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Retour dans le passé.

Je traversais mon ancienne cité pour rejoindre le hall. Je regardais ces marches, celle ou on était assise avec Is lorsqu'on a vu pour la 1ère fois Shems...

Puis l'ascenseur et arrivé devant ma porte, je n'avais pas la force de sonner... aller rentre Dydy, rentre chez ton mari... C'est une épreuve, juste une passade. Tout en me disant ça, mon doigt appuya sur la sonnette sans même me rendre compte. Ma mère m'ouvrit, elle était si surprise de me voir, mais elle avait compris, elle regardait mes 2 gros sacs, elle savait, une mère ça sait tout. Je me disais trouve une excuse dydy, ne pleure pas, ne pleure surtout pas, retiens toi sois forte... Mais je n'avais plus de force... Je me suis mise à pleurer comme une enfant. Ma mère me criait (les daronnes des grandes sauvages c'est pas ça console, ça te met la pression pour savoir ce que t'as)

Mama - Qu'est ce qu'il y a toi !?
Mama - PARLE !!!
- C'est Shems...
Mama - Il t'a mis à la porte ? Qu'est ce que tu as fait.

Bien sur pour mama ça ne pouvait être que moi, ma faute.

- Je suis partie...

Elle me fit entrer, elle voyait bien que j'allais très mal. Je lui ai pretexté que Shems avait levé la main sur moi, je ne pouvais pas lui raconter la verité.

Le soir même, je passa la soirée dans ma chambre de jeune fille, ça me rappelait tant de souvenir, c'est comme ci c'était hier. Le lendemain en me reveillant, au début je croyais que tout n'était qu'un cauchamar, que rien ne c'était passé, que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, que je ne mettais jamais marié, que je me leverai et que je rejoindrai Is comme d'habitude, mais non, mon gros sac encore pas ouvert en disait long. j'étais dans ma chambre de jeune fille pour fuir.
Durant la soirée ma mère a du parler à mon père. Il vint me voir ce matin la.

Baba - Tu resteras chez nous !

J'ai pris une nouvelle puce et bien sur Shems n'était pas au courant. Je faisais ma petite vie en tentant d'oublier le passé, Zohra fut un grand soutien pour moi. Je passais la voir tous les jours.

Un jour alors que j'étais chez elle, quelqu'un sonna, pas de suspense, c'était Sof. Ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas vue. En me voyant il sourit, laissant apparaitre sa dent cassée. Je me suis levée directement comme ci j'avais reçu un coup de jus. Il s'avanca vers moi, et comme des amants perdus on se prit dans les bras de l'autre. Ça faisait tant de bien. Sans aucune pudeur, devant Zohra. Il me murmura que je lui avait manqué.
On passa l'après midi avec lui. On rigolait bien, il ne me parlait pas de ma fausse couche, il devait savoir que c'était encore un sujet sensible.

Je devais rentrer tôt, pour rester chez mes parents, il fallait absolument que je sois à la maison avant 21h. Mais un soir, on partit à Paris avec Sof en tête à tête après être allé à la mosquée. On mangea dans un grec puis on partit faire un tour il ne tenta rien, il ne parlait même pas du nous qui n'avait pas encore existé. Ce soir la j'avais oublié, qu'il fait que je rentre tôt, oublier que je finirai à la porte.

Il devait être 0h30 quand je suis arrivée en bas de chez moi. J'ai tenté de rentrer ma clé, mais elle n'entra pas, mon père â du de mettre la clé de l'autre coté pour que je ne puisse pas rentrer.

J'ai pris mon tel appeler Drissa, pour qu'il m'ouvre mais pas de réponses, j'ai appelé sur le fixe, pas de réponse. J'ai frappé comme une dingue contre la porte. Ma mère vint enfin m'ouvrir.

Mama - Tu étais ou ?
- Désolé mama, j'ai eu une grosse galère sur la route.
Mama - Tu pouvais pas appeler.
- J'étais tellement en panique je n'y ai pas pensée.

Je tentais de la regarder avec toute la sincérité du monde et apparement ça à marché. Je suis partie directe au lit.

Notre point de rendez vous pour voir Sof c'était chez Zohra. On était bien la bas. Un jour, on parla de l'entraide entre musulmans, ce qui me fit penser au pauvre Shems. Il m'avait tant aidé dans ma vie et moi je l'avais laissé. Il fallait que je l'aide, même si je ne voulais pas retourner vivre chez lui. Je ne pouvais pas le laisser comme ça même si je lui en voulait énormement.

Le lendemain, je suis donc allée chez nous. Je me posais un tas de question devant la porte, comment allait il reagir ? M'écoutera t-il ? Devais je faire demi tour ? J'ai pris mon courage à 2 mains. Et j'ai enfoncé ma clé dans la serrure...

Comment ça se finira ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant