Beautiful Curse of Souls

BCS- Chapitre 2 ~ Réveil

Au coin d’une rue je m’arrêtai pour reprendre mon souffle. Curieusement, l’étrange animal s’immobilisa et m’attendit. Quelque chose m’intriguait. J’avais l’impression qu’il voulait que je le suive. Je devins blême. Mes poings se serrèrent. Devant moi se trouvait le mystérieux jeune homme. 

Il se faisait arrêter par deux hommes.
Mon regard se posa sur lui. Il se débattait, mais en vain, plusieurs hommes de police le maintenaient fermement. Il hurla :

-Lâchez moi !

Ce que je vis me terrifia. Quelque chose ne tournait pas rond. Un officier lui plaqua brusquement la tête sur le capot de la voiture dans un bruit sourd rettentit. Du sang s’écoula. Je surpris son regard, vide. Pantelante, je restais là, regardant cette scène des plus étranges. Le mystérieux inconnu se faisait battre, je devais agir !

 -Arrêtez ! m'écriais-je.

Ils ne m’avaient donc pas entendue ? Dévorée par la rage, je perdis le contrôle de mes actes.

-J’ai dit : ARRETEZ. Balançais-je au policier d’un ton ferme.

Un symbole se dessina sur le sol. Levant la tête, je leurs lançai un regard meurtrier. Ce n’était plus mon regard. Il n’avait plus rien d'humain il était sinistre. En une fraction de seconde, je me retrouvai derrière le policier. Abaissée, je plaquai ma main sur le dos de celui-ci et quand je voulu l’enlever, il apparut comme substance vaporeuse. Elle s’éleva et le « corps » du policier se consuma.

Qu’est-ce ? Que se passe t-il ?  

Je m’écroulai sur mes genoux et plaquais mes mains sur mon visage. J’avais une impression de dégout.

Ma vue se troubla. Je pris ma tête entre mes mains, essayant tant bien que mal de calmer les battements de mon cœur. Un haut le cœur me prit soudainement.

Une image m’apparut. C'était un couple de personnes sans visage qui me semblait tout de même familier. Ils paraissaient heureux pourtant quelque chose se brisait en moi. L’image se dissipa laissant apparaître...

 -Aaaaaaaaaaaah !

Mon cri s’évanouit en même temps que moi. Mon corps s'écroula lourdement sur le sol. Le vide se referma sur moi.

Tout était noir. Je me sentais comme perdue dans l’obscurité. Peut-être étais-je morte? Je courrais; il fallait que je cours. J’apercevais  une personne devant moi, elle était floue.

 Mais qui est-ce ? 

Je ne pouvais voir que son sourire : il ne m’inspirait rien de bon.

Je me redressai du lit dans lequel j’étais couchée. J’examinai mes mains.

-Je suis vivante....soufflais-je

- Où alors on est des fantômes, fit une voix derrière moi.

C’était le garçon de la fois dernière.

-Tu es toujours vivant ? Demandais-je ironiquement

-Oui et en pleine forme ! me dit-il

J’observais les lieux, ils m’étaient inconnus. J'étais dans une maison traditionnelle, à la décoration pourtant excentrique. La pièce dans laquelle je demeurais se composait d'une bibliothèque dont de vieux livres y étaient soigneusement rangés, de cranes, de poupées vaudou, partout, partout, partout !                     

- Où sommes-nous ? Questionnais-je subitement, ma voix trahissait ma peur croissante.

Je ne reçus pour toute réponse qu’un hurlement suivit d’une furie brune.

-Wan-waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !

C’est quoi ça wan-wan ?

Elle se jeta sur le mystérieux inconnu.

-Tu m’as manquéééée ! Après que tu te sois échappé je n’ai plus eu de nouvelles de toi...*snif* Et puis là, juste quand je ne te cherche pas, je te retrouve ici, étendu sur le sol, à moitié mort avec, à tes côtés une belle jeune fille alors je me suis dit : Oh là, celle là elle ne va pas rester avec mon wan-wan chéri bien longtemps alors...blablabla.

Elle était jeune, et avait le teint pâle. Elle portait un talisman en forme de collier centrée au front. Elle avait des cheveux bais brûlés, elle était vêtue d’une robe bustier mauve avec un léger voile sous les bras, d’une couleur semblable.  Serrant à présent le jeune garçon, elle m’interpella.

" Dis, t’es qui toi ?

- J-je m’appelle Lexy, répondis-je intimidée.

- Moi c’est Rhéa, la SEULE et UNIQUE promise de wan-wan chériii ~

- Promise autoproclamée et ne m’appelle pas comme ça devant des gens, mon prénom c’est Wayne ! s’écria-t-il. Et tu m’écraaaases !"

Elle resserra sa prise autour de lui.

" Mais tu aimes ça que je te fasse des câlins !

- Aaargh. 

- Bon, je vous ai préparé une boisson «  spécial bon rétablissement » ! dit-elle fièrement.

- Euh... Non sans façon Rhéa, et puis comme tu peux le voir je pète la forme !, dit le jeune garçon."

La dénommée Rhéa fit la moue puis finit par se tourner vers moi en me tendant la fameuse boisson, à l’allure suspecte. Elle contenait un liquide jaunâtre peu appétissant. J’en bus une gorgée. C'était amer. Devant moi Wayne émit un léger rire face à ma grimace.

" Je me demande ce qu’il y avait dans cette mixture...", dis-je d’un ton interrogateur.

-Et bien en fait, il y a des scarabés, des musaraignes, des larmes de babouin...

-Des scarabés? Oh non.

A peine fis-je un pas que je recrachais toute ma potion sur la tête de Rhéa. Elle se figea.

-Tu as osé... Je vais te tuer !

Elle prit un crâne qui était logé sur une étagère et me le balança avec une force et un élan incroyable. J’eus le réflexe d’esquiver l'objet ce qui ne fut pas le cas de Wayne qui se trouvait derrière moi... Il poussa un cri de douleur.

-Argh ! s’écria t-il.

-Désolé my darling mais il fallait éviter. A présent, direction le temple ! Il faut que je te présente à quelqu'un ma petite Lexy ! Attends moi là, le temps que je me change. Me dit-elle l’air enjouée. C’est à croire qu’elle venait d’oublier ce qu’il s’était passé.

- À propos d’hier... commençais-je

Ma phrase resta en suspend. Plus j’essayais de m'en rappeler et moins je m’en souvenais. Tout était flou. Il répondit pourtant à ma question silencieuse :

-Tu le sauras bientôt... Il prit la voix d’un vieux sage et ajouta : Patience, patience !

C’est sur ces paroles que Rhéa refit son apparition sur le seuil de la porte. Habillée d’un petit haut noué et d’une jupe qui arrivait aux genoux, également de teinte mauve. Elle affichait un sourire sur un visage merveilleusement bien dessiné.

-C’est partit, direction le temple! s’écria t’elle.