XVIII ~ Promesse ~

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Deuxième chapitre après des mois d'absence ! c= (On va tenter de continuer ainsi jusqu'à la fin de cette histoire, hein ? :) ) Juste, demain et après demain, je ne pense pas pouvoir poster, je dors chez une amie ^^ ! (Donc pas de disparition soudaine comme avant, don't worry !)
Sur ce, bonne lecture ^w^!
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   La porte reçut quelques coups ; en m'avançant vers celle-ci, je demandai :

— Qui est-ce ?

— Votre valet, avec l'eau portée par les servantes.

   Je l'ouvris doucement, et nous attendîmes que les femmes terminassent leur tâche. Lorsque la porte se referma, Jellal se tourna vers moi :

— Vous semblez contrariée...

— Ce mariage... murmurai-je simplement dans un soupir.

   Je baissai la tête lentement, comme présentant ma nuque à un bourreau : Auguste. Je me sentais tellement impuissante... Je voulais tout sauf ce mariage, mais il m'était impossible d'agir... On ne m'écoutait pas, on me traînait simplement là où les autres le voulaient, sans mon consentement... Je me sentais prise dans une impasse, ne pouvant réchapper à mon destin... Jellal ne semblait pouvoir m'aider, me tendre la main, et me tirer de cet endroit qui me devenait tant malsain...

— Je cherche une solution, Erza... Allez vous détendre...

— Reste près de moi... lui demandai-je d'une faible voix, perdue par les sanglots qui commençaient à me prendre la gorge, relevant mes yeux brillants vers les siens.

— Je suis là... me chuchota-t-il d'un air rassurant... Venez... me murmura-t-il d'une voix toute aussi douce.

   Je me relevai, tremblante, et laissai son bras me guider jusqu'à la salle de bain. Là, il m'aida à me déshabiller, puis sortit de la pièce pour me laisser me glisser dans l'eau chaude. Allongée, je frissonnais délicatement, sentant des perles d'eau suivre les formes de mon corps, tandis que d'autres, plus amères, traçaient des sillons le long de mes joues. M'avoir rappelé la réalité de ce mariage m'avait tant touchée... Je m'étais rappelée, à nouveau, que je ne pouvais y réchapper. Ces sentiments d'impuissance, de faiblesse... de ne pouvoir toucher le seul rêve que je demandais, Jellal, me blessaient tant...

   Un lourd objet se posa à mes côtés, faisant relever mes yeux embrouillés par les pleurs faiblement. J'esquissai une légère grimace en tentant de retenir mes larmes, mais elles coulèrent de plus belle. Des sanglots me prirent, et commençant à hoqueter, je ne pus que me cacher derrière mes bras trop maigres.

— Erza... Je déteste vous voir pleurer... Dites-moi... qu'avez-vous sur le cœur ?

   J'attrapai sa main posée sur le rebord de la baignoire, sur laquelle mes doigts se crispaient, ne me cachant désormais que d'un seul bras, et entre mes phalanges, j'observais l'image plus ou moins floue de la compassion qui peignait son beau visage. Ma voix s'échappa doucement, comme rescapée des sanglots :

— Ce que j'ai sur le cœur ?

   Jellal resta silencieux, m'écoutant.

— Ce que j'ai sur le cœur, vois-tu... Ce que j'ai sur le cœur... répétai-je, c'est... C'est l'amour... Cette passion qui me brûle... sans cesse... Et tous ces évènements... J'ai peur... je ne veux pas qu'elle s'éteigne... Je ne veux pas que l'on m'en éloigne... Je ne veux pas que tu sois loin de moi... finis-je par avouer, je ne pourrais...

— Moi non plus, me coupa-t-il, je ne pourrais le supporter... chuchota-t-il afin de terminer ma phrase.

   Un doux espoir fit voleter mon cœur, et allégée, je lui demandai, comme étant la clef de tout cela :

— Que faire ? Dis-moi ce que je dois faire, je le ferai, tant que je peux échapper à tout ça... avec toi... ajoutai-je timidement.

   Il prit une profonde inspiration, réfléchissant, me tenant toujours la main...

— Je vous avoue que... le plus légal serait de faire céder vos parents, mais ils ne semblent le désirer...

— Pensez-vous... qu'Auguste...

— Pourrait annuler ce mariage ?

   Je hochai la tête, yeux brillants.

— Peut-être... Il avait été sur le point de l'annuler, une fois... Mais voyez-vous... si vous ne vous mariez avec, vos parents vous trouveraient quelqu'un d'autre à qui vous fiancer... Cela ne sert à rien...

   Je baissai le visage, désespérée... que faire ? Mes yeux s'illuminèrent soudainement : il avait parlé de moyens légaux... mais les illégaux ? Je tournai le visage vers le sien, l'interrogeant du regard.

— Nous pourrions recourir à des choses moins jolies... Un empoisonnement, par exemple. Mais nous aurions un problème similaire : on vous trouverait un autre fiancé... Et puis, je vous avoue que je ne veux tuer personne...

— Moi non plus....

   Je joignis ma seconde main pour envelopper la sienne doucement :

— Dis-moi ce que je dois faire... Je t'en prie...

   Il prit une inspiration de plus :

— Je réfléchis, je vous assure... Mais tout me semble risqué...

— Jellal... Si tu me laissais... je serais emprisonnée... Ne me laisse pas, s'il te plaît... lui demandai-je encore.

— Je ne vous laisserais jamais, me répondit-il, la voix claire et ferme.

   Mes prunelles brillèrent d'une profonde reconnaissance, et ma main se noua un peu plus à la sienne, caressant sa peau douce lentement. Il la releva délicatement pour y glisser ses lèvres chaudes et ainsi me laisser un bécot :

— Je vous le jure.

   L'observant tendrement, je me sentis apaisée par son baiser. Ses yeux verts m'observaient de la même manière, pétillants d'affection. Il reposa ma main sur le rebord, puis il se releva et reprit sa chaise :

— Je vous laisse, Erza. Je vous attends dans votre chambre.

   Je hochai la tête, et lorsqu'il partit, je me savonnai, puis me rinçai. Je sortis finalement, attrapai des dessous, puis j'entrai dans la chambre, serviette me cachant. Jellal vint m'aider à me vêtir d'une simple robe rouge bordeaux, puis il coiffa ma longue chevelure.

— Vous sentez-vous mieux ? me demanda-t-il tandis qu'il prenait soin de moi.

— Oui, merci à toi...

   Je souris doucement, l'observant dans le reflet, et je vis ses belles lèvres s'étirer aussi. Rêvassant de la journée, mes yeux qui pétillaient de ce baiser d'il y a quelques instants s'assombrirent brusquement.

— Erza ? m'interpella-t-il.

   Je relevai les prunelles vers les siennes qui s'inquiétaient :

— Qu'y-a-t-il ?

— La promenade... Je l'avais oubliée... soupirai-je.

   Un éclair de souvenir passa dans ses yeux aussi :

— De même... Je tenterai de rester près de vous, si vous le souhaitez ?

— Je t'en prie... lui demandai-je, je ne veux passer cette après-midi à ses côtés...

— Je ferai mon possible, m'assura-t-il.

— Merci...

   Quelques instants plus tard, il m'indiqua que j'étais prête pour déjeuner.

— Vous êtes ravissante, comme toujours...

   Je me retournai vers lui, yeux baissés de gêne, un sourire timide esquissé sur les lèvres, les mains se tendant vers les siennes qu'il finit par prendre doucement. Nous regardant dans les yeux, Jellal brisa le silence :

— Nous trouverons une solution, je vous le promets.

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Voilii !
Est-ce que ça vous plaît ^w^?
Je l'espère =) !
Sur ce, à bientôt pour un nouveau chapitre ^w^! ♥

De l'Amour à la Cour [Jerza] | TERMINÉE |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant