Osore - Ce que je suis

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Pour devenir qui je suis, tout comme tous les êtres misérables qui peuplent cette Terre, j'ai un parcours. Il commence banalement. Durant les premières années de mon existence rien de très marquant ne se produit. Puis l'arrivée de mon frère vint tout chambouler. J'avais alors cinq ans. Plus personne ne me prêtait d'attention. Je l'ai tout de suite haï.

Plusieurs années plus tard, mon don commençait à se manifester. Je n'étais pas sûr de ce qu'il s'agissait exactement, mais j'entendais des murmures. Au début, ce qu'ils disaient n'étaient pas clair, sauf qu'avec le temps...J'ai su toutes les paroles méprisantes murmurées à mes oreilles. Les ignorer était très difficile, mais je l'ai fait. J'ai tout réprimé pour ne pas qu'on ait honte de mon don, le don des démons. C'était si injuste...Parmi les milliers de dons possible, je devais tomber sur celui-là. L'Obscurité.

À l'école, mon petit frère se faisant appeler Chen a tout de suite été très populaire. Nos parents étaient coréens, mais étant né en sol chinois, on l'avait ainsi nommé. Son charisme et son esprit évident de leadership faisait de lui un être parfait. Une petite lueur en moi détestait cela. Vraiment. Et ce qui devait arriver arriva : mes parents découvrirent mon horrible don et me renièrent. Ils se demandaient ce qu'ils avaient pu faire pour mériter un enfant du Diable. La douleur que j'ai ressentie à ce moment est indescriptible. La communauté vampirique du village en fut vite informée et les très rares amis que j'avais ne voulaient plus m'adresser un mot. Ce n'est pas de ma faute ! Je ne l'ai pas choisi ! Qu'est-ce que je dois faire ? Chen, lui, enchainait les bonnes notes et mes parents lui donnait tant d'amour...C'en était répugnant. C'était trop. Le vase a débordé. Je jetai une malédiction sur mon petit frère. Plus personne n'éprouvera de sentiments positifs à son égard. On le détestera comme on me détestait.

Suite à cela, son malheur ne fit que croître encore et encore me faisant jubiler. Le voir échouer était si plaisant, même si je savais que c'était mal. C'est à peine si je me donnais la peine de résister aux ombres. À quoi bon ? Ils me détestent de toute façon ! Et lorsque son don commença à se manifester à lui, je décidai d'incruster des ombres et beaucoup d'obscurité dans ses rêves de sorte à ce qu'il ait tellement peur de son don qu'il n'ose essayer l'utiliser ! Tout allait si bien. Il sombrait, et pour la première fois depuis longtemps, je me sentais bien.

Mais rien ne dure. Un humain venu de nulle part capable de résister à mon pouvoir fit son apparition. Il devint le calice de Chen. Il allait de mieux en mieux, il reprenait du poil de la bête. Putain ! Fou de rage, j'envoyai tous mes filaments s'agglutiner à lui. Je lui fis oublier ce nouvel arrivant et modifiai certains de ces souvenirs. De sorte à ce que je sois son héros et que le reste du monde tentai de nous faire du mal. À son réveil, ses yeux étaient d'un noir profond et un sourire des plus malsains étirait ses lèvres. Sans un mot, il est allé dans la cuisine et a assassiné toute la famille, sous mon air ahuri. Je ne pensais pas pouvoir lui faire un tel effet. Je...je ne souhaitais pas la mort de ma famille même s'ils avaient été injustes avec moi ! Les mains pleines de sang, une aura de mort flottait désormais autour de mon frère.

- Allons conquérir se monde, Jong Kang.

Si au départ l'idée paraissait bête, l'ombre me souffla rapidement qu'avec les forces de deux puissants purs réunis, rien n'était impossible.

- Détruisons pour mieux reconstruire.

Un monde sans toutes ces injustices, un tout nouveau tournant dans nos vies.

- Appelle-moi désormais Osore. Et toi, tu t'appelleras Hakai.

Tout avait ensuite été très vite. Cet abruti m'obéissait au doigt et à l'œil. Par je ne sais quel miracle, il réussissait à mélanger son don de la foudre et l'obscurité créant une arme de destruction massive. Suite à la destruction de plusieurs villages, nos noms devinrent très populaires et inspiraient la peur. Des gens se proposaient à nous rejoindre, que j'acceptais au départ assez difficilement. Puis, nous décidâmes de créer une organisation : la SM, dont nous étions les maîtres. Enfin, surtout moi.

100 Ans D'un Amour ÉternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant