Chapitre 1

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Hello ! Alors oui, pour l'instant je suis plus qu'inspirée -mais le prochain  chapitre sera pour IC, parce que je dois la continuer aussi-, donc voilà un nouveau chapitre ! Je précise plusieurs choses : il est particulièrement long -presque 11 pages word- et surtout, présence de scène explicite qui peut choquer les plus jeunes -même si de nos jours... XD-. Enfin, là-dessus, je vous souhaite une bonne lecture !
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Dimanche 11 juillet – Ean

Ces derniers temps, tout allait plutôt bien. Les missions étaient moins nombreuses, je recevais moins de mails par jour, et la majeure partie de ce que je trouvais dans ma messagerie, c'étaient des demandes de recrutement. Et je n'avais que dix hommes en face de moi sur les vingt-sept qui avaient passé les épreuves de la semaine précédente. Un test de connaissances sur le monde dans lequel nous vivions, tant politique que juridique, sur les lois instaurées dans le pays et dans les autres, et également sur leurs compétences personnelles. Je leur cédais toujours un questionnaire sur eux-mêmes, pour savoir leur mentalité, et je confiais cela au psychologue de la boîte que je dirigeai, et qui me dressait des profils. Bien entendu, certains n'étaient pas francs partout, mais j'avais mis plusieurs questions à propos d'un même thème pour tester ces personnes-là. Ceux qui ne faisaient pas preuve d'un minimum de franchise étaient aussitôt recalés, et après je voyais en fonction du comportement. Hors de question de recruter un homme qui croyait être le meilleur du monde, par exemple, car c'étaient eux qui me causeraient le plus d'ennuis. Ces tests me démontraient également la détermination de chacun de rejoindre l'ESI. En général, ils étaient tous aussi motivés, mais j'avais bien eu une personne qui n'était pas venue de son plein gré... Et étonnamment, elle faisait actuellement partie de mes troupes. Edgar n'avait jamais voulu venir ici, et était doué d'une gentillesse qui lui donnait un grand succès auprès de nos clients, et d'une force admirable que ce soit physiquement ou mentalement. Et il m'avait dernièrement avoué qu'il ne regrettait pas d'être là. Je ne savais pas pourquoi j'avais recruté quelqu'un qui n'était pas motivé, étant donné que je jugeais avant tout à la détermination... Mais il avait été la seule personne de son flux de recrutement qui m'avait semblée digne de confiance, et qui m'avait parue apte à continuer « l'aventure ». Et il était là.

A quinze heures, j'avais entièrement terminé de répondre à tous mes mails, et j'en attendais de nouveaux, comme toujours, puisque mon service habituel se terminait à dix-huit heures. Après cela, je ne répondais aux mails que si je les recevais alors que je répondais à d'autres qui dataient d'avant l'heure limite. Autrement, je n'étais plus là pour les voir et je ne les voyais que le lendemain matin. Je me calai donc à l'arrière de mon siège, songeant à ce que j'allais bien pouvoir faire si je ne recevais toujours rien. C'était dimanche et le téléphone se coupait automatiquement les week-ends ou en dehors des heures de travail habituels, la moitié de mes hommes n'étaient pas là parce qu'ils étaient en mission ou qu'ils ne travaillaient pas les fins de semaines – je leur laissais toujours au minimum trois jours de répit entre chaque mission et chacun me donnait ses conditions pour entrer si jamais ils passaient la période d'essai – et tout le travail important était fait en semaine. En somme, je n'avais absolument rien à faire. Et comme je terminais toujours le dimanche matin mon travail avec mes apprentis qui ne passaient même pas le cap pour la moitié...

Comme si on avait lu dans mes pensées et avait remarqué cet ennui difficilement camouflable, quelqu'un toqua à la porte, me laissant perplexe. Normalement, personne ne me dérangeait pendant que je travaillais, mes employés encore moins, et Aiden ne prenait même pas la peine de frapper lorsqu'il venait me rendre visite. Alors je relevai les yeux de mes mains nouées sur mon bureau et usais ma voix la plus haute pour demander à la personne d'entrée. Je n'avais rien à faire, je n'allais pas la congédier. Et en effet, quelqu'un entra. C'était Willhem. Il paraissait gêné, et hésita un instant à franchir le seuil, ce qui me permit de comprendre que je lui jetais un regard noir, alors je pris soin de m'adoucir et de lui faire signe de me rejoindre, prendre une chaise, et s'asseoir. Il ne devait pas avoir l'habitude puisqu'il fronça les sourcils et acquiesça, avant de venir s'installer de l'autre côté du bureau, et de me fixer attentivement, comme s'il s'attendait à ce que je le sermonnasse comme jamais. Willhem n'était pas un de ces hommes que j'envoyais en mission, c'était simplement mon secrétaire. J'avais une confiance aveugle en lui, pour une raison que j'ignorais, et même si je ne savais pas grand-chose sur sa personne, cela ne m'empêchait pas de le comprendre. C'était lui qui avait vent de tout ce qu'il se passait dans les missions de mes hommes et qui me rapportait tout sur un rapport informatique qu'il m'envoyait par mail chaque vendredi, relatant les moindres évènements de chaque mission... Son travail consistait uniquement en cela, et visiblement, cela lui plaisait. Je ne savais pas comment c'était possible, mais il aimait son travail. Tout comme j'aimais le mien. Il était du coup le seul qui avait accès à mes mails, et si c'était moi qui confiais chaque mission à tel ou tel homme, il lui arrivait de me donner son avis. Je lui en tenais rigueur, la plupart du temps. Mais jamais, encore, il n'était venu dans mon bureau avant dix-sept heures, alias le moment où il était censé quitter, en sachant que s'il travaillait le dimanche, il ne travaillait ni le samedi ni le mercredi. C'était lui qui avait choisi cela, pas moi. Autrement, je lui aurais laissé ses week-ends.

II. Aliénation [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant