Chapitre 26

637 53 84
                                    

Hello tout  le monde ! Alors voilà, c'est mon dernier chapitre, finalement... Et j'ai versé plus de larmes qu'avec toutes mes fictions réunies x) Le prologue, s'il y en a un, devrait venir d'ici peu, tout dépendra de mon inspiration (j'avoue que j'ai mis tout ce que je voulais mettre ici alors...). Là-dessus, j'aimerais autant rester en vie, et je m'excuse d'avance pour les cœurs fragiles... Vous me comprendrez ^^
Je vous souhaite une bonne lecture !
------------------------------------------------

Mercredi 6 octobre – Aiden

Quelle n'avait pas été ma surprise lorsque Peter était arrivé dans mon bureau, au travail, avec la mine contrite, pour me demander de l'accompagner dans un bar pour aller boire un verre. Au départ, j'avais haussé un sourcil, tout simplement, et avais levé les yeux au ciel avant de lui rétorquer sèchement que je n'avais pas le temps, que j'avais encore trop de retard à rattraper après l'histoire qui avait saisi toute ma famille. Néanmoins, à force d'insister, je n'avais pas résisté et lui avais accordé quelques minutes, davantage las qu'autre chose. J'avais refusé d'assister à la fête organisée par l'un des amis d'Ean, et me voilà à sortir avec mon ex. Lexy l'avait remarqué, ce qu'elle n'avait pas manqué de me faire comprendre, et j'étais persuadé qu'elle avait mis mon mari au courant.

Quand Peter avait alors commencé à me parler d'un ancien ami que nous avions en commun à l'époque où nous étions en couple, j'avais commencé à m'intéresser à ce qu'il me disait. Il m'évoqua le fait qu'il était en couple avec lui depuis trois ans depuis quelques semaines, et que lorsqu'il avait refusé sa demande en mariage, estimant que c'était trop tôt, l'autre lui avait fait passer un sale quart d'heure. En bref, il s'était lamentablement enfui de chez lui et recherchait un toit pour les jours à venir, ou un soutien financier sur lequel s'appuyer. Malgré mon inquiétude, je ne pouvais pas oublier qui se trouvait en face de moi.

-En quoi je suis concerné ? demandai-je avec agacement.

-Tu es la seule personne qu'il ne m'a pas mise à dos... Je sais qu'il n'a plus de contacts avec lui... Mon argent est resté chez moi, mes papiers aussi, et j'ai une peur bleue de rentrer. S'il te plait, aide-moi... Pas forcément en m'accueillant chez toi, mais en me conseillant d'aller quelque part où je serais mieux que dehors... Je n'ai qu'un portable déchargé sur moi, je ne peux rien faire... Je suis désespéré.

Dans un soupir, je lui dis qu'il pourrait passer la nuit chez moi s'il le souhaitait, dans la chambre d'ami, jusqu'à ce que sa situation s'améliorât, ce à quoi il me remercia d'un sourire bordé de larmes. De toute manière, Ean ne le remarquerait pas. Peter arriverait le soir avec moi, à une heure où mon mari dormirait déjà, et il repartirait avant même que ce dernier fût réveillé. C'était ainsi que nous fonctionnions en ce moment. A croire qu'il me fuyait. Je ne comprenais plus mon homme, ces derniers temps. J'avais même pensé à aller me satisfaire ailleurs, dans un moment de détresse, mais m'étais résigné bien rapidement. C'était hors de question ! Je me promis de lui demander, dans la soirée, après l'avoir réveillé en rentrant, ce qui clochait chez lui, même si nous devions arriver à une séparation. Notre situation était pesante. Nous étions comme des inconnus, depuis quelques temps. A vrai dire, tout avait commencé bien avant que nous fussions embarqués dans les péripéties de juillet, même si aucun de nous deux n'avait réellement voulu l'admettre, et malgré les procédures d'adoptions que nous avions prévu de lancer, notre relation empirait de jour en jour. Il fallait que nous eussions une petite discussion.

Puis mon téléphone se mit à sonner dans ma poche, me tirant de ma discussion émue avec Peter. En reconnaissant le prénom de ma belle-sœur fétiche, un soupir franchit le seuil de mes lèvres. Elle se méfiait de moi depuis quelques temps, comme si j'avais fait quelque chose de mal, comme si elle me jugeait responsable de quelque chose que j'ignorais moi-même. De ma meilleure amie, elle était passée à une personne hautaine et lointaine, qui me parlait si durement lorsque je lui demandais quelque chose que je ne pouvais pas croire qu'il s'agissait d'une seule personne. Son sourire avait fané, ses yeux s'étaient ternis, et si elle m'avait une fois fait part de son inquiétude vis-à-vis de son frère, ce à quoi je lui avais répondu qu'il n'y avait aucune raison à cela, elle ne m'adressait même plus la parole dans d'autres circonstances que le travail. Je pouvais bien dire que j'étais passé d'un état à un autre, avec elle. Alors pourquoi Lexy tentait-elle de me contacter ? Je fus tenté de lui raccrocher au nez, symbole de mon énervement vis-à-vis de tout ce qu'elle me faisait vivre depuis des jours et des jours, mais une fois que je l'eus fait deux fois, je cédai et répondis, levant l'index devant Peter pour qu'il cessât de parler momentanément, et mimant du bout des lèvres un « c'est le travail ».

II. Aliénation [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant