Chapitre 14

451 47 201
                                    

Hey ! Eh bien finalement, j'ai réussi à écrire, je n'ai pas grand chose le lundi x) Pour aujourd'hui, un petit peu plus d'informations, et un peu de romance, car c'est la base, normalement x)) Je reprends l'alternance avec Désespérément éloignés, ce qui peut donc allonger la durée entre chaque chapitre, mais l'inspiration va de nouveau des deux côtés !
Là-dessus, je vous souhaite une bonne continuation !
-----------------------------------------

Vendredi 16 juillet – Ean

Ma main tâta le vide près de moi, dans l'obscurité, et mes yeux s'ouvrirent immédiatement. Aiden n'était pas là. Puis je me souvins, et je poussai un long soupir. Je l'avais lâchement rejeté, comment aurais-je pu seulement croire qu'il viendrait passer la nuit à mes côtés ? Je m'assis péniblement dans la pénombre, recherchant du bout des doigts mon téléphone, et allumai l'écran une fois que je le trouvai. Mes yeux clignèrent un moment et je me redressai. Une migraine perçait encore ma tête, mais elle n'était plus aussi insupportable, ma gorge de me brûlait plus, mes yeux n'étaient plus lourds, et je n'étais plus faible, physiquement parlant. Je ressentais au moins la capacité de me lever pour autre chose que pour me rendre aux toilettes. Bien sûr, Ajax m'avait aidé à m'y rendre plusieurs fois dans l'après-midi, et il m'avait même forcé à manger, mais j'avais passé la majeure partie de mon temps à dormir et à faire mon difficile. Je m'en voulais légèrement, et j'espérais sérieusement que mon mari comprendrait, qu'il saurait à quel point la personne qui avait pris possession de mon corps était différente de celle que j'étais ordinairement.

Je fis le tour de la salle en évitant les toiles d'araignées qui brillaient sous ma lampe torche et les insectes qui gambadaient sur le sol pour rejoindre la porte blindée, la pousser et me retrouver devant l'autre porte. J'avais besoin de revoir mon mari, pour m'expliquer, pour m'excuser, pour le rassurer, éventuellement. Il devait être avec Gabriel dans mon bureau, si j'en croyais la lumière qui émanait de la pièce. Les volets étaient toujours fermés, donc les néons étaient allumés, et mon téléphone indiquait neuf heures du matin. Mes hommes étaient donc tous présents. Et avec peut-être du nouveau. Un certain nombre d'yeux se posèrent sur moi lorsque je m'approchai, et mes sourcils se froncèrent. Que faisaient-ils tous agglutinés autour de mon bureau ? Puis un son attira mon attention. Je leur fis un signe de la main, et tous s'écartèrent pour me laisser un passage, et je ne fus pas au bout que j'entendis :

-Tu te souviens de ce que je t'ai dit hier ? Que j'allais t'étriper de mes propres mains ? Je te promets que c'est ce que je vais faire si...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que j'arrivai et le coupai. Dès que j'avais entendu Gabriel parler, je m'étais élancé en avant, dans l'allée qu'on me faisait, et m'étais retrouvé le souffle coupé devant la scène qui s'offrait à moi. Ma mâchoire se décrocha, mes yeux s'écarquillèrent presque contre ma volonté, avant de se durcir véritablement et foudroyer l'homme que je pensais être mon ami du regard. Il était là, derrière mon bureau, une sorte de couteau suisse entre les mains, plaquée contre la gorge de mon Aiden. Ma bouche s'ouvrit et se ferma plusieurs fois sans qu'aucun son n'en sortit, mes yeux se mirent à me brûler, mais je pus empêcher mes larmes de prendre le dessus. Je ne devais pas me laisser abattre. La vie de mon mari était en jeu, tout de même ! Je fronçai les sourcils avant de m'écrier sévèrement :

-Que se passe-t-il ici ?

Les yeux d'Aiden se tournèrent vers moi et s'embuèrent, le coin de ses lèvres se souleva, et je vis qu'il murmura mon nom avant qu'Ajax ne resserra son empreinte sur lui. Je me crispai, trop méfiant, et voulus m'élancer vers lui pour l'attaquer, le désarmer, récupérer mon homme... Le fait fut que j'en étais incapable. J'étais encore assez faible, malgré ce que je pourrais dire, et courir aurait été un effort beaucoup trop important pour moi. Me battre ? J'avais encore mes réflexes, mais j'étais quasiment persuadé que mon homme de main m'écraserait à plates coutures ! Alors je tendis juste les deux paumes en avant en ordonnant au grec de relâcher mon mari, lui attirant un rictus mauvais qui me glaça de l'intérieur. Gabriel tourna la tête vers moi, renifla et menaça Ajax d'aller l'attaquer s'il ne lâchait pas Aiden dans l'immédiat. L'autre redressa le menton, resserra sa prise et pouffa.

II. Aliénation [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant