Chapitre 17
Point de vue de Will Carter
Assis sur une chaise dans la salle d'attente, le père de Cassandra à mes côtés, ma jambe tremble sans que je puisse m'arrêter. Tout ça est de ma faute ! Elle a été blessée par ma faute ! J'aurais dû la protéger ! Ça aurait dû être moi ! J'aurais dû prendre la balle plutôt les deux balles !
C'est à cause de moi si en ce moment même, elle est dans un lit d'hôpital. Je passe la main sur le visage en soupirant. Voilà que je la retrouve et que je la perds à nouveau ! Je m'en veux tellement. J'ai un vide en moi. Ce trou béant dans le cœur. Cette rage qui me consume quand je pense à mes ravisseurs. Et dire que ma belle est venue me secourir...
— Arrête de gigoter ! grommelle la meilleure amie de Cassandra.
Je l'ignore et continue mon manège. Tout le monde est là pour elle mais la plupart s'est endormi sauf moi, monsieur Lewis et Nina ainsi que mon père qui a pris la peine de venir. Je pense qu'il s'est attaché à elle. J'ai pu faire la rencontre d'anciens gangsters. Ils ont tous l'air sympa sauf les deux bruns là... Dave et Marc. Ils arrêtent pas de me dévisager depuis qu'ils sont arrivés mais ça s'est arrêté quand ils se sont endormis. Heureusement pour eux parce que j'étais à bout. Ils auraient pu me servir de punching-ball.
— Arrête ! s'énerve Nina.
Constatant que je ne l'écoute pas, elle lève et tourne les talons rageusement. Ça me fera des vacances !
— Ça va fiston ? demande mon père.
Je ne réponds et porte un regard vide sur la table basse, face à moi. Je sais que Myriam a la tête posé sur l'épaule de mon géniteur mais je suis trop préoccupé. J'ai peur... Elle s'est pris au moins deux balles et ça a réouvert sa blessure. La première fois qu'elle était blessée aussi grièvement, je n'étais pas vraiment affecté puisque je ne la connaissais pas mais maintenant c'est différent. Mon père pose une main réconforte sur mon épaule en pinçant des lèvres.
— Elle va s'en sortir, il affirme.
Je secoue la tête en cogitant. Je suis lucide. Je sais qu'elle a peu de chance de s'en sortir mais je garde d'espoir. Il le faut. Je dois gagner son pardon.
— Tu me saoules, toi à gigoter toutes les trois secondes ! grommelle le père de Cassandra. Tiens, prend ça ! il s'exclame en plaquant deux feuilles de papier contre mon torse.
Je ne réagis pas jusqu'à ce qu'il crie :
— Ouvre ces putains de lettres et t'as intérêt à te tenir tranquille sinon je te pète les jambes !
Je lève la tête vers lui et croise son regard brillant de larmes. C'est égoïste de penser que je suis le seul affecté alors que son père l'est autant que moi. Avec un gros soupir, je ramasse ces fameuses lettres. Une écriture curviligne orne les deux enveloppes.
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protection rapprochée
AcciónCassandra Blake est agent secret. Un peu gamine sur les bords et blagueuse, ses missions sont souvent ponctuées par son imprévisibilité. Mais le jour où la mission de protéger le fils d'un riche chef d'entreprise lui est attribuée, elle devra se mon...