II. Aliénation [Boy x Boy]

Chapitre 15

/ ! \ Chapitre très violent, à ne pas lire pour les âmes sensibles (torture physique TRES soutenue, comme ça vous êtes prévenus -enfin, selon moi, je ne sais pas si je détaille bien x) - et langage cru...). Et très long aussi (11 pages word - 7000 mots au lieu de 5000).
PS : Mon Université est fermée jusqu'à nouvel ordre donc je risque de pouvoir écrire durant les quelques jours à venir... Enfin, jusqu'à ce qu'elle rouvre quoi ^^ 
Là-dessus, je vous souhaite une bonne lecture !
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Vendredi 16 juillet – Ean

Après avoir conduit Aiden dans une salle informatique et de l'avoir confié à quelques hommes auxquels je demandais de me prévenir au moindre problème, je me dirigeai vers la porte de la salle de torture, comme ils l'appelaient si bien. Le couloir était sombre car la lumière éclairait vraiment mal, et je savais que la pièce dans laquelle Ajax se trouvait l'était bien plus encore. Je souris légèrement avant de me tourner vers Gabriel qui avait une expression sévère sur le visage. Je m'arrêtai avant d'entrer dans la pièce, lui souris légèrement, et je vis qu'il tremblait de nervosité. Je savais qui était cet homme. Ce devait même être celui que je connaissais le mieux de tout mon équipage. Une jeune personne qui était d'abord complètement perdue car elle avait fui de chez lui, qui avait trouvé la voie de l'armée avant de se retrouver devant mes portes à se demander que faire. Le plus jeune employé que j'avais pu rencontrer, et le plus compétent. Il avait encore ce tempérament d'adolescent qui me plaisait pas mal. Une ardeur incomparable en mission, des capacités physiques encore très réactives, et un sang-froid absolument inexistant. Il s'énervait pour un rien, et c'était parfois un atout. Avec Ajax, je pouvais être persuadé que c'en serait un. Néanmoins, je préférais instaurer certaines règles avant la rencontre.

-Gabriel, je vais te dicter la conduite à tenir face à notre prisonnier, d'accord ? Premièrement, j'aimerais que tu n'interviennes que lorsque je t'en donnerai la permission. Ensuite, pas de violence physique tant que je ne te l'aurais pas autorisé. J'aimerais superviser le début de l'opération, et tu assisteras à tout comme prévu. Et si j'arrive à en tirer ce que je veux, tu pourras faire ce que tu voudras de lui.

-J'obéirai, Ean. Je ne comptais pas intervenir, de toute façon, avant que tu ne m'en donnes la permission. Par contre, je te préviens que je ne resterai pas de marbre s'il m'agresse verbalement. Je veux bien être gentil avec lui et retarder sa souffrance, mais je ne peux pas le laisser m'enfoncer à sa guise. Il faut qu'il apprenne à respecter son entourage. Les chiens respectent leur maître, alors il me respectera comme la merde qu'il est. Je vais le dresser pour toi.

Je pouffai et secouai lentement la tête. Il ne m'étonnait absolument pas. Je hochai donc la tête et mis enfin les doigts sur la poignée pour l'enclencher et rentrer dans la pièce. Ajax était là, sur une chaise, ligoté au radiateur avec une corde, qui, jusque-là, avait tenu pas mal de monde. Je ne venais jamais à cet étage autrement que pour les sélections que je faisais chez ceux qui voulaient entrer dans mon entreprise. A vrai dire, je leur apprenais à attacher les hommes pour ceux qui avaient un talent inouï pour le reste et pas cela, autrement je testais leurs capacités. J'allumai la lumière de la pièce tandis que deux de mes hommes s'échappèrent en nous laissant seuls, et Gabriel sourit en voyant la mine détruite d'Ajax. Personne ne lui avait fait de mal, mais sa tête était penchée en avant, ses yeux clos, ses poings serrés, et sa chaise tremblait, signe qu'il tentait de se défaire de ses liens. J'étais satisfait de voir qu'il n'y parvenait pas.

-Ajax. Lève les yeux.

Il cracha mais refusa formellement de m'obéir. Devais-je le prendre comme une bonne chose ou m'énerver malgré la bonne heure. Je répétai mon ordre, et en voyant qu'il réagissait toujours de la même manière, je m'avançai lentement vers lui, lui empoignai sa touffe de cheveux brune, lui relevai la tête brusquement, admirant sa grimace de douleur tordre son visage. Il renifla de mépris et se débattis, mais abandonna en comprenant que cela ne servirait à rien. Je n'avais peut-être pas les mêmes capacités physiques qu'eux, mais je n'étais pas totalement inapte. Quelques cheveux restèrent dans ma main et je l'empoignai avec mon autre poing pour pouvoir jeter les filaments qui me restaient entre les doigts. J'étais étonné de ne pas voir Gabriel s'exciter devant cette scène. Je repris mes esprits pour me prononcer d'un ton sec :