Pardonne-moi partie 1 (vampire diaries)

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Cher Klaus,

Ça va faire 25 ans que ne nous sommes pas vus, 25 ans que je suis partie. Je ne sais pas si tu liras cette lettre, tu la jetteras surement au feu en la voyant, mais j'avais besoin d'écrire ce que je ressentais depuis 25 ans ! Alors, je t'en supplie, même si c'est égoïste de ma part, lit cette lettre jusqu'au bout !

Déjà, je t'ai écris sur du papier car je sais que tu n'aimes pas les mails, puis je ne voyais tout simplement pas écrire ce que je dois t'écrire sur un page numérique. J'ai besoin de l'écrire sur un papier.

Sache que je t'écris depuis l'Espagne, assise à une terrasse, proche de la Méditerranée. Le vent est agréable, et pendant un court instant, j'ai pensé être heureuse. Mais ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas depuis 25 ans. Ce qui m'en vient à cette lettre. Lettre que j'ai hésité à écrire et que j'ai écrire plusieurs fois, froissant les pages quand je trouvais ça moche, mauvais.

Klaus, je ne suis pas, je ne suis plus heureuse. Ne revenons pas sur notre rupture, elle est loin maintenant, mais sache une chose, je ne t'en veux plus. Mais sur le cou, tu m'avais tellement énervé ! Mais maintenant, je m'en rends compte, je n'aurais jamais dut partir. Comme je te l'ai déjà dit, je ne suis pas heureuse, je n'y arrive plus. Pour une et seule raison, car tu n'es pas avec moi.

Oui, je sais, c'est égoïste, c'est moi qui suis parti, je ne devrais m'en prendre qu'à moi. Mais je ne sais pas vers qui me tourner. Tu es seul qui arrivait à me comprendre. Maintenant je n'ai plus personne. J'ai essayé pourtant, j'ai essayé de t'oublier, de retomber amoureuse mais à chaque fois, à chaque garçon que je voyais, ton visage me venait, comme pour me narguer. Comme si tu savais que je t'ai haï à certain moment ! Assiettes, meubles, verres lancées et brisées en hurlant, pleurant ! Vies arrachées sous le simple coup de la colère ! Des heures à pleurer dans mon lit, dans une rue assise par terre, au milieu de la forêt...

J'ai même pensé à éteindre mes émotions, ça aurait plus simple ! Tellement plus simple ! Mais encore une fois, t'es venu me hanter. Te rappelles-tu de la phrase que tu m'as dite lors du bal de ta mère ? Que tu me trouvais lumineuse, forte ? Elle m'ait revenu et je n'ai pas eu la force d'éteindre mes émotions... Suis faible de ne pas les avoir éteint ? Ou suis lâche de vouloir les éteindre ? Mais sache une chose, je me demande et cherche toujours la fille que tu as cru voir en moi ce soir là... Elle est partie, je pense, partie quand je suis partie, te lançant.

La vie est morne sans toi, tout est gris, sans couleur. Mes rares moments de joie sont courts, trop courts. Ils arrivent aussi rapidement qu'ils disparaissent. Quand je vois un magnifique paysage, quand je sens l'eau sur mes pieds, le vent sur mon visage, quand j'entends de la musique. Mais ces moments de joie sont rares. Je ne souris plus. Quand je me vois dans le miroir, j'ai l'impression de me voir morte, un visage pâle, habillée à la va vite. J'ai abandonné l'idée de me faire jolie depuis longtemps. Si tu n'es pas là, pourquoi devrais-je être jolie ? Même quand je suis allée à Paris, je n'ai pas trouvé un seul moment de joie, et pourtant tu sais comme j'aime cette ville ! Je suis montée en haut de la tour Eiffel, admirant Paris dans la nuit mais encore une fois, c'était terne. Je suis allé au Moulin Rouge mais le spectacle m'a semblé vide, sans couleur, sans joie. Je suis allé au Louvre et j'ai vu ton tableau, là j'ai fait un léger sourire avant d'éclater en larme... La vie me semble si inutile sans toi.

Quand j'étais encore à tes côtés, avec toi, tout était coloré. Nos moments d'amours, de joie. Même nos crises de colère ! Tout était rouge passion ! Tu sais, j'ai rêvé de blanc quand j'étais avec toi. J'ai rêvé qu'on se mariait. Il avait du bleu aussi, quand on pleurait tous les deux, chacun de notre côté, après une dispute. Notre vie de couple n'était pas toujours rose, mais au moins je vivais. C'était une œuvre qu'on peignait ensemble à mes yeux. Une putain d'œuvre d'art qui devait durer éternellement ! Mais j'ai tout gâché !

Je t'avais promis de ne jamais te quitter. J'ai brisé cette promesse. Je sais que j'ai brisé la confiance que tu avais en moi. Alors que je savais parfaitement que tu accordais rarement ta confiance en quelqu'un et que si jamais cette personne l'a brisé tu l'as tué sur le champ. Alors pourquoi tu ne m'as pas tué ce jour là ? Quand je t'ai tourné le dos et je suis partie sans un regard en arrière ? Tu aurais dut ! Au moins je ne souffrais pas à ce moment !

Je regrette ! Je regrette tellement Klaus ! Si tu savais à quel point je regrette ! Comme j'aimerais retourner en arrière et arranger tout ça... Mais c'est impossible. C'est juste impossible.

Tu sais, j'ai hésité à revenir, plein de fois mais j'avais peur. Peur de voir que tu avais continué, que tu avais quelqu'un dans ta vie. Peur que tu m'ais oublié. Je sais, c'est égoïste... Car tu as tout fait le droit de continuer, de faire ta vie. Car tu le mérites, tu mérites une putain d'éternité Klaus ! De te lever au près d'une femme qui t'aime pour ce que tu es au fond de toi, un homme attentionné, protecteur, fort mais aussi sensible. Tu mérites une femme qui t'aime plus fort que tout, qui te le prouves tous les jours, qui quand elle te voit, ses yeux brillent, et surtout qui te fasse confiance et qui ne brisera jamais une promesse. Contrairement à moi...

Sauf que je n'arrivais pas à vivre sans toi ! J'ai l'impression de devenir folle ! Des fois j'ai juste envie de rire à m'en éclater les poumons, devant l'égoïsme dont je fais preuve puis je pleure, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Et des fois, je ne suis tout simplement plus là, entre la réalité et le rêve, rêvant de nous deux. Sauf qu'il n'y a et n'aura plus de nous deux. C'est fini ça, à jamais. Je marche pendant des heures, errant, de ville en ville, de village en village, de pays en pays.

Je ne vis tout simplement plus, alors je t'en supplie pardonne-moi ! Pardonne-moi d'avoir brisé la confiance que tu avais placée en moi ! Je m'excuse de l'avoir brisée ! Je te pris de me pardonner ! Dieu ! Comme je suis égoïste ! Je me déteste ! Si tu ne peux pas me pardonner, je t'en supplie, viens m'achever, vient faire ce tu aurais dut faire il y a 25 ans ! De tout façon, tu n'arracheras pas un cœur mais quelque chose de dur et sans vie !

Car je sais qu'un jour, quand j'en aurais marre, je mettrais fin à ma vie et là encore je serais égoïste car je ne t'aurais pas affronté.

Klaus, je suis morte le jour où j'ai passé cette porte pour ne plus jamais la franchir.

Pardonne-moi...

Caroline.    

La partie 2 arrivera bientôt.

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