Chapitre 17

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Hello ! Eh bien voilà un nouveau chapitre de cette fiction ! Alors je précise qu'il est essentiellement humoristique, même si ce n'était absolument pas ce qui était prévu x) Il est possible que ma trame change légèrement, que le prochain chapitre ait un rythme plus rapide, du coup, ou qu'il y ait simplement un chapitre supplémentaire pour rattraper mon retard, je ne sais pas encore x)
Là-dessus, je vous souhaite une bonne lecture ! ~
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Samedi 17 juillet – Ean

La réunion de la veille avait été d'une rapidité déconcertante. J'avais à peine eu le temps de dire qu'un groupe serait formé le lendemain pour fouiller le domicile d'Ajax et que je tirerais au sort quelques prénoms que dix mains bienveillantes s'étaient levées, en comptant celles de Gabriel et de Terrell, et j'avais arrêté mon décompte la dessus, leur administrant ce sourire professionnel mais qui se voulait transmettre toute ma gratitude. Puis lorsque je leur avais transmis les résultats sur la traîtrise, tout le monde avait demandé à ce qu'on fît une sorte de pacte par le sang. J'avais dû tous les renvoyer chez eux pour ne pas avoir à assister au remplissage d'un bol de sang divers.

Ce matin-là, nous roulions déjà en groupes vers la maison d'Ajax, qui était à quelques villages de Boston, avec la ferme intention de découvrir quelque chose qui pourrait nous être utile pour retrouver l'endroit où Dan pouvait bien se loger. Car nous étions samedi et qu'à la base, nous avions jusqu'au lendemain pour le retrouver. Mon sourire s'élargissait au fur et à mesure que la voiture avançait. Avec Aiden, nous étions sur la banquette arrière de la voiture luxueuse de Terrell – il fallait dire qu'il avait travaillé pour les services secrets avant de rejoindre mon groupe – et Gabriel était sur le siège passager, à converser avec le chauffeur. Il avait l'air à moitié endormi, mais je ne fis aucun commentaire. Il travaillait beaucoup, et je savais qu'il profitait de ses nuits pour se reposer mais il était alerte jusqu'à son sommeil. Je le savais depuis qu'ils avaient commencé à parler de leurs « exploits » nocturnes, ironiquement, bien entendu.

-Une nuit, j'ai entendu un hurlement alors que je dormais debout contre une porte, commença Terrell pour sa nouvelle histoire, alors je me suis réveillé aussitôt, j'ai dégainé, j'ai pété la lampe de chevet par réflexe, persuadé d'avoir vu une ombre et par habitude de dormir contre les murs de mes clients, et en comprenant que les cris continuaient, je me suis mis à courir vers la source du bruit... Je n'ai compris qu'en ouvrant la porte que j'étais rentré chez moi et que je m'étais endormi contre ma porte de chambre tellement j'étais fatigué, et que les hurlements venaient de la petite-amie de mon fils de vingt ans qui ne savait pas que j'étais rentré... J'ai failli tuer mon garçon, persuadé que j'étais encore en mission de protection d'une femme, et je me suis mis à l'engueuler en lui hurlant qu'il n'avait pas à venir sur mes lieux de travail pour baiser mes jeunes clientes. La claque que j'ai reçue et l'allumage des lampes de la chambre m'ont suffisamment réveillé. Je n'ai même pas réagi, du coup, au fait que mon fils s'amusait avec sa copine sous mon toit...

-Je ne savais pas que tu avais un fils, pouffa Gabriel. Mais tu as quel âge pour en avoir un de vingt ans ?

-J'ai deux fils, un de vingt ans et un de quinze. Ma fille en a dix-huit. Je les ai eus relativement jeunes, et de deux mères différentes, pour tout te dire. J'ai quarante-trois ans. Mais je n'ai plus de femme depuis dix ans, et je me porte très bien sans. Mon plus grand fils reste chez moi parce que sa mère vit trop loin et qu'il fait ses études à Boston, et les deux autres, je les vois tous les week-ends quand je peux les recevoir. Mais en général, Ean m'aide à les voir en me donnant des missions plutôt rapides.

-J'imagine bien la tête de ton fils la nuit où tu l'as menacé comme ça. J'ai déjà fait un truc comme ça avec ma mère, car oui, je vis toujours chez mes parents... Une nuit, je suis rentré de mission, je crois que c'était la première en plus... Elle était toute contente de me revoir en vie, elle a accourut pour m'accueillir, et j'étais persuadé d'avoir vu quelque chose derrière elle qui la menaçait. J'ai plaqué ma pauvre mère au sol, je me suis avachi sur elle et j'ai tiré vers ma source de curiosité, l'air tout à fait sérieux... Ce n'était en fait qu'un pot de cactus que mon chat venait de faire bouger en passant derrière... J'ai défoncé la plante préférée de ma mère, traumatisé Beauty – mon chat – et fait disjoncter le réfrigérateur car ma balle n'a pas dévié et qu'elle a tranché le câble. Heureusement que la prise était plus haute, j'aurais allumé un sacré brasier... Dans tous les cas, j'ai reçu un sermon digne d'un enfant de six ans qui aurait dit une phrase vulgaire à l'adresse d'un parent. Je me suis assis sur une chaise et me suis fait royalement défoncer.

II. Aliénation [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant