Hello ! Alors je ne poste que l'épilogue maintenant, parce que je ne savais pas trop quoi y mettre... Et j'avoue qu'il m'a plutôt anéantie en fait, et ceux qui m'entourent savent que je ne pleure quasiment jamais x) Le fait est que j'aimais beaucoup Ean et que malgré tout, le tuer m'a un petit peu désespérée (j'ai cru comprendre que vous aussi d'ailleurs xD) et en l'occurrence, je n'ai pas réussi à entrevoir de fin positive avec l'épilogue... Donc si vous êtes sensibles, ne lisez pas, ça respire la dépression x) Et autre petite chose : c'est le plus court épilogue que j'aie écrit jusqu'aujourd'hui ! (j'ai failli faire en sorte qu'Earl et Lauren se suicident, raccourcir l'épilogue m'a évité de le faire, donc c'est surtout question de ça ^^')
Là-dessus, je vous souhaite une bonne (petite) lecture !
---------------------------------------Lundi 1 novembre– Aiden
Ean n'était plus là. C'était la triste vérité. Elle me tuait, mais c'était la vérité. Son enterrement avait choqué tout le monde. Tout s'était passé assez tardivement, mais la famille McAndrey avait engendré un procès contre son pauvre chirurgien qui, heureusement, n'avait écopé que d'une amande raisonnable. Je m'étais rapidement résigné. Si l'état d'Ean ne s'était pas amélioré, c'était parce que je n'avais pas su ouvrir les yeux sur toutes les marques de faiblesse que mon mari m'envoyait depuis des mois. J'aurais dû le voir, comprendre, mais j'en avais été incapable car les choses n'arrivaient qu'aux autres. Il ne fallait jamais laisser passer sa chance.
Depuis une semaine, je voyais régulièrement Duncan qui venait prendre de mes nouvelles à l'appartement, m'aidant plus ou moins à surmonter cette solitude pesante. Tout, dans cette maison, me rappelait Ean. Son odeur était encore là quoique moindre désormais, son visage ornait tous les murs depuis que j'avais accroché des cadres partout, cette maison elle-même était celle de cette chère tante Zeth, femme que je pensais être un fantôme au début. Un sourire triste borda mes lèvres à cette idée. J'avais désormais deux spectres qui me rôdaient autour, deux spectres dont un que je chérissais chaque jour durant. C'était comme si je sentais encore sa présence auprès de moi. C'était comme s'il était là. Je savais que je devenais fou, je savais que je ne parlais pas à Ean lorsque je voyais cette silhouette floue devant mes yeux, que j'étais simplement seul avec des visions créées par mon âme pour alléger mon deuil. Je me disais encore que je ne lui avais jamais fait de mal, que je tenais bien trop à lui, mais qu'un certain salopard n'avait eu aucun scrupule pour le tuer à petit feu.
Mais pourquoi, Diable, Ean avait-il gardé sa douleur au fond de lui alors qu'il passait les pires instants de sa vie ? Il aurait dû m'en parler ! Il aurait dû laisser son arrogance de côté pour se faire trainer à l'hôpital et se faire opérer de nouveau aussitôt ! Il m'a fait espérer que je retrouverais un jour mon mari, mais je l'avais perdu à partir même de cet évènement. Il n'avait jamais plus été le même, et alors que j'entreprenais de remettre les choses au point, il me filait entre les doigts. Je n'avais rien pu faire. Je me sentais coupable, trahi... Surtout coupable. J'avais été dominant, fut un temps, avant que je ne finisse par abandonner cette idée stupide parce qu'un gosse avait contré absolument toute mon autorité pour imposer la sienne. S'il avait su s'y tenir, il ne serait jamais au fond de la terre à cet instant !
Assis sur mon lit, je surveillais cette ombre installée auprès de moi, ce visage flou mais familier qui m'accompagnait désormais dans les moments les plus difficiles. Ma main se tendit vers elle et j'eus presque la sensation que la silhouette fit de même. Une larme roula sur ma joue, mon cœur se serrant inconsidérablement dans ma poitrine. J'aimais Ean, j'aimais ce que nous avions bâti, et ce alors que je m'étais promis de ne plus jamais refaire l'erreur que j'avais faite avec Peter. Il m'avait fait connaître les délices de la vie, l'amour, la peur, la haine parfois même, mais surtout le bonheur. Il avait ranimé mon sourire avec sa famille à première vue si hostile. Même après sa mort, ils m'avaient promis de ne jamais m'abandonner, parce que j'étais leur beau-fils et que rien n'y changerait. Je devais sûrement être la preuve vivante qu'Ean n'avait jamais été un mirage, qu'il avait bien existé, la preuve qu'ils l'aimaient et qu'ils voulaient absolument garder les choses les plus précieuses aux yeux de leur fils.
-Ne m'abandonne jamais, promets-le moi... dis-je désespérément dans le vide.
J'aurais juré avoir vu un mouvement, avoir senti quelque chose se poser sur mon poignet, une douce chaleur se propageant aussitôt dans l'ensemble de mon corps. Rien de sensuel ou d'érotique... Rien qu'un frisson bénin qui m'avait traversé de part en part. D'amour, de fureur, d'effroi, je ne le savais pas. Mes yeux se mirent à inonder mon visage de leur nectar brulant. Je me sentais fou, mal, détruit, désespéré. J'aurais aimé que mon existence ne soit qu'en partie un mauvais rêve. En partie car Ean avait constitué la plus belle partie de ma vie, il avait ravivé une flamme et un espoir dans mon cœur étouffé que je ne parviendrais jamais à oublier. Mais, dans le silence nocturne de cette chambre close, j'aurais mis ma main à couper d'avoir entendu ces derniers mots :
« Je suis là, toujours et à jamais. »
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II. Aliénation [Boy x Boy]
RomanceEan McAndrey, à la fin de ses études, se décide à diriger sa propre entreprise, ESI. Elite Service of Investigation. Bien décidé à faire aider autrui et accompagné de ses hommes, rien ne semble pouvoir l'atteindre. Sauf lorsqu'un homme politique lui...