38.

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Le long fleuve semé d'embuche... la vie.

Je partis ouvrir vu que je m'apprêtais à partir. Et je tombe nez à nez avec Shems, j'étais tellement surprise que j'ai fais un bond de 10 mètre.
Il venait surement donner les cours à Drissa. Il ne m'adressa pas un seul mot, ne me regarda même pas et partit embrasser ma maman. Après l'avoir embrassé ma mère m'obligea à rester le temps d'attendre mon mari comme ça on rentrerait ensemble.

- Non mama il connait le chemin de l'appart. Il a juste à appuyer au 9 ème.

Elle me lanca un regard noiiiiiir, j'ai donc enlevé ma veste et me remis devant les mariages...

Elle aborda une question, j'étais même étonné qu'elle ne l'aborde pas avant.

Mama - Tu ne mets plus le voile.
- Nan...
Mama- Hiiiii, tu ne crains donc pas Allah.
- Mama c'est pas ça... J'ai pas envie d'en parler.
Mama - Tship, ton mari ne doit pas être content...

Elle me fit la morale jusque ce Shems ai enfin fini ! Mama nous proposa de rester manger au diner, mais non.
On partit comme des acteurs de cinema vers les escaliers. À peine la porte des escaliers se ferma il se tourna et me lanca un regard trop chelou.

Shems - Tu faisais quoi ici ?
- C'est ma famille à ce que je sache. D'ailleur je vais rentrer avec toi, j'ai des trucs à recupérer.
Shems - ..

On entra dans l'appart. Je regardai partout comme ci je rentrais pour la 1er fois ici. Ca faisait si longtemps, rien n'avait changé. Je pris un gros sac Auchan et je mis quelques affaires dedans. Shems était dans l'entrée les bras croisés, il regardait le sol. Je me suis tournée vers lui en sortant pour le regarder.

- Merci...

Il leva son regard en ma direction.

Shems - ..Merci pour ?
- De m'avoir couverte quand j'étais parti.
Shems - C'est rien...

Il décroisa ces bras et me tint la main.

Shems - Khadija, au nom d'Allah, ne te perd pas...
- C'est trop tard.
Shems - Il n'est jamais trop tard.

Il prit mon sac dans l'autre main, le posa par terre et pris mon autre main. Il me regarda dans les yeux, j'essayai d'esquiver son regard, mais impossible.
Il prit une voix plus douce.

Shems - Ne te perd pas.

Puis il m'embrassa delicatement sur le front. Mes mains étaient toutes moites, il mis sa tête sur mon cou pour sentir mon parfum, en même temps je sentais le sien, qu'est ce qu'il sentait bon. On fut interrompu par mon telephone.

" À ce qu'il parait t'es à Paris, viens on se capte"

Et ben les nouvelles vont vite ici. A peine je lus le message, je pris le sac et je suis parti comme une voleuse.

- Désolé Shems.

J'oublierai jamais le visage de Shems qui me regardait partir dans l'entrée impuissant. Je rejoins donc le destinataire du message : Sofiane.

On partit chez sa cousine Zohra pour déposer un truc. Puis nous sommes allés dans un parc parce que je voulais faire de la balançoire (mdr). Sur la balançoire Sofiane me poussait et comme une enfant je lui criai :

- Allez Sofiane, pousse plus haut... Allez la t'as pas de muscle dans les bras ou quoi Shems ?


Il m'arrêta direct ce qui me fit basculer et tomber. Je m'étais fais bien mal, mon pantalon étais tout sale à cause du gravier. Il se mit devant moi.

Sofiane - Tu m'as appelé comment la ?
- J'ai pas fait exprés w'Allah.
Sofiane - Eh mais toi w'Allah tu joues trop avec les gens.
- en me levant* - C'est bon ça arrive de se tromper, c'est parce que je l'ai vu tout à l'heure.
Sofiane - Ah parce que tu le vois toujours.
- Je devais récupérer des trucs, de toute facon j'ai pas de compte à te rendre.
Sofiane - T'as raison t'as pas de compte à me rendre... Vas y viens je te dépose
- Non la journée n'est pas fini on peut aller faire autre chose.
Sofiane - Mais putain t'es conne ou quoi ? Tu vois pas le mal que tu fais aux gens, tas pas cramé que je te kiff comme un dingue, que chaque moment qu'on passe ensemble j'ai pas envie qu'il s'arrête.
- Mais pourquoi ? J'ai quoi à la fin... Vous m'énervez tous la.
Sofiane - Ton sourire, t'as le coeur sur la main, t'a peur de rien, t'es toujours joyeuse, et ton rire...
- Vas y arrête tes disquettes la.

Il me regarda dans les yeux quelques secondes sans dire un mot puis il commenca à partir.

- Sofiane...

Il se tourna, vint vers moi et approcha son visage du mien. Il était sur le point de m'embrasser mais j'ai tourné ma tete de sorte que sa bouche attérisse sur ma joue. Il me dit :

Sofiane - T'es sur Khadija...
- ..
Sofiane - Ton silence veut tout dire.

Il partit. Sans même se retourner. Je me retrouvais donc seule dans ce parc comme une conne. Toute sale.
Et merde j'avais oublié mon sac dans sa voiture, j'ai essayé de l'appeler mais aucune réponse. Je lui ai donc envoyé un texto pour lui dire - "Sof, j'ai oublié mon sac dans ta voiture". Il me répondait et me dit : "Je le déposerai demain chez Zohra".

La nuit commencait à tomber, je n'avais nulle part ou aller. J'avais faim, si faim. J'ai donc mis ma fierté de coté et je suis retournée a mon domicile d'épouse. En rentrant Shems me regarda comme ci j'étais une folle. J'en avais surement l'air, avec mes vetements tout cradouille.

- Ne pose pas de questions stp... Ne dis rien...

Il ne prononça pas un mot. J'ai donc dormi sur le canapé et lui dans la chambre. Le lendemain, sur la table il y avait des croissants lui n'était pas la.
J'ai pris ma douche je mis une tenue africaine (j'avais rien d'autre lol) et direction chez Zohra pour récupérer mon sac.

Arrivée chez elle, elle me dit que Sof n'était pas encore arrivé. On attendit toutes les deux, on rigolait beaucoup, je l'apprecie beaucoup cette Zohra. Et quelqu'un, enfin, frappa à la porte, Zohra partit ouvrir. J'entendais sa voix se rapprocher du salon. Puis il entra.

Nos regards se croisérent...

Comment ça se finira ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant