Au Quotidien

Chapitre cinq

Valentine : C'est bien à toi de parler, tu es quand même appelée l'éternelle célibataire. Aller tu ne vas pas me dire que personne ne te fait craquer depuis trois ans, pas à moi !

Alice : Si bien sur qui si, Hugo me rend complètement folle depuis la première fois que je l'ai vu. C'est atroce, pourquoi il a une putain de belle gueule aussi ...

Valentine : Je mets ma main à couper que c'est réciproque !

Alice : Non Val, Hugo est sur Camélia pas sur moi.

Valentine : Je ne suis pas convaincue, vu l'état dans lequel il était quand tu as disparu en Tchétchénie et je suis pratiquement sûre que c'est lui qui t'a envoyé les fleurs.

Alice : N'importe quoi, c'est mon frère et Vincent.

Valentine : Si tu le dis, non mais je ne sais pas si tu te rends compte on est en train de parler de nos attirances pour deux meilleurs potes ...

Alice : Oui enfin moi je baisse les bras je vais finir ma vie avec Bulma. 

Au fur et à mesure des heures, l'alcool a bien fait effet. Leurs conversations n'ont désormais ni queue ni tête. Valentine et Alice se sont endormies aux alentours de cinq heures du matin sur le canapé n'ayant pas le courage d'aller jusqu'au lit. Elles se sont contentées d'enlever leurs pantalons et leur soutien-gorge, non sans mal. Le sommeil n'a pas trop tardé après. 

Alice a cependant oublié un détail en ce dimanche matin, elle avait donné rendez-vous à Panayotis pour l'aider à réaliser sa thèse de fin d'études. Le jeune homme c'est donc pointé chez elle à neuf heures. Il a sonné de nombreuses fois mais aucune réponse. Inquiet qu'Alice ne réponde pas il entre chez elle. Par chance, elle n'a pas fermé la porte en rentrant. 

Panayotis : Alice ? 

Pas de réponse, seul Bulma vient gambader dans ses jambes. Il regarde dans toutes les pièces, personne. Alors que Panayotis allait repartir chez lui un bruit en provenance du canapé se fait entendre. C'est avec surprise et horreur qu'il trouve ses deux amies inconscientes et saoules sur ce dernier. Elles ont un peu trop abusé sur l'alcool cette nuit. 

Panayotis : Alice, Valentine ça va ? Et merde. 

Après avoir vérifié que ses amies respirent encore il attrape son portable pour appeler ses amis. Il ne sait absolument pas comment gérer cette situation. 

  .... : Pana pourquoi tu m'appelles un dimanche si tôt ?

Panayotis : Martin, on a un problème ...

Martin : Un ?

Panayotis : Je suis chez Alice

Martin : Tu m'appelles pour me dire ça t'es sérieux !

Panayotis : Martin, Valentine et Alice sont complètement dans le mal ... en temps normal j'aurais été content de les voir en culotte mais là elles ne me répondent même pas ...

Martin : Merde, bon je réveille Hugo et on arrive. 

Non, Hugo et Martin n'habitent pas ensemble, ils sont juste voisins de palier ce qui est plutôt pratique lorsqu'ils organisent des soirées. En attendant que ses amis arrivent Panayotis essaye du mieux qu'il peut de réveiller Valentine et Alice. Tout le monde sait que les deux jeunes femmes ne tiennent absolument pas l'alcool et que quatre-vingt-dix pour cent du temps elles font des mini-comas éthyliques mais sans gravité. Pas de quoi appeler les secours. Hugo et Martin ont l'habitude de gérer ça, c'est déjà arriver plusieurs fois au cours des soirées qu'ils ont faites ensemble. Au bout d'un bon quart d'heure les deux journalistes passent la porte avec une mine bien fatiguée.