer. Mes paupières sont rapidement devenues lourdes, et je me suis laissée emportée par le sommeil.

En me réveillant, j'avais une drôle de sensation, comme si j'étais dans les bras de quelqu'un. J'étais dans le brouillard.
-Y..Yami ...?
La voix rauque de l'homme me ramena à moi.
-Hein, tu m'as parlé ?
-Andrew ?! Mais qu'est-ce que tu fous là ?
Je me reculai dans un élan violent, essayant de cacher les parties intimes de mon corps comme je le pouvais.
-Hé, sois pas si brutale dès le matin.
-Mais... Mais ... T'ES NU ?!
-Bah ouais, toi aussi juste au cas où.
-Mais il s'est rien passé ? Pourquoi j'étais dans tes bras ?!
Il me regarda l'air confus.
-Alors déjà fais moi le plaisir de te calmer parce que ça va pas être possible d'avoir une conversation autrement.
Il se redressa et fit craquer son corps aisément. Puis reprit;
-Je suis simplement venu me coucher dans MON lit, après c'est toi qui t'es collée à moi, forcément j'allais pas refuser, je suis pas fou.
-T'es répugnant !
-Hé c'est pas moi le fautif dans l'histoire.
Je le regardais l'air agacé pendant que lui se jouait clairement de moi. Je ne savais même pas comment réagir. Imaginer une seule seconde que son truc m'ait touchée me dégoûtait. Car oui bien sûr, c'est un homme bien fait, alors forcément son truc se réveille le matin, super...
-Bon tu comptes rester plantée là où te rendormir ?
Me dit-il l'air joueur avec ses cheveux ébouriffés.
-Tu rêves ! Je ... Argh !
Je me levai soudainement, emportant la couverture qui me couvrait depuis le début avec moi.
-Hé la belle, qui t'as dis que tu pouvais te lever ?
Il m'arrêta dans mon élan rebelle. Et merde c'est vrai que j'étais sous ses ordres maintenant...
-Assis toi.
-Mais...
-Assis.
Il insista comme si j'étais son chien. Puis il se leva, sans gêne, laissant à son attribu  "la liberté de respirer". C'était écœurant, du moins, dans ces conditions. Il se dirigea vers une petite pièce au fond de la chambre et disparu à l'intérieur un instant. J'en profitais pour me cacher derrière le lit pour ne laisser dépasser que ma tête.

Quelques instant plus tard, Andrew réapparut, habillé de vêtements propres et repassés, il s'était parfumé. Complément ridicule selon moi vu notre situation globale. Il me balança des vêtements au visage et me dit froidement.
-Habille toi et rejoins moi dans mon bureau.
Cet homme était carrément lunatique, à en faire peur presque.
Je m'habillais et le rejoignit dans le bureau. Les vêtements qu'il m'avait donné étaient des vêtements "alléchants" et pas vraiment chauds pour la saison. Autrement dit; je me les gelais.

Arrivée dans son bureau il me regarda avec de gros yeux ronds et commença à marcher en longueur et à déblatérer un discours sans queue ni tête sur tous les "pouvoirs" qu'il exerçait sur moi. En outre je n'avais plus le droit de faire quoi que se soit sans me passer par lui. Super.

Après observation, je remarquais qu'il n'était pas dans son état normal. Il tremblait et avait des sortes de minis spasmes, ce qui expliquerait pourquoi il ne pouvait pas tenir en place. Mais toutes ces petites choses ne l'empêchait pas de toujours maintenir cette pression visuelle sur les autres.

Ayant fini de m'expliquer les règles de son petit jeu il me demanda de sortir. Ayant trop froid je décidais de retourner dans la chambre. Je passais par la salle de bain et vis un étrange résidu sur le comptoir. Une sorte de poudre blanche. Je ne m'y connais pas vraiment mais ça pourrait très bien être de la coke ou je ne sais quelle autre drogue. Je décidais de ne pas y toucher et retournais dans le lit bien au chaud. Des tonnes de questions me tourmentaient. Pourquoi il fallait toujours qu'il y ait un problème à n'importe quel niveau ? Et puis ses paroles me revenaient en tête. Que j'oublie sa sœur ... Emma serait donc sa sœur ? Ce qui expliquerait la sorte de haine étrange qu'elle avait pour lui et son comportement rebelle aussi. C'était terriblement confus. Il fallait que je lui parle, sans me faire prendre bien évidement. Mais il fallait que je mette les choses au clair pour mieux comprendre tout ça.

Si je sortais enroulée dans une couverture, tout le monde me remarquerait et quelqu'un irait sûrement cafter à Andrew. Il fallait que je trouve autre chose. Andrew ayant prit mes ancien vêtements, j'étais dans de beaux draps. Je décidai de retourner dans la salle de bain et fouillai un peu. Le carrelage était glacial se qui me fit vraiment frissonner. Andrew avait laisser son pull bordeaux. Il portait son odeur mais sentait aussi fort. J'avais pas vraiment le choix. J'enfilai donc son pull, un peu trop grand pour moi, mais très honnêtement c'était comme je les aimais. Au moins ça de positif. Je me mis à sourire comme une attardée seule dans ce lieu froid et humide.

Enfin prête, je me dirigeai vers la porte et sortit en douce. Je désobéissais aux ordres dès le premier jour... pas mal. J'ouvris la porte principale et sortis sans traîner. L'air frais gerçait mes lèvres et le boût de mon nez. Je tirai les manches afin de me couvrir le mieux que je le pouvais et traçai jusqu'à chez Emma.

ApocalypsyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant