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Jamais loin de toi.. à Shems.

Les jours suivant, c'était un peu tendu avec Shems, mais on faisait des efforts pour pas s'embrouiller et c'était déjà beaucoup.

A notre retour en France on se mit au preparatif du halal de Faiza. Donc on se calculait pas trop, je passais le plus clair de mon temps chez Faiza. Un jour, ou nous allions voir pour sa robe, elle m'interrogea sur mon sejour.

Faiza - À lors ce voyage
- Si tu savais...

Je lui ai tout tout tout raconté dans les détails, le presque bisou, le texto, la gifle de Shems, notre crise de larme.

Faiza - MAIS T'ES SERIEUSE DANS TON DELIRE ? Et Shems il a dit quoi ?
- La il ne dit rien...
Faiza - Putain mais il t'aime à mort, à sa place je t'aurai tèje depuis.
- Oui mais tout le monde fait des erreurs...
Faiza - Oui mais ce genre d'erreur et la c'est trop en trop peu de temps.
- Oui mais...
Faiza - Y a pas de mais, quand tu perdras tout, faudra pas pleurer.

Elle avait raison, tellement raison que je ne trouvais aucune réponse pour me justifier. Un coeur peut t'il aimer 2 personnes ? Sinon qui choisir ? J'étais perdu, noyé, je ne savais plus ou j'allais mais une chose est sure, j'y allais sans le vouloir...

Le grand jour du mariage arriva.
Fayzou était vraiment magnifique. Vu qu'elle n'a pas pu se marier avant, on lui à organisé une grosse fete, avec ma famille. Pour l'occasion on avait loué une petite salle. Elle avait une superbe takchita blanche et dorée. Moi j'avais une robe longue rouge et Shems avait mis une tenue de chez moi (qu'est ce que ça lui allait bien). Ce soir la j'étais décidais à m'amuser, je dansait comme une folle. Shems me guettait de loin ou cas ou je ferai un pas de travers. il était assis avec ses potes de la mosquée.
Je fus coupé par une vision magnifique. Il était la, il me regardait sans dire un mot, il avancait vers moi, je ne savais pas ou me mettre, il avait mis une belle djellaba grise, c'était la 1er fois que je le voyais comme ça, il degageait tant de charme. J'étais stoppée, comme ça, sur la piste de danse. Il me fit un grand sourire. Mais moi je ne bougeai pas, c'était Sofiane. Il arriva à mon niveau et me prit la main, avec son sourire et sa dent cassée. J'en ai des frissons rien qu'en en parlant. Il me regardait dans les yeux, et c'est comme ci plus rien exister. Ni fayza, ni Fousseny, ni la fete, ni Shems... Shems... Je l'avais presque oublié. Quelqu'un m'attrapa violamment l'autre bras, il ne fus pas longtemps pour me rappeler de lui.

Shems - C'EST FINI CETTE MASCARADE ON RENTRE.

Il me tira, et ma main se détacha de celle de Sof, j'avais mal, si mal.
Dehors, il me balanca contre la voiture.

- MAIS IL T'ARRIVE QUOI LA ? TA CRAQUER ?
Shems - Ferme ta gueule et rentre dans la voiture !
- Je rentre rien du tout ta craquer ton slip...
Shems - RENTRE J'TAI DIT.

Je vous explique, quand il crit c'est super impressionnant, surtout la il avait l'air d'avoir le seum de ouf ! Je me suis donc exécutée et je suis rentrée dans la voiture, bien sur en fermant ma gueule.

Il pris place au volant.

Shems - On se barre.
- T'es malade ou quoi ? L'ambiance vient à peine de monter tu rentres tout seul.
Shems - M'obliges pas a t'en décoller une, on rentre !
- Je peux savoir j'ai fais quoi.
Shems - T'as fait quoi ? Hein qu'est que t'as fait ? Tu danses comme une pute sur la piste et un mec te tient la main devant tout le monde. HEIN ! J'ai fais quoi à Allah pour avoir une salope comme femme.
- Shems t'es serieux la ?!
Shems - ..
- JE TE PARLE SHEMS, T'ES SERIEUX ?
Shems - ...
- Tu sais quoi va te faire foutre, t'es qu'un vieux mec, je t'emmerde ! LA SALOPE ELLE T'EMMERDE !!!! C'EST TOI LA SALOPE !

Je sortis de la voiture en claquant la portière, il démarra la voiture en furie.
Je me suis donc retrouvée seule comme ça dans la rue, il faisait nuit. Je ne voulais pas gacher la soirée de ma princesse Fayzou. Je suis donc retournée la bas pour faire bonne figure, mais on lisait trés clairement sur mon visage que ca n'allait pas.
Je cherchais partout du regard Sof mais je ne le trouvais pas.
La soirée se termina trés bien. Mon père me demanda : "ou es Shems?" Je lui ai inventé un mito en 2-2 en disant qu'il était fatigué. Il m'a donc pris, de toute facon c'était le même immeuble donc ça changeait rien.

Arrivée à la porte de chez moi, je ne reussis pas à l'ouvrir, quelqu'un avait mis la clé de l'autre coté pour que je ne puisse pas rentrer, ça en était trop. J'ai sonné comme une folle pour qu'il m'ouvre, mais rien il me laissa la comme un chien sans maitre. Je ne pouvais pas monter chez mes parents ils allaient se douter de quelque chose. J'étais destinée à dormir dans ma voiture, avec ma robe de soirée... Heuresement il faisait pas froid. Je me suis donc aménagé un petit lit sur la banquette arriere.

Je me mis à reflechir en regardant le plafond de ma voiture, que dois je faire ? Mon mari m'en voulait à mort, je le comprenais, mais que faire ? Je me mis à sa place une seconde, et la j'ai compris, j'avais mal pour lui, il devait souffrir le pauvre...je pris mon tel pour passer un coup de fil à Shems en inconnu.
Bip... Bip...

Shems *qui apparament ne dormait pas non plus* - Allo
- Shems ne raccroche pas, parlons comme des adultes stp... Je suis désolé, excuse moi le mal que je t'ai fais. Je n'aurais pas du m'exposer surtout que ça n'était pas séparé, Shems, depuis que tu es entré regarde ce que je suis devenue, j'ai grandi...
Shems - Monte on va parler en face à face.

Ni une, ni deux j'étais en haut, on discuta une bonne partie de ce qui restait de la nuit à discuter.
On pouvait plus continuer comme ça, il m'aimait, mais il souffrait de mon comportement. Tout en parlant, on pleurait tous les 2, depuis la fausse couche plus rien allait.

Shems - Fais les bons choix dans ta vie, je t'aime, mais je peux plus, je t'offre mon pardon à chaque fois, mais tu me provoque sans cesse.
- C'est parce que j'ai besoin de ton attention ...
Shems - Tu es la seule qui occupe ma tête et mon coeur, tu es tout pour moi... Change Khadija, on fonce droit dans le mur...
- Peut être que le mur c'est la seule solution ...
Shems - Le mur, c'est que quand y a un accident qu'on y fonce, sinon on peut toujours le devier.

Je lui pris ses mains en le regardant dans les yeux.

-Shemseddine, pardonne moi, o nom d'Allah pardonne moi...
Shems - Je te pardonne mais t'excuses pas, tu vas devoir faire tes preuves.
- Et comment Shems ?
Shems - À toi de trouver.

Il se leva et partit pour la salat fajr, moi je la fis à la maison, comme d'hab quoi.
Après je suis retrouvée seule au lit. Il fallait que je coupe contact avec Sofiane. Allah m'a offert un homme qui m'aime, qui se plie en 4 pour moi, c'était fini les jeux de gaminerie. Ne plus lui parler, il fallait plus lui adresser un mot, j'étais marier, je n'étais plus une gamine, il fallait que j'assume, si mon père me l'avait conseillé, c'était pour une bonne raison.

Quand Shems rentra du travail, je le serra dans mes bras comme ci c'était la derniere fois que je le voyais. Je sentais son coeur battre
Il mit ses mains sur ma tete, il fallait qu'on remonte la pente à deux. Mais quel homme pardonnerai comme ça sa femme ?
Il m'aimait, sincèrement, ça j'en suis sure, il me le montrait chaque jour. On restait la enlacé un petit moment comme ci on s'était manqué, comme ci on ne s'était pas retrouvé depuis des années, puis il m 'embrassa. Je sais pas pourquoi à chaque fois qu'il m'embrasse ça me fait cette effet la, je sais pas comment le decrire c'est trop bizarre. Il était si doux et si gentil, je versais des larmes, je pouvais pas me retenir, je sentais son parfum, son si doux parfum qui m'ensorcelait. On était si proche, pourquoi étais je comme ca avec lui, il m'offrait tout, il me faisait tout le temps de beau cadeau. Je ne manquais de rien avec lui, il me posait toujours vers le haut, mais je m'obstinais à aller vers le bas...

Comment ça se finira ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant